lundi 31 janvier 2011

La veille (du premier jour)

Parce qu'une mienne connaissance va vivre demain un "premier jour" particulièrement important pour elle, il s'agit d'une promotion professionnelle, avec prise de fonction sur un nouveau site et exercice de responsabilités, et parce que la mienne connaissance m'a semblé être pour le moins chamboulée par l'événement, genre situations gags, tête à l'envers, migraine, m'est revenu à l'esprit un détail que l'on oublie finalement assez vite : c'est la veille du premier jour.
Pas rien, la veille !
On est dans tous ses états (sauf pour ceux qui sont peinards), on pense à tout ce qui est inutile puisqu'on débarque en terra incognita, j'en passe et des meilleures.
Et vous ?
Des anecdotes de premières fois ?
Allez... Racontez nous ça...

dimanche 30 janvier 2011

Prêt à taux zéro

Le prêt à taux Zéro devient accessible à tous les ménages qui acquièrent pour la première fois leur résidence principale quels que soient leurs revenus
La pub, généreuse, passe ces temps-ci à la télé et s'affiche dans les journaux.
Doux nom de code : PTZ. Comprenez : Prêt à taux zéro.
Z'avez compris : c'est fait pour booster le marché immobilier.
C'est enrobé de slogans qui disent comme l'état veut nous aider, ça cause développement durable, énergies, tout ça. Un bon plan citoyen, quoi, à en croire la pub. En plus, bingo c'était dit en fin d'année dernière : pas de conditions de ressources. C'te bonheur... :-)
Je cite : Le montant du prêt et les conditions de remboursement qui vous sont accordées prennent en compte votre niveau de revenu, la taille de votre famille, la localisation géographique de votre future habitation, son type (neuf ou ancien) et sa performance énergétique.
Dans les faits, moins sympa que ça, cette affaire.
Je viens de faire mes calculs pour chez moi. Pas loin de zéro, le coup de pouce. A mon grand étonnement car je m'apprête à acheter une vieille baraque, qui s'avère être une passoire énergétique, ce qui en Lorraine n'est pas rien. Je m'imagine, naïf que je suis, que je vais justement faire partie de ceux qu'on va super bien aider à acquérir "le bien". Et pas du tout. Je suis précisément dans la case qui fait qu'on va finalement pas trop m'aider.
A n'y rien comprendre (ou presque).
Quelques infos ?
Vous pouvez cliquer ici. . Ou encore ici.
Pour le site officiel avec simulateur, c'est là.

Je suis trop feignant

Ce que j'aimerais, me suis-je dit après avoir pris connaissance de cet article, après m'être une nouvelle fois informé de ce que je pressens plus que je ne le sais, c'est : j'en aurais l'envie et l'énergie, ça ne me déplairait pas d'avoir mon potager et deux ou trois bestioles.
Mais voilà : je suis trop feignant ! Je ne prends pas le temps. Je ne fais pas l'effort.
Imaginer ce que cette quête d'autarcie me demanderait et il ne m'en faut pas plus pour me dire que pouah, impossible, pas moi.
Et quelle radicalité pour un rurbain comme moi, habitué à quoi, finalement ?
A magasiner, à acheter. Donc à aller dans des magasins, le moins possible certes et le moins longtemps possible, aussi. Mais du coup avoir un job. Pour payer les factures.
On me dira, oui, mais il y a acheter et acheter. Et je dis oui ! Sur ce point, j'ai fait quelques progrès, c'est sûr.
Je fais gaffe au "de saison", je privilégie autant que faire se peut la qualité, quitte à ce que ce soit plus cher, etc, etc.
Mais il y a décalage quand même entre mes convictions, mes intentions, et mes actes. Je trouve par exemple qu'encourager les filières courtes, les producteurs du coin, avoir recours par exemple à des AMAP, ou à des structures d'insertion qui font du maraîchage, voilà qui ne ferait pas de mal.
Mais voilà, je suis trop feignant. Je ne prends pas le temps. Je ne fais pas l'effort.

Nés sous X

Dans l'actualité de ces derniers jours, j'ai été interpellé par la délicate questions des enfants nés sous X.
Pour faire court, le "né sous X" désigne une naissance anonyme. La maman n'a pas souhaité être connue. Les enfants "nés sous X" sont alors adoptés par des familles.
La loi du "sous X" est terriblement délicate.
Parce qu'il n'y a pas vraiment de bonne solution, selon que l'on se place du côté de la mère, et parfois du père, et parfois des grands parents, ou de l'enfant. Qui, plus tard, voudra peut-être connaître ses origines.
Soi-il savoir ? Faut-il lui bloquer les informations ?
J'ai dans ma famille quelqu'un qui est né sous X et qui a passé une bonne partie de sa vie à chercher son père puis sa mère. Il voulait savoir. Qui il était. Pourquoi il était né. Où. Comment.
Une loi pour les "nés sous X", c'est un choix de société.
Qui protéger le plus ? La maman ? L'enfant ? Les deux ? Une vérité, dans un contexte, que devient-elle 15 ou 20 ans après, dans d'autres contextes ?
Quelques infos complémentaires sur le site de l'Express (cliquer ici).

samedi 29 janvier 2011

Et les enfants ?

Un mystère pour moi, de ces mystères délicieux entendons-nous bien, passionnants et tout et tout, c'est ce qu'entendent et retiennent au juste les enfants lorsqu'on parle avec eux ou lorsqu'ils perçoivent des discussions d'adultes. Que ressentent-ils ? Que pensent-ils ? Qu'aiment-ils et que n'aiment-ils pas ? Fascinant aussi ce qui leur restera dans quelques années de tout cela. Mon petit doigt me dit que bien souvent, ils ont une extraordinaire perception des choses, une justesse, et c'est presque frustrant, finalement de ne pouvoir pas en bénéficier. On a tellement l'impression, parfois, que les "grands" font n'importe quoi...

Bouquin du moment

En ce moment je lis :

Quitter le monde - Douglas KENNEDY

Le ciel est d'un bleu résolu

Un extrait d'un texte de Shoshana Rappaport-Jaccottet (je suis fan), déniché sur l'excellent site Remue.net. L'ensemble est à lire ici, sous le titre Milonga.
(...) Et ensuite ? Maintenant que le tumulte a cessé, il faut prendre son temps. Et s’astreindre à la lucidité. Rude exercice qui défie l’allégresse. Les mots reviennent avec plus d’éclat. Je les regarde, les déplace, les reprends. Ils sont insouciants, comme un enfant protégé. Ils se pressent, s’élèvent, s’amplifient. Ils miroitent. Ils s‘ébattent joyeusement. Ils s’élancent.
On respire un peu. (Un peu mieux.) On avance mine de rien. Sans coup férir. Ça n’a l’air de rien une avancée tempérée. Et pourtant. Prendre le taureau par les cornes. Il faudra s’y résoudre. (Comme cela vient.)
Le ciel est d’un bleu résolu. Vaillant programme.
Lente progression.
Durer, voilà le mot.
Opiniâtre fébrilité, ou l’impassible revers de la lassitude sourcilleuse.
Nécessité d’ajouter ici l’arythmie délibérée, concertée du dialogue en train de se nouer. (Des effets de la bonne propension à cerner l’efficacité des choses dites, ou celles entrevues.) Tout reste à faire. C’est vite dit. Tenez par exemple, comment définir telle sensation qui me tenaille ? Est-ce une minuscule énigme formelle que je vous tends ? Ce serait simplement cela. (Il pleut à verse maintenant.) Ça tombe bien. (Ne pas chercher à articuler le haïku et La Recherche du temps perdu. C’est un transfert de compétences, quel que soit l’objectif.)
Prendre la lumière autrement. Donner à voir, à entendre. L’idée me plaît. Je vous saisis par le collet. Lisez-moi, voici l’injonction première. Mais à force d’aller dans un sens, et dans l’autre, je risque de vous égarer. « Je prépare un engin », disait Ponge. Vous ne suivez pas ? Je milite ingénument pour le doute, le scepticisme, la curiosité.
(Que doit-on divulguer ?)
Gagner en densité élaborée. Être celui qui parle contre le vide. À portée du regard, pouvoir délicatement s’ancrer dans le réel. Discerner les infimes variations du courant, tels mouvements subtils, à peine perceptibles, ou les ébauches tremblantes dont le jeu constitue la trame invisible de chaque rapport humain.(...)

vendredi 28 janvier 2011

2012 dès 2011

Les périodes électorales me passionnent. Alors quand 2012 s'invite dès 2011, je suis le plus heureux des hommes.
Quand, en plus, le calendrier nous offre des cantonales pour s'échauffer, se mettre un peu en jambes avant des Présidentielles qui seront, sans aucun doute, passionnantes, je grimpe aux rideaux. Mieux encore, le PS nous fait cadeau de Primaires que j'imagine, bien plus que délicieuses, jouissives.
Tout cela me va, comme un gant. Je suis un coq en pâte.
Les sondages, les débats, les statistiques, les petites phrases, les argumentaires, les postures, les gaffes, les techniques de com, les mauvaises fois et les émotions calculées... tout, vous dis-je, je prends tout. Avec délectation.
Même si je connais le scénario d'avance ( c'est là ) ça m'excite.
Observateur passionné, c'est un beau métier !

La bande dessinée

J'ai toujours aimé la bande dessinée même si les années passant, j'en lis moins que fut un temps.
L'alliage du texte et du dessin, ou plutôt du dessin et du texte, ça me parle.
Longtemps, la bande dessinée fut pour moi matière à se détendre et à se marrer avec les vignettes colorées de Lucky Luke, Astérix, Les Schtroumpfs. C'était aventure, la BD. Et épate, je suis un piètre dessinateur.
Plus tard, la BD adulte sut me séduire, m'apporter ce même dépaysement avec des intrigues, de l'imaginaire. Les Thorgal, XIII, Largo Winch, Blueberry furent d'agréables compagnons de route. Ainsi que des artistes moins connus comme Servais, Comès. La palme toutefois à Gotlieb, à ses rubriques à brac, à un humour qui m'a beaucoup apporté dans le style second degré.
La BD, plus que la littérature, tout du moins différemment, embarque facilement dans les pays des légendes, de l'imaginaire. Elle se prête bien aux temps obscurs, aux époques épaisses et se rapproche un peu du conte, je trouve.
Elle a toute sa place dans la grande famille des arts, ça c'est sûr.
En savoir plus : cliquez ici, direction Télérama !

jeudi 27 janvier 2011

La folie "républicaine"

Tel un tic de langage contagieux, le mot "républicain" a mis le turbo ces temps-ci.
Tout est républicain et pas seulement les vieux banquets radicaux ou les baptêmes laïcs. Mais aussi les galettes, les ententes et les solidarités, les sursauts, les convictions et les valeurs, les dignités et les indignations.
Jaloux de voir que la Démocratie s'était galvaudée avant lui, le mot Républicain a lancé le sprint. Il s'étale sur toutes les estrades, les écrans et les comptoirs. On lui met des couleurs, on le parfume, on l'encense. C'est l'étoile montante.
Et comme les temps sont à la nostalgie, quoi de plus fun que de sortir les vieilles stars ?
L'oxymore étant aussi de saison, on est tout près de s'inventer des monarchistes républicains.
La République serait en danger ou les grandes personnes s'amusent-elles à se faire peur ?
Certes quelques républicains se donnent des allures de monarques mais souvent ils répondent aux critiques contradictoires. Aussi, j'opte pour la seconde possibilité : Le peuple s'ennuie et s'invente des combats. Ça reste toujours un bon moyen de faire du surplace. Delacroix en toile de fond d'écran, il feint de suivre la Liberté et de participer à l'Histoire, galvanisé par sa dernière lecture à 3 balles qui lui fait croire qu'il est vivant parce qu'indigné.

Chômage, choix de société ?

Le chômage ne baisse pas, en France. Pas du tout. Pas vraiment.
Et je me faisais cette remarque hier en prenant connaissance de l'information : en même temps, qu'est-ce qui est réellement fait dans notre bon pays pour que le chômage diminue ?
Franchement, je ne vois pas.
A chaque scrutin, même rengaine : l'emploi, tout ça.
Certes, on entend régulièrement des annonces de mesures censées booster l'embauche, pardons, l'emploi.
Mais avez-vous remarqué ? Généralement, on n'en entend plus parler quelques mois plus tard.
Dans le même temps, on ne cesse d'entendre que le gouvernement supprime tant d'emplois dans le public.
Forcément, si on ne créé pas franchement d'un côté et que l'on supprime de l'autre, la balance continue de pencher dans le même sens. L'auto entreprise ? Paraît qu'elle aussi fait pchitt.
Tout cela pour dire quoi ?
Que gauche puis droite me donnent le sentiment de ne pas vraiment faire dans le créatif pour créer des emplois.
Et que l'idéologie en cours me semble juste bonne à conduire dans le mur encore et encore.
L'argument emploi, la plupart du temps, c'est augmenter le pouvoir d'achat pour consommer et relancer la croissance. La personne reste considérée comme un consommateur. C'est dommage. Mon petit doigt utopiste me dit que si l'argument emploi, on le voyait aussi sous l'angle de dignité des personnes, de projets de vie, de lien social, d'existence autre que la main tendue et la tête basse, la déprime, les médocs, etc, on commencerait à construire un pays qui a le moral.
En tout cas je vote pour. Et j'assume par avance les choix qui en découleraient !

Histoires de couples

C'est une conversation de bureau. Le collègue a dans les soixante ans, et je ne sais plus trop le pourquoi du comment, toujours est-il qu'on se met à évoquer le mariage, les couples, tout ça. En papotant, je prends conscience que madame et moi, qui sommes ensemble depuis deux décennies maintenant, sommes d'une certaine manière des brontosaures.
De fait, je me rends compte en faisant un bond de quelques années en arrière que pas mal de couples amis ne sont aujourd'hui plus les mêmes qu'à l'époque.
Je ne suis pas épaté par le phénomène, de fait, on le vit, mais par son importance : c'est assez impressionnant le nombre de potes qui sont aujourd'hui seuls ou qui ne sont plus avec les mêmes conjoints.
L'air de rien, ça en fait des chocs de vie, des adaptations, des changements.
Une nouvelle donne dans le quotidien.
Pour les personnes concernées, en premier lieu. Pour leurs enfants s'ils en ont. Pour leurs entourages. Des visages à oublier ou à voir autrement. Des personnes à découvrir et avec lesquelles construire des liens. Des mômes qui mettent du pluriel dans leurs vies, leurs maisons, leurs vacances. Des courses pour s'organiser. Des tensions parfois à gérer. Des bonheurs à espérer, à trouver, à construire.

mardi 25 janvier 2011

Précarité énergétique

Regardé l'autre soir à la télévision un documentaire sur la précarité énergétique.
Une formule dont j'entends causer et dont la réalité m'a fait froid dans le dos. Et dans le ventre.
Ce qui m'a le plus frappé, dans le reportage, c'est de noter comme nombre de gens paient chers aujourd'hui des choix faits il y a trente ou quarante ans.
Images saisissantes d'habitations, immeubles ou pavillons de lotissements, qui ont mal vieilli et qui n'ont pas été entretenus.
C'est cet "abandon" qui surprend. Comme si tout s'était arrêté à un moment donné, dans notre douce France.
Comme si, au quotidien, il fallait payer la note.
L'autre point saisissant, c'est ces vies qui se déroulent dans ces conditions sans qu'on voit comment pourraient faire les gens pour qu'il en aille autrement. Un côté écrasant, de grandes solitudes, des médicaments pour "encaisser" les conséquences si besoin, notamment lorsque les mômes déclenchent des allergies et de l'asthme.
9 millions de personnes en France, tout de même. La caméra faisant un tour en Angleterre, on apprend que là-bas, c'est pire encore.
En toile de fond, les questions de l'emploi, de la mobilité. En toile de fond, aussi, l'Europe et un service public (l'électricité) qui se "privatisent".
Encore. Toujours.

lundi 24 janvier 2011

L'accueil

Un article intéressant sur la fonction d'accueil à découvrir ici.
J'ai notamment relevé ceci :
(...) La « fonction d’accueil » ? C’est d’abord une disposition, une disponibilité, une attention à l’autre, une possibilité d’être à l’écoute, une capacité à être en lien avec l’autre. Cet autre qui d’ailleurs n’est pas uniquement le patient. C’est aussi le collègue, l’autre soignant, ce qui va permettre de rendre vivante une équipe, de constituer un « collectif ».
Mais cela peut être soi-même ! c’est à dire cet autre en soi, cet « étranger » de l’intérieur, qui va parfois nous jouer des tours, nous surprendre, nous pousser à faire des choses bizarres, qui vont nous faire dire « mais qu’est ce qui m’a pris ? »…. d’acheter ceci ou cela, un objet dont on a nul besoin. Ou encore d’avoir dit une parole qui « ne me ressemble pas ». Ou encore, « mais pourquoi me suis-je mis en colère comme ça ? ». Alors oui, être en capacité d’accueillir ce qui nous surprend.
La fonction d’accueil est aux antipodes de l’assistance. La fonction d’accueil est à la relation humaine, ce que l’assistance est aux assurances privées ! L’assistance, c’est ce plus qui vous est « offert » si vous pouvez vous payer une bonne assurance.
La fonction d’accueil, elle, est gratuite. C’est un état d’esprit à l’égard de l’autre, cet inconnu, cet étranger, mon frère en humanité. En cela elle rejoint l’hospitalité.(...)

dimanche 23 janvier 2011

Le temps élastique

C'est déjà demain, tout de suite la suite, ce genre de choses... Dans "l'occident" s'entend.
Avec l'arrivée de 2011, n'ayant pas la berlue, je me suis surpris à penser qu'en réalité, tout du moins sur le terrain de l'actualité française, et de son cortège de commentaires de toutes sortes, nous étions déjà en 2012.
Ils y pensent le matin en se rasant ou en se maquillant, les politicards et les suiveurs, jusqu'à pour certains médias avoir déjà rubriqué 2012. Au point qu'on ne sait plus trop qui fait le jeu. L'oeuf et la poule, ce couple "politique-journaliste", difficile de séparer le blanc du jaune.
Dans le même temps, un vieil homme nous catapulte autour des années 1945. Il se rappelle à notre souvenir fut-ce pour certains et même de plus en plus en convoquant une mémoire que nous n'avons pas. Il agite le landerneau, en tout cas. D'autres convoquent le futur, en font des films même, 2012 donc.
C'est une curieuse situation, qui obère un  peu trop à mon goût et sans coup férir le maintenant, le présent, le quotidien, ce qui ne manque pas de sel alors que partout et dans d'autres sphères, on nous bassine avec le temps présent, le moment, le maintenant.
D'autant plus curieuse, cette situation, que non loin de nous, des femmes et des hommes le secouent, ce maintenant. Comme on essaie de faire tomber de son piédestal ce demain affiché tellement protégé par quelques uns. Aujourd'hui, certains sont en fuite.

samedi 22 janvier 2011

Bons de rien

Un reportage sur La Poste, l'autre soir, à la télévision.
Il évoque tout autant la bascule du service public vers le service marchand que la suppression de postes qui ne dit pas son nom. Assurément un signe des temps, décliné à l'envi. Un air de déjà vu, donc, et cette sensation curieuse que tentation est grande de banaliser. De s'habituer. Ce qui, convenons-en, n'est pas très bon signe. Ce qui, convenons-en également, semble relever d'une forme de matraquage médiatique. A la longue, on pourrait y voir une stratégie, que les récentes annonces de suppressions de postes dans l'éducation nationale (couplées aux rapports qui ne cessent de s'amonceler sur les rythmes scolaires) ne manquent pas d'alimenter.
L'air de rien, au fil des temps, on s'habitue donc à ces reportages et à ces images qui font tout autant hurler les silences et que taire les discours.
C'est d'ailleurs souvent la caméra cachée qui prend le taureau par les cornes, qui nous dit je vais tout vous dévoiler sinon on ne s'en sortira pas. Cortège de notes de services tombées du camion, vies qui basculent, médocs, arrêts maladies, syndicalistes, petits directeurs main devant la caméra, grandes directions abonnées absentes...
Ce que l'on se toujours pleine face, du coup, par delà les images et les commentaires, c'est le sentiment d'un  humanité qui disparaît sous la pression d'un rouleau compresseur. Froid, le rouleau. L'homme, alors, semble devenir un frêle récif, une bien pâle embarcation, pour ne pas dire de la chair à canon.
Les guerres, lorsqu'elles empruntent au terrorisme, ont quelque chose d'indicible.
On ne sait pas, au juste, ce qui se détruit. On a du mal, du coup, à valider. Table rase, chaises vides, terre brûlée : on ne voit pas trop ce qui se construit. Sûrement même que notre petit doigt nous dit que justement, il ne se construit rien. Rien de bon.

La chanson du samedi


MELISMELL Aux Armes (radio edit)

vendredi 21 janvier 2011

Pousse de jasmin

Auteur Anonyme... transmis par mcb. Merci à eux.

Ce matin, première visite à l’école depuis une semaine, date de fermeture. La dizaine de panneaux en 6 X 3 qui nous accompagnaient sur les 23 km qui nous séparent de l’école ont disparu. Il reste les énormes portiques qui supportaient les portraits mais ils sont désormais aveugles ou mutilés et des lambeaux de visage tristement familier, volent au vent.

Tout le long du trajet, des carcasses calcinées de grosses cylindrées, quelques blindés qui encadrent les carrefours stratégiques La circulation est fluide et la police, qui rackettait quotidiennement les chauffeurs, a disparu.

A l’école, nous retrouvons les deux gardiens, fidèles au poste. Ils sont exaltés par les derniers événements et prennent la parole à tour de rôle : ils racontent en vrac, le clan Ben Ali en déroute, les miliciens arrêtés, les richesses insoupçonnées découvertes dans les maisons présidentielles dévastées et offertes au public chaque soir à la télévision. Les mots se bousculent ils veulent tout dire, tout raconter, ils sont fiers d’être tunisiens, fiers d’avoir accompli l’impensable. Ils s’étonnent de vivre dans un pays qui détient des richesses. Ils pensaient jusque là que la Tunisie, privée des ressources de ses deux voisins, était un pays pauvre, raison pour laquelle eux-mêmes ne possèdent rien et beaucoup de tunisiens vivent dans le dénuement le plus complet.

Ils savent depuis quelques jours qu’on leur a volé quelque chose qui leur revenait et s’étonnent que l’ancien président et sa famille aient accumulé autant de richesses. Mohamed me traduit un proverbe arabe : lorsque celui qui a faim tombe dans un plat de semoule, il doit veiller à ne pas tout manger, car il tomberait malade ! Ils ne comprennent pas les tonnes d’or, les milliards de dollars, les bijoux, les voitures, ce luxe grossier. Pour quoi faire ? Qui peut comprendre en effet, cette indigestion permanente ?

Curieusement, ils parlent à peine des libertés condamnées, des mots interdits, de la vie censurée. Jusqu’à peu, ce n’était pas l’essentiel.

Mais ils avaient tous les deux ce matin dans les yeux, l’éclat des matins purs et dans la main, une petite pousse de jasmin.

Ecouter la Tunisie

Les tunisiens entament un deuil national de trois jours "
en mémoire des victimes" de la révolution "du jasmin".
A écouter ce vendredi, sur radio France :
Edition spéciale Tunisie sur France Inter, de 7h à 10h, en direct de Tunis.
Avec dans l’émission Comme on nous parle de Pascale Clark,
Zied El Hani,journaliste, blogueur
Hamadi Kalouicha, militant, cyberdissident
Lina Ben Mhenni, blogueuse
et en présence de Bernard Guetta, éditorialiste à France Inter.
Invités, reportages, analyses, décryptage des répercussions dans le monde arabe...

Sur France Culture : 24h en Tunisie
Antenne spéciale en continu avec les Tunisiens
vendredi 21 janvier 2011 à partir de 6h
Ecouter et entendre, apprendre et comprendre, voir et regarder la Tunisie d’aujourd’hui et de demain sur France Culture et franceculture.com

Et un grand merci à mon ami Alain qui m’a envoyé le lien vers cette vidéo de
Sana Souissi chanteuse tunisienne orientale.

mercredi 19 janvier 2011

Mentir

Un des trucs que je déplore le plus, notamment sur les lieux professionnels, c'est le mensonge. Ou les petits arrangements avec la vérité. Impressionnant comme nombre de gens y ont recours. Cela ne manque pas de me fasciner dans des relations dites "adultes". J'en pige jamais vraiment les ressorts.
Je me dis que ceux qui mentent doivent sacrément être malheureux pour en arriver là.
Parfois, je me dis aussi que ceux qui mentent sont tellement enrubannés dans leur machin chose qu'ils ne s'en rendent parfois même plus compte, qu'ils mentent.
Quelques éléments d'éclairage, dénichés ici :
- Il est une perception décalée de la réalité. Le mensonge est un moyen de communication comme un autre, un discours à un autre degré. Lorsque le dialogue ne peut se faire au premier degré, c’est à dire en relatant un fait par une réalité et vérité communes à tous, il est déplacé vers un autre moyen d’expression. - Le mensonge est une projection de soi au travers d’un dire, une forme codée d’expression de l’inconscient au même titre que le lapsus. Il est l’expression d’un manque.
- Le mensonge n’est pas la négation d’une vérité mais l’expression de nombreuses réalités propres à soi. Il faut aller au-delà des mots, au-delà du sens premier. Le mensonge n’existe que parce qu’il y a des gens qui sont prêts à croire au mensonge, à transformer ce qui est mensonge en réalité.

mardi 18 janvier 2011

Les mots pour le dire

Dans la série reçu par mail, ces jolies définitions. Je ne connais pas la source ;-)

Autobus : Véhicule qui roule deux fois plus vite quand on court après que quand on est assis dedans.
Taser : Instrument utilisé afin de mieux faire passer le courant entre la police et la jeunesse.
Horloge murale : Seul objet impossible à voler dans une administration tellement les fonctionnaires ont les yeux rivés dessus.
Mozart : Célèbre compositeur que l’on écoute le plus souvent dans les pizzerias car on sent bien que mozzarella.
La beauté intérieure : Concept inventé par les moches pour pouvoir se reproduire.
Sudoku : Qui a le Sudoku a le nord en face.
Porte-clefs : Invention très pratique qui permet de perdre toutes ses clefs d’un coup au lieu de les perdre une par une.
Cellulite : Couche graisseuse qui enveloppe souvent les femmes, mais emballe rarement les hommes…
Masochisme : Concept proche de la politesse – frapper avant d’entrer
Etat : Système mafieux le mieux organisé de tous les temps
Match de l’équipe de France : Seul match de foot qui passe sur la chaine “comédie”
Cravate : Accessoire servant à indiquer la direction du cerveau de l’homme
Carla Bruni : Blanche-neige moderne ayant eu une préférence pour un des sept nains : Grincheux
Maison Blanche : Actuellement Barack noire
Le coiffeur : Seul endroit où les Bleus peuvent espérer une coupe
Voiture : Invention ingénieuse, permettant de contenir 110 chevaux dans le moteur et un âne au volant

Mauvaise école

Je pensais à l'école, l'autre jour.
Au démantèlement de l'école de la République.
Je me disais, en fait, la logique derrière tout ça, c'est quoi ?
On nous parle de gestion de la dette publique, de "faire des économies". On ne remplace pas les enseignants. Du coup, les effectifs "par classes" augmentent. Du coup, un mouvement s'amorce paraît-il : les inscriptions dans le privé augmentent.
Est-ce à dire que c'est ça, derrière, la logique qui prédomine ?
Privatiser, sans le dire.
Le "coût" de cette manière de faire est en attendant bien lourd. Les gamins morflent dans les classes bondées. Les enseignants et les communautés éducatives morflent, lâchés dans le bourbier. Les parents morflent.
Pouah.

lundi 17 janvier 2011

Une pensée du matin

Il y a deux sortes de clés : celles qui ferment les portes et celles qui ouvrent les portes.
On cherche souvent les secondes sans (sa)voir qu'on utilise la plupart du temps les premières.

samedi 15 janvier 2011

L'arbre mieux que la friche

Il était dit que la vie gagnerait quand même, qu'il continuerait à bâtir, à semer, à inspirer les générations futures.
A bientôt 80 ans, les genous en compote, l'embonpoint éprouvant, les bras moins costauds, il avait fini par se rendre à l'évidence. C'était un crève-coeur : il devait moins en faire. L'accepter. Cultiver son jardin, mais en réduire le périmètre.
Pendant quelques années, il avait évité de laisser s'infiltrer en lui cette perspective, bien que la sachant inéluctable. Il l'avait défiée, refusée, refoulée, suant tant et plus. Mais les éponges finissent par dégorger.
Cet été là fut pour lui le printemps de trop et dés l'automne, bien avant l'hiver, il décida que cette fois, il pourrait moins. Il en accepta l'augure. Alors il fit des plans et décida. De planter des arbres. Fruitiers, les arbres. Deux pommiers, un mirabellier, un cerisier et un poirier allaient rejoindre la famille, en assurer la pérennité, en perpétuer l'âme. Le jardin ferait une allée de moins.
Il n'y aurait pas friches. Il n'y aurait pas abandon. Il  y aurait autre chose. Et promesses à venir.
Il faut planter pour récolter. Toujours. Même tard.

(c) : source de l'image Photos libres.

vendredi 14 janvier 2011

Un petit vrac

Il y a des gens, dans la vie professionnelle, il faut prendre le temps pour comprendre ce qui au juste les anime. Lorsqu'ils sont trop différents de vous, c'est carrément difficile de parvenir à intégrer des données, des ressorts, des paroles, des comportements qui sont pour certains aux antipodes des vôtres. A la fois, l'exercice est passionnant : expérience de la différence. Ce n'est pas rien d'accepter cette différence. On se rend régulièrement compte qu'elle ne coule pas de source. J'imagine sans peine comme à grande échelle, cela peut causer des dégâts considérables.
xxxxx
Ce qui se passe en Tunisie, je ne sais s'il faut s'en réjouir ou s'en inquiéter. Dés qu'il y a violence(s), je ne vois pas cela d'un bon oeil. Mais les peuples baillonnés, ça me file les jetons. Cornélien. Je note qu'en ce début d'année 2011, l'Afrique est au coeur de l'actualité internationale. Sûrement le signe de quelque chose.
xxxxx
Cet octogénaire le dit sans ambage : je m'inquiète pour mon fils. Je ne comprends pas tout. Ca me dépasse. Il s'en explique. Je me dis l'écoutant : fais-lui confiance, et tu t'inquiéteras moins. Il ne m'en faut pas plus pour méditer là-dessus faire le lien entre inquiétude et confiance. Ce "et" a l'air d'un rubicon trop souvent franchi. La crise actuelle me semble résider dans cette absence de confiance. Mon petit doigt me souffle que c'est d'abord la confiance en soi qui fait défaut et qui ruisselle, irrigue, innonde, déborde. Là que le bât blesse. Là que doit démarrer la restauration. Pas rien.
xxxxx
Ce que nous ne trouvons plus, du côté de nos politiques, peut-être est-ce l'effet de la surmédiatisation (ce qui expliquerait aussi ce curieux effet des sondages où les absents, les taiseux, les loins ont de meilleurs scores que les causants, les présents, voire les omniprésents), c'est une personne qui incarnerait de l'espoir, de l'envie, une vision. A partir de là, le rêve et l'espérance sont en berne. Ce charisme, ça ne s'invente pas.
xxxxx
Lionel Messi a eu le ballon d'or. Pour la deuxième année de suite. Il fait le bonheur de Barcelone tout au long de l'année. Il vit en Espagne depuis son adolescence. Il est pourtant des espagnols qui ont beuglé, ils auraient préféré que le titre soit decerné à l'un de leurs compatriotes. Au nom d'une "règle" qui voulait jusqu'à présent que le ballon d'or les années de coupe du monde soit forcément confié à un champion du monde. L'unanimité, par les temps qui courent, est bien difficile à obtenir. La majorité trop souvent décriée. C'est pourtant un fondement démocratique, non ?

Le chanteur

jeudi 13 janvier 2011

D'abord le travail

Bien aimé le service après vente d'Omar et Fred sur Canal + l'autre soir.
Ils disaient en gros ceci :
- Y'a un débat sur les 35 heures actuellement ?
- Oui, tout à fait !
- C'est un peu couillon. Dans temps de travail, il y a travail.
- Tout à fait !
- Peut-être qu'il faudrait s'attaquer au chômage avant de débattre de la durée du temps de travail ?
 - Oui, en France, il n'y a pas de boulot...
Le simplisme, parfois...

mercredi 12 janvier 2011

La communication

Ce que j'aime dans la communication telle que je la pratique au quotidien dans mon métier et au-delà, c'est que toujours il faut remettre l'ouvrage sur le métier.
J'aime par exemple quand le message ne passe pas ! Parce que cela m'invite à progresser. A m'interroger. A trouver pourquoi il n'est pas passé. Et à essayer qu'il passe, la fois d'après. A mieux bosser le contenu, le contenant, valeur en bandoulière.

Un roman "fleuve"

Il arrive qu'on rencontre un écrivain et alors c'est magnifique.
A mesure que passent les années, et au sortir des Clavel, Zola et autres Djian, Bukowski, Vargas, Mankell, la magie continue d'opérer.
Dernièrement, il y a eu Régis Jauffret.
Un écrivain, c'est une langue, c'est un pays, c'est un univers.
En voici un nouveau, une nouvelle plutôt : Maylis de Kerangal.
Son ouvrage, c'est Naissance d'un Pont.
Je viens de terminer la lecture et je me sens abandonné tellement la langue m'a promené dans des pays et des univers.
Naissance d'un Pont, c'est une étrange aventure. Qui s'appuie sur un chantier de béton pour nous narrer des femmes, des hommes, des villes, des civilisations, des accidents, des rencontres, des violences, des rêves, des échecs. Narrer l'importance de l'eau, aussi. Du fleuve, en l'occurrence.
Et puis le pont, bien sûr. Qui se construit sur l'air de l'exploit technologique. Avec des hommes qui gesticulent et qui unissent leurs talents et leurs colères. Le pont qui relie, autant qu'il clivage.
Foisonnant.

Le plafond du sentiment

Depuis quelques temps, il enfilait les déceptions comme on enfile des perles. Même geste, même mouvement. Il s'emmerdait à le faire tout autant que ça l'emmerdait de le faire. Chaque perle devait être la dernière. Il le souhaitait, l'espérait, le programmait.
Pourtant. Comme un shadock pompant, le collier s'allongeait, s'allongeait, s'allongeait.
De déceptions en déceptions, il en venait, inévitablement, à courber un peu l'échine. Un peu seulement. Habitué à tout triturer de ce qui ne se malaxe que de façon abstraite, il continuait à le faire, jour et nuit. Torture mentale aux yeux de certains, cet exercice était pour lui, méditation, devoir et nécessité absolue, cohérence et altruisme, chemin de croix et élévation.
A labourer sans relâche, on triomphe sans doute. Et, toujours, la persévérance désintéressée est récompensée.
Bien entendu, les autres ne s'étaient pas ligués pour le décevoir. Tout cela n'était que lucidité concentrée de sa part. Avait-il trop attendu ? Avait-il sur-estimé ? S'était-il sous-estimé ? Une conjonction de planètes ou d'éclairages nouveaux lui faisait prendre conscience d'une vérité, qu'il savait désormais, amèrement, incontournable.
Son humilité naturelle souffrait de la découverte jusque dans sa chair. Les symptômes psycho-somatiques assaillaient ses organes et ses combats de volonté n'en venaient pas à bout facilement. Tous ses outils, et ils étaient nombreux, ne suffisaient plus. Il lui fallait en trouver d'autres. Apprendre, apprendre toujours. C'était son credo. L'occasion lui en était offerte encore.
Accepter et repartir.
Accepter que ces êtres appréciés, aimés, adulés parfois, soient limités. Limités par le plafond du sentiment.
Il l'avait perçu chez lui en son temps, ce plafond frustant et limitant. Mais, il l'avait percé sans scrupules. C'était vital. Et ce fut explosif, vivifiant, divin.
Bâton de pélerin en tête, il se mit à vouloir rendre gigantesque, et pourquoi pas universelle, la confrèrie des perçeurs de plafonds.
Non, non et non ! Il lui fallait se rendre à l'évidence, les plus nombreux de ses frères d'humanité défendaient leur plafond.
Le combat que d'autres ambitieux avait perdu avant lui valait la peine d'être mené, mais son issue s'avéra sans surprise.

Il posa son bâton, déposa les armes et referma sa porte... jusqu'à la prochaine fois.

mardi 11 janvier 2011

Magique musique


Cette merveille m'a été transmise par une mienne connaissance. Je n'ai malheureusement pas la source de l'oeuvre. Sinon, c'est avec plaisir que je l'aurais mentionnée :)

Le coup de j'arnaque

Alors ça, ça m'énerve ! C'est futile, certes, mais ça m'énerve !
Alors je m'indigne ;-)
Le 19 juin dernier, je décidais de définitivement boycotter le quotidien sportif. C'était lendemain de sinistre farce en Afrique du Sud. Le journal titrait en Une sur une insulte.
L'éducateur que je suis n'avait pas aimé ce "gros mot" ainsi affiché aux regards. Le journaliste que je suis savait qu'il eut été possible de titrer autrement.
Depuis, je tenais bon. Facilement, même. Heureux finalement de l'économie réalisée. 
Ce mardi, pourtant, je me suis retrouvé à acheter L'Equipe. Parce que je souhaitais acquérir, lendemain de remise du ballon d'or explique, France Football.
L'astuce commerciale a été la suivante : L'Equipe et France Foot, qui font partie du même groupe de presse, étaient en vente en même temps. Pas le choix. C'était l'ensemble pour 3 € ou rien.
J'ai pourtant demandé au buraliste de n'acheter que France Foot. Ne pouvait pas : France Foot était sans code barre. Bien manigancé, cette affaire. Et malin : France Foot est un hebdomadaire qui paraît le mardi. Il est donc imprimé le lundi. La remise officielle du ballon d'or avait lieu lundi soir. France Foot n'avait donc aucune possibilité d'évoquer son propre trophée. En s'en remettant à L'équipe, France Foot limite donc la casse et réussit à ne pas se désorganiser. C'est en bout de course le consommateur qui assume la situation. Au passage, le groupe se met quelques sous dans la poche. Des gens comme moi dépensent en effet 80 centimes de plus.
Décidément, que je n'aime pas ces procédés, cette marche forcée, ce système qui fait qu'on se retrouve à acheter plus cher des trucs qu'on a n'a pas demandé.
Bien sûr, j'aurais pu ne pas acheter...
Cornélien, tout cela !

La baguette magique

Parfois, le matin, je ne sais pas vous mais moi oui : j'aimerais être doté d'une baguette magique.
Transformer deux ou trois choses pour rendre la vie disons, plus agréable. Plus chatoyante.
Certains matins, on a les pensées de la veille qui reviennent, les pensées du lendemain qui se faufilent, et celles du maintenant qui s'installent, tant bien que mal, brinqueballent, s'emballent.
Ces matins-là, on ne s'est pas levé bien droit, quoique pas forcément gauche non plus, et l'on regarde l'horizon, en se disant, pffftttt, ou quelque chose d'approchant. On tend la main à la recherche de la baguette magique. Elle n'est pas là. Pas encore là. Ces jours, parfois elle vient, parfois non.
D'autres matins, à l'inverse, on le sent au premier orteil sur le sol posé, on en est doté, de la baguette magique. Elle est là. Elle transforme tout en or. Ou en argent. Ou en émeraude. Ce même regard sur ce même horizon, ce même goût du même café, ces mêmes fringues qu'on a choisi de mettre, ces mêmes tronches des enfants, de l'être aimé, des badauds, des collègues.
Oui, avec la baguette magique, tout est plus simple, plus frais, plus délicat.
Une bonne et une moins bonne journée, qui ne doivent pourtant rien au hasard.
Photo : Eden.

lundi 10 janvier 2011

Souvenir de neige au Sahara

En lisant l'excellente revue des ressources, qui se trouve ici, ce billet et ce passage :
Ruisselant de sueur, Antoine suspendit son marteau et se tourna vers l’enfant. Le soleil n’était pas encore au zénith mais son corps souffrait affreusement de la chaleur. Il avait marché cinq kilomètres pour aller travailler dans la carrière, le ventre vide. Arrivé depuis une heure, il avait déjà réduit en poussière des kilogrammes de granite pour en faire du ciment. Il passa la main sur son front, essayant en vain d’essuyer les gouttes salées qui lui entraient dans les yeux et glissaient sur ses lèvres desséchées.
« T’as déjà vu la neige ? demanda Adama, tenant un marteau plus grand que lui.
— Connais pas. C’est quoi ?
C'est un extrait du billet "Voice of Africa" que l'on peut lire ici.

Cela m'a replongé en l'an de grâce 1992. Étions allés avec madame en Mauritanie, une semaine, en février de cette année-là. Avions passé plusieurs jours dans une famille. Et cette histoire de neige nous avait été posée plusieurs fois.

Tombe aux abonnés absents

Une drôle d'information, tout de même. Ô, elle ne fera pas la une des journaux, c'est sûr. Mais quand même... Pensez-donc : voilà que des tombes disparaissent !
C'est ce qui est arrivé à une habitante du Nord.  En 2006, elle a souhaité renouveler la concession de la tombe de son grand-père. Mais le caveau avait été remplacé par un autre depuis... 1994, soit plus de dix ans avant l'échéance.
En dépit de leurs recherches, les services municipaux n'ont retrouvé aucun reste du défunt.
La municipalité concernée devra indemniser la famille et installer une stèle commémorative dans le cimetière.
(source : la lettre du cadre)

Le jour de la nuit

Regardé l'autre soir sur Arté un magnifique téléfilm : Le jour viendra.
Une femme, viticultrice en Alsace. Mariée, deux enfants. Déboule une trentenaire. Qui fait exploser la cafetière. La trentenaire est la fille abandonnée de la femme. Naguère terroriste et qui a pris la fuite après un hold-up qui a mal tourné. Les "moi" s'affrontent dans des séquences âpres, où les silences le disputent aux mots qui déglutissent. Quelques baffes surgissent quand les mots et les pensées se sont épuisés.

dimanche 9 janvier 2011

L'attirail

A l'époque, j'avais découvert ce groupe juste pour une question de feeling.
Le nom, d'abord : L'attirail. Le site officiel est ici.
Une pochette, ensuite : un vieux bus tout plein de couleur.
Le titre de l'album, enfin : Dancings du bout du Monde.
Emballez c'est pesé, CD acheté, il ne me restait plus qu'à le mettre sous l'oreille. Et ce fut... ravissement.
Et voilà comment on devient fan d'une formation musicale dont on déplore parfois qu'ils ne soient pas plus connus. Ils gagnent en tout cas à l'être, c'est sûr.
Quelques autres galettes sont venues garnir la vitrine.
Demain soir, le groupe sera des 40 ans de la radio FIP.
Un concert à écouter, sur les coups de 20 h 30. Voilà, c'est dit.
Et en attendant, une chtite video. :-) Cadeau du dimanche.

L'ère du lynchage

Un truc me déplaît profondément dans nos "temps" modernes, c'est le côté lynchage qui ne cesse de se manifester quels que soient les "sujets" et quels que soient les géographies. Disons plutôt que j'en perçois le sale air et on le paie au prix fort. Car dans le genre repli sur soi, elle se pose-là, cette "ambiance".
Je la ressens aussi bien dans ma proximité que plus largement, à travers ce que "révèlent" les médias.
On dirait que la différence est un crime. Que l'autre est un danger dont il conviendrait au mieux de se méfier, au pire de le casser. Les mots sont des fusils. Les pensées des étaux. Moi qui me fait une idée toute contraire de la différence et de la pensée, j'ai l'impression d'assister à un spectacle bien délétère. Et de le vivre, parfois.
Je me permets de convoquer Léo Ferré, une fois encore. Les idées courbes qui tournent en rond. Ce texte, Préface, qui n'en finit pas d'être furieusement moderne. Je convoque HF Thiéfaine, aussi, sa chanson Demain Les Kids, cette formule : Fusillez les enfants, fusillez les poètes, s'il vous faut tout ce sang pour alimenter vos fêtes.
Lyncher, c'est, dixit le dico, l'exécution sommaire (de quelqu'un) par une foule. Le terme vient de l'anglais "To Lynch", qui signifie une pratique de châtiment et parfois d'exécution sommaire sans procès.
Sartre : Jamais je ne fus plus éloigné de contester l'ordre établi: assuré d'habiter le meilleur des mondes, je me donnai pour office de le purger de ses monstres; flic et lyncheur, j'offrais en sacrifice une bande de brigands chaque soir (Mots, 1964).
Cela me rappelle aussi le film Furie, de Fritz Lang. Je l'avais étudié à la Fac. Il m'avait marqué. Cette foule, cette haine. On devine des yeux mauvais dans nos dos. On sent que la solidarité, la fraternité sont des drapeaux en berne, de frêles esquifs vidés de leurs substances qui clapotent dans des eaux tourmentées.
J'imagine l'Afrique, l'Inde, les îles et je me dis pauvre occident. Oui, pauvre occident, bouffi de lui-même, arrogant, destructeur.
Quel gâchis !

Guerre épais

Voilà ! Fini. Terminé. Basta. Pour cette saison, tout du moins. On dit comme ça, en matière de séries télévisées. Saison.
Ils nous laissent quasiment pantelants, les auteurs de la série télévisée (France 3) Le Village Français. A nous demander de quoi les demains de leurs "héros" seront faits. Car si c'est terminé, ça ne l'est pas complètement.
Curieuse épopée dans le temps que cette histoire, où l'on se met à penser au futur à des personnes de la seconde guerre mondiale (1939 - 1945).  
Un village français, c'est un peu ça le but : nous montrer, nous dire comment c'était dans la guerre, pendant la guerre, dans un village, avec toute une palette de personnages, toute une gamme d'actions et de réactions. On y voit les Allemands, les Français, les liens qui se nouent entre les uns, les autres, les attentats.
Histoire, en passant, de nous amener à réfléchir à la collaboration, la résistance, la foi.
Une question en bandoulière : une guerre éclaterais de nos jours, avec fusils, armée, envahisseur, couvre-feu, pénurie, comment je serais, qui serions-nous ? En prolongement : relire ce billet, intitulé De bonne guerre.

Qu'est-ce qu'on peut faire ?

Ce sont les mots de l'impuissance.
Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
C'est une question qui en est une, et qui, en même temps, n'en est pas une. Elle n'appelle pas réponse. Surtout pas de réponse immédiate.
S'échappent à la fin le poids des soupirs, le silence de l'impossible, les griffes des limites que la situation d'une personne impose (impacte, inflige, autre ?) à d'autres personnes.
C'est une mamie qui prononce ces quelques mots. C'est de son petit-fils dont il est question. Il a essayé de mettre fin à ses jours. Le temps s'étire et fait mal : c'était il y a deux mois, elle l'a appris il y a quelques jours. Il est quelque part, en convalescence, on ne sait pas comment il va.
Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
J'ai tendance à penser, en vrac :

Espérer, que cette étape de plus dans la destruction aura des effets bénéfiques.
Redouter qu'au contraire, le désir d'en finir en soit renforcé.
Accepter, de ne pas savoir.
Prier. Pour que de la lumière revienne dans cette vie éteinte.
Souffrir, de la distance, du silence, de l'éloignement.
Démentir le loin des yeux, loin du cœur.

samedi 8 janvier 2011

Le billet de 19 h 04

Ô, ce fut de ces journées où l'on claque de la thune parce que c'est ainsi. De ces journées où l'on s'est résolus à entrer dans le grand magasin.Grande était la liste. Renforts pour la circonstance : c'est à quatre que nous débarquons dans le temple.
L'ironie, en ce samedi, est que le choix s'est porté sur ce grand magasin là et non sur celui-ci, parce que madame n'avait pas envie, mais alors pas envie du tout, et on la comprend, de trop rencontrer de gens qu'elle croise chaque jour, ici dans une réunion, là dans les rues de la ville. Du coup, c'est monsieur qui a croisé des gens de son travail, et même sa mère. C'est dire.
Le caddy, donc, s'est rempli, de ceci, de cela. Huile de pépins de raisins, pâte à tarte (feuilletée), jus de fruits, desserts, céréales, pain de mie.
Ce fut ensuite le ballet du je te pose, je te range, je te dépose, je te range, je te dépose, je te range.
Avant la caisse, après, avant le coffre, après, avant le frigo et consorts, après.
La minute radieuse a positionné son curseur sur 19 h 03. Evénément dans la masure avec l'inauguration du Mug. Le nouveau Mug. Celui qui remplacera désormais l'ancien, cassé par inadvertance quelques jours plutôt.
C'est assez impressionnant, un nouveau mug. Quand on y pense. Presque à donner un autre goût au breuvage. C'est que c'est monsieur lui-même qui a choisi le nouveau Mug. Couleur café crème. Et à 19 h 02, il a été rempli de café crème, justement, le nouveau Mug.
Quelle harmonie ! Et quel douceur que cette gorgée là. Cette lampée-là. La première. La première dans le nouveau Mug. Pas de doute. Encore une journée extraordinaire.Il est 19 h 04. Ce n'est pas fini. Loin de là.

La liste

Il y a la liste, de ce qu'il y a à faire. Mille et une formalités.
L'art des listes, me semble-t-il, c'est aussi un bouquin.
Il y a la liste, et en face, l'énergie ou pas de raturer la susdite.
Ou pas, en l'occurrence, en ce samedi.
La liste gagne à être biffée.
Certains jours, elle gagne à être ensevelie sous le désir de ne faire rien. C'est-à-dire de faire autre chose. De vivre, peut-être bien.
Entendu l'autre jour sur mon lieu de travail une collègue dire ouh là là, c'est les soldes, faut que j'y aille !
La liste est comme son surnom l'indique un pense-bête. J'aime aussi l'expression pense couillon.
Une bête qui pense, un couillon qui liste, je suis. Qui note ce que je pense.
Quantités de lait, beurre, et autres denrées.
Quantités d'aller ici, pour déposer ça, et d'aller là, pour s'occuper de ci.
Largement de quoi dire, manque de temps ! Mais pas l'once d'une esquisse de début de pensée de cet argument-là. Le temps presse, ça serait mieux.
La liste est un agenda, un sommaire, un boulier, une injonction, un bouffe temps, un mange minutes.
Je te merde, la liste. C'est week-end. On s'organisera autrement.


Procrastination from ism studios on Vimeo.

Un tigre dans le piano

C'est un petit bonhomme qui fait curieusement corps avec son piano. Comme une lutte fratricide entre eux, de ces luttes qui font émulation, puis magie, car tout le monde gagne à la fin. Envolées.
Nous l'avions découvert, et avions été subjugués, à l'occasion d'un festival de Jazz. Ce n'est pas lui que nous étions allés voir mais Dhafer Youssef.
Il s'appelle Tigran Hamasyan et Rue 89, via Mondomix, lui consacre une chronique.

La révolution de l'amour

Comment ne pas avoir envie d’ouvrir un livre qui nous invite à La révolution de l’amour? Et dont le sous-titre évoque l’idée d’une spiritualité laïque , deux mots si importants pour moi, le premier comme un programme dans ma quête de ce que j’ai nommé nouvelle vie ; le second évocateur de belles idées reçues de mes parents. Une valeur parfois mise à mal et qui m’avait incité à rédiger une tribune libre publiée en janvier 2008 sur l’excellent blogue « Claudiogène » aujourd’hui inactif mais resté ouvert.
Luc Ferry : Je connaissais un peu l’homme pour l’avoir vu sur des plateaux de télévision, ancien ministre, philosophe et auteur entre autres d’un best-seller que je n’ai pas lu « Apprendre à vivre ». Mais j’avoue ne pas avoir eu envie jusqu’à ce jour de pénétrer dans l’un de ces ouvrages.

Voilà qui est fait, grâce au Père Noël mais aussi à mon état d’esprit d’aujourd’hui ; fruit d’un travail personnel à cultiver l’esprit ouvert et à essayer de plus avoir d’à priori. (Je publierais d’ailleurs une Note sur ce sujet, illustrée de mon rapport à l’art.)

vendredi 7 janvier 2011

Désolé mais...

Ca chiotte pas !
Vu sur le site de la Lettre du Cadre une info sur un maire d'une commune de l'Aisne qui a, désolé dit-il, décidé d'appliquer une méthode radicale en matière de déneigement : il somme, et le mot n'est pas exagéré, ses administrés de déneiger devant chez eux. Sinon, dixit un courrier qu'il leur a adressé, la municipalité le fera et leur adressera la facture. Explication : le maire a jugé « insuffisante l'attitude citoyenne pour que la sécurité soit assurée ». Voilà qui donne sens à l'expression saler la note. Entre autres.

mardi 4 janvier 2011

Promenons-nous

J'aime les bois, les arbres, la forêt.
J'aime pas quand on coupe un arbre. Toujours l'impression qu'on ampute la planète.
Alors, dans le Temps, je lis ça et je me réjouis (partiellement) :
Alors que la déforestation avait atteint la vitesse endiablée de 16 millions d’hectares par an au cours des années 1990, elle est revenue à un rythme un rien plus modéré de 13 millions d’hectares annuels durant la dernière décennie. Et puis, le phénomène se concentre presque exclusivement désormais en Afrique et en Amérique latine. En Europe, en Amérique du Nord et dans une bonne partie de l’Asie (Chine, Vietnam, etc.), la forêt est à l’inverse en nette progression.
Ah, au fait ! 2011, c'est l'année internationale des forêts.

lundi 3 janvier 2011

Un petit tour en étrange

Des liens qui peuvent en appeler d'autres si vous avez de votre côté de bonnes adresses ;-)
Petit tour en étrange, notamment via L'internaute, mais pas que...
Toujours étonnant.
- Du côté des villes abandonnées,
- Du côté des îles mystérieuses,
- Du côté des lieux hantés,
- Du côté des mystères, avec il y a 33 ans la pharmacienne qui a disparu...

Vos trois souhaits


Chez nous, on a joué aux souhaits. Je vous propose d'en faire autant.
C'est assez simple, il suffit de répondre à cette question :
Quels sont les trois souhaits que vous formulez pour vous en 2011 ?

Le cercle

Lorsque la société est angoissante, l'avenir inquiétant, l'action collective sans espoir, les soucis professionnels et personnels de plus en plus nombreux, nous nous concentrons fort logiquement et par défaut sur des stratégies individuelles. Nous nous replions sur nous-mêmes et sur le présent. Nous évitons le plus possible les informations et les situations susceptibles de nous bouleverser. Nous essayons dès que nous le pouvons de nous construire des ''petits paradis privés'' par la consommation, l'accès à la propriété, l'aménagement et l'équipement intérieur, la famille, les ami-e-s, les loisirs, la préparation des prochaines vacances, tout un rapport au monde sans cesse attisé par la publicité et les mass-médias. Par un effet de cercle vicieux, cette fuite en avant se renforce d'elle-même.
Nathalie Dom.
On peut en lire plus en cliquant ici.

dimanche 2 janvier 2011

Le billet de 18 h 20

Ceci est une lettre.

J'aimerais d'abord l'adresser à mes proches, leur dire combien je les aime, leur dire comme je suis conscient, souvent, de ne pas assez le dire et de ne pas suffisamment le montrer. Qu'ils sachent que je travaille pour briser autant que faire se peut l'armure, car il est des armures, ce n'est pas parce qu'on les porte qu'on les aime. Qu'on les revendique. Il est des habits dont on met plus de temps que prévu à se débarrasser. Je m'y emploie, je vous le promets.

J'aimerais ensuite adresser cette lettre à vous, internautes qui passez par là, habitués ou simplement de passage. Pour vous remercier, d'abord. Mais aussi pour vous enguirlander un tantinet. Vous remercier de passer, de vous arrêter, de relayer. Ce n'est pas évident tellement le flux de sollicitations sur le net ne rend pas toujours navigable le surf. Vous enguirlander, aussi, de ne pas toujours suffisamment oser l'expression.
On n'a pas toujours des choses à dire, c'est clair. Mais on n'ose pas toujours s'exprimer, et ça, c'est dommage. Moins bien. Moins satisfaisant. Essayez, doucement, d'abord, avec plus d'assurance, ensuite. Vous verrez. Ca ne fait pas mal et c'est bon de partager, de donner de soi, d'en prendre le risque.
Je fais le pari que dans votre vie de tous les jours, ça vous aidera aussi.

J'aimerais également adresser une partie de cette lettre à toutes celles et ceux qui ne sont pas bien dans leurs vies. J'en connais. J'imagine qu'il en est d'autres. Ô, je ne vous ferai pas de discours. Je ne vous engagerai pas à utiliser telle ou telle recette. Non. Je voudrais simplement vous encourager. Vous proposer d'entendre aussi les petites voix qui vous font rêver, pleurer, rire, vibrer. Vous dire que vous n'êtes pas seuls. Vous dire que ce n'est pas forcément fatalité, cette vie-là. Des choses peuvent bouger, ce sera sans doute moins difficile que ce que vous croyez, il vous faudra juste vous en convaincre, vous, d'abord. Le reste suivra, je vous en fiche mon billet. Je sais que vous êtes nombreux à ne pas toujours pouvoir accepter les choses telles qu'elles sont, et je ne vous donnerai pas tort, parce qu'entre deux, c'est sûr, on préfère e qui est moins laid, moins rude, moins souffrant. Mais si en terme de fonctionnement, cela peut avoir son sens et même son utilité, en terme d'investissement, ce n'est pas forcément de bonne augure.Pensez-y, un peu.

J'aimerais enfin adresser cette lettre à ceux qui, à des degrés divers, sont censés diriger. Des pays, des ministères, des collectivités, des entreprises, des associations. Ainsi qu'à ceux qui sont censés informer. J'écris censés parce que c'est souvent assez insensé, ce que vous donnez à voir, à entendre, à comprendre. Je me permets juste un conseil, ce n'est pas grand chose, vous verrez :
Gens de pouvoir, pouvez ! Gens de médias, médiatisez !
Mais de grâce, de grâce, arrêtez de vous penser au-dessus, arrêtez, aussi, de fuir vos responsabilités, arrêtez de penser à vous d'abord. Vous ne nous ferez jamais croire que le votre monde est le monde, que votre réalité est la réalité. Pensez peut-être un plus à demain comme une chance, aux femmes et aux hommes comme des richesses, aux jeunes, aux anciens, aux différents comme des cadeaux. Pensez aussi davantage à la nature non comme une matière qu'on adapte à nos désirs mais comme une amie à qui l'on doit liberté, égalité, fraternité. Ce n'est pas politesse, que je vous demande là, que je nous demande là, mais intelligence, bon sens.

Les retrouvailles

Il y a des gens, vous ne savez ni pourquoi ni comment, ils font, ils sont ce que dans un coin de votre tête, vous imaginez parfois être. Et ça leur va bien.
Ils racontent, se racontent, et vous aimez ce qu'ils disent, vous aimez ce qu'ils deviennent. J'ai rencontré une ces personnes, pas plus tard que ce matin. 
Largement de quoi méditer, soit dit en passant, sur les "hasards" (qui n'en sont pas, évidemment) : cette ancienne connaissance, perdue de vue depuis plusieurs années, nous en parlions il y a quelques jours avec un ami, qui me demandait si je savais ce qu'elle devenait, cette personne. Je lui avais dit j'en sais rien, je crois que.
Et là voilà qui déboule chez nous en ce 2 janvier.
Le voilà qui frappe à la porte, vient faire un coucou, ne veut pas déranger. Etonnement, salutations, retrouvailles, café.
Il est en congé sabbatique, il a mis le cap sur la Bretagne et là-bas s'initie au conte.
Tout cela est à la fois très étonnant et pas du tout.
Peut-être parce que la vie qui gagne.
Peut-être aussi parce que les hasards apparents de l'existence font en réalité des chemins. Et que peu importe que l'on suive ce chemin ou qu'il s'impose à nous.
J'aime ces moments.

samedi 1 janvier 2011

La page blanche / et hop !


Bonjour et bienvenue ! Nous voilà donc le 1er janvier 2011. Bonne année à toutes et à tous !
Page blanche pour commencer. Carte blanche à vos inspirations. Les commentaires sont à votre disposition :-)

Le temple de l'Amour


Il y a peu, je suis allé voir le temple de l'Amour.

J'ai choisi de vous le présenter à l'occasion de mes voeux du nouvel an, ici sur Terra Philia.

Belle année à toi Didier, aux contributeurs de ce blogue et à tous ses visiteurs.

Related Posts with Thumbnails