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jeudi 10 mars 2011

A vos ordres ! La dictature de l'excellence.

Elle est plutôt belle. Brune, les cheveux longs, le port altier, le regard condescendant. Un quelque chose d'effrayant et de sadique aussi. Elle est intelligente. Disons au minimum, qu'elle est cultivée et qu'elle a beaucoup travaillé (et c'est peu dire) pour en arriver là. Professeure dans une prestigieuse université des Etats-Unis ! C'est pas le roupie de sansonnet, ça !

Elle a épousé un américain. Un gentil américain. Le genre attentif, à l'écoute des autres, sensible. Elle a deux enfants. Deux filles.

Comme souvent, Madame a eu le dernier mot. C'est bien connu et mal admis par la gente masculine. Dans son fort intérieur l'homme sait que Madame dispose, décide, choisit et oriente la vie de la maisonnée. Mais attention entre mâles, on n'en pipe mot. Faut pas déconner quand même ! Combien d'hommes ayant épousé une autre femme que la leur, auraient eue une vie radicalement différente de leur vie actuelle. Combien auraient été bourreaux de travail et sont fonctionnaires pépères, combien auraient eu un chien et ont 4 enfants, combien iraient aux sports d'hiver et vont à la mer, combien auraient une grosse Mercedes et ont un monospace, combien ne prendraient pas de vacances et y sont contraints, combien se la joueraient routards et baroudent dans leur salon.

Elle est professeure à l'Université. Pas petit prof de collège de quartier. C'est un bourreau de travail. Elle a soutenu sa thèse après des années de travail acharné entre recherche, rédaction de sa thèse et maternités.

Ne lui parlait pas d'Amour maternelle, de douceur, de présence douce et aimante, ne lui parlait pas de dormir avec son petit qui pleure la nuit, ne lui dites pas de consoler un enfant triste ou d'écouter sa frustration. Balivernes, fumisteries, racontars de hippies attardés. N'allait pas lui parler d'estime de soi, de confiance, d'encouragement, de communication, d'écoute, de bienveillance. Mièvrerie que tout cela.

Elle a pour habitude de tout mener de main de maître. Elle ne s'autorise aucune faille, aucune défaillance, aucun repos. Elle doit exceller. Elle est l'élite. Son peuple, dit-elle, est l'élite.

Pour être le meilleur, pour être compétitif, il ne faut pas faire dans le sentiment. Pas question de s'écouter. Il faut avancer, toujours, droit devant. Écraser quelques pieds fait partie du jeu. Alors écrasons ! Elle rouleau compresse tout sur son passage. Tout sans aucune exception. La chair de sa chair en premier lieu.

Pour les éduquer, elle abaisse, insulte, menace, punit, dresse, juge, écrase, vocifère, terrorise. Elle choisit, régente, ordonne, impose, décide, dictature.

Sa méthode d'éducation vise la perfection absolue. Être « the best » dans cette jungle qu'est notre monde. Dieu n'a qu'à bien se tenir. Pour que le peuple américain, ce peuple médiocre et décadent, reprenne le droit chemin, Madame a écrit un livre de conseils éducatifs.


mercredi 9 mars 2011

Qu'en dire ?
Ça laisse sans voix. Ça m'a laissé sans voix.
Quand on m'a raconté cela, j'ai été interloqué. Comment est-ce possible ? Comment peut-on... ?
Non, vraiment, je ne comprends pas. Ça me dépasse. Je ne suis même pas dans la colère, ni dans le jugement. Juste je ne sais pas, je ne comprends pas. Comment peut-on croire détenir la vérité en pareil comportements ? Ben oui, mais comment peut-on croire détenir la vérité en ayant des comportements autres, voir opposés, aux antipodes mêmes ? Ça me laisse sans voix, sans idée, et sans possibilité de réflexion. Tout au plus des mots «mais c'est incroyable ! », « c'est pas possible ! ».
Ce matin, j'ai fait des recherches, et oui, c'est possible. Ça existe. Me suis dit « vais en faire un billet, c'est pas possible des choses pareilles. » Puis me suis dit « et alors j'en dirais quoi ? ». Il y en a suffisamment comme ça des billets, y'a eu du buzz, pas besoin d'en rajouter. Ça n'en vaut pas la peine. Non pas à quoi bon ! Mais bon à quoi ? Alors j'ai décidé que j'allais écrire ce rien. Ce rien énormissime, cette paralysie de la pensée, ce ça qui m'a laissé sans voix et sans mot.

lundi 21 février 2011

Faibles et puissants

"Il faut être dur avec les puissants et doux avec les faibles"
J'ai encore entendu cette phrase énoncée comme une vérité absolue et partagée par Martine Aubry et Philippe Sollers l'autre jour à la télévision. Et de se congratuler, fiers d'être sur la même longueur d'ondes et d'avancer sous le même étendard.
Bien entendu, il s'agit là d'une antienne bien connue et dont beaucoup se gargarisent, sûrs d'être du bon côté et certains d'être, ainsi, justes et fraternels.
Je ne suis pas de ceux-là.
Je trouve cette phrase d'une grande injustice au contraire. Je considère qu'il faut être doux avec tous, faibles ou puissants et juste avec tous, faibles ou puissants. Et j'essaie, à chaque instant, de me conformer à cette règle. J'y trouve une cohérence, ce qui me permet de pouvoir affirmer l'idée et de la défendre le cas échéant.
J'ajoute que j'aurais plus de respect pour quelqu'un qui affirmerait qu'il convient d'être dur avec faibles et puissants que pour quelqu'un qui aurait un comportement différent envers l'autre suivant la catégorie à laquelle il est censé appartenir.

mardi 8 février 2011

La fin des sujets tabous ?

Et si nous étions à l'aube de l'ère de l'intelligence ?
Un vent de révolte souffle sur les conservatismes, le politiquement correct et la pensée unique. Et je me prends à m’exalter, moi qui pensais ne pas voir cela de mon vivant.
Oui, un député a osé parler de modifier le statut des fonctionnaires et de leur proposer de travailler par missions.
Oui, deux Etats Européens ont osé avouer l'échec du multiculturalisme.
Oui, Jacques Attali (approuvé par Cohn-Bendit) ose parler d'interdiction du tabac.
Oui, le Revenu Universel devient un sujet de discussion comme un autre.
Oui, on a enfin le droit de critiquer les indignations à 3 Euros.
Oui, on peut se permettre de critiquer le Téléthon et les pièces jaunes.
...
Va-t-on pouvoir être contre le mariage des homosexuels, puisqu'on était déjà contre celui des hétéros sans être taxé d'homophobie ?
Va-t-on pouvoir être aussi sévère avec la religion musulmane qu'on l'est avec la catholique, sans être taxé de racisme ?
Va-t-on pouvoir ne pas trouver plus drôle Stéphane Guillon que Mimi Mathy, et inversement ?
Va-t-on pouvoir faire un lot de la journée de la Femme, de la St Valentin, de la Fête des Mères et consoeurs, et les noyer sans scrupules ?
"Ah ! Quelle serait belle la Liberté ! La Liberté".

vendredi 10 décembre 2010

Aujourd'hui... par le menu

Aujourd'hui... j'ai bien visualisé ma liste de choses à faire avant de me lever. Les objectifs étaient raisonnables et motivants. L'air du temps me permettait d'espérer que tout serait fait en douceur, sereinement. J'ai inspiré de l'or liquide, l'ai fait couler dans tout mon corps, m'en suis bien rempli. Et j'ai pu me lever, sûr que la vie est belle et confiant qu'il dépendait de moi de l'aider à le rester.

samedi 18 septembre 2010

Quel patrimoine êtes-vous ?

Ce week-end, c'est journées du patrimoine.
Le patrimoine, c'est un ensemble des biens hérités des ascendants ou réunis et conservés pour être transmis aux descendants. 
C'est ce qui est transmis à une personne, une collectivité, par les ancêtres, les générations précédentes, et qui est considéré comme un héritage commun.  
Peut-on dire : Dis moi quel patrimoine tu es, je dirais qui tu es ?
Vous êtes quel patrimoine, vous ?

lundi 6 septembre 2010

Ma grève

Comme à chaque fois, je réfléchis. Grève ou pas grève le 7 septembre ?
Mais pardon. La question est mal posée. Grève oui je ferai. Aucune hésitation. Alors quoi ?
D'un côté, j'ai envie de participer d'un mouvement national, de faire nombre. Je peux me permettre de lâcher une journée de boulot et je sais que plein de gens ne le peuvent pas.
De l'autre, c'est souvent mon problème, je ne me retrouve pas dans le motif de l'appel à la grève. Du tout.
Franchement, l'histoire des retraites ne me taraude pas plus que cela. J'ai acté qu'il faudrait cotiser plus longtemps. Solidairement parlant, ça ne me choque pas plus que cela. Je ne dis pas que la réforme concoctée par le gouvernement me satisfait, loin de là. Mais c'est clair, il faut s'attaquer à cette affaire. Je n'ai pas de dogme concernant l'âge de la retraite. Fût une époque, 60 ans était un age canonique. Désormais, c'est la fleur de l'âge ou presque. Qu'on recule l'âge de la retraite me trouble donc pas spécialement. Surtout que l'on démarre plus tard dans la vie active, de nos jours. Ceci dit, le sujet est ardu, je ne suis pas un spécialiste.
Mais je vais faire grève quand même. Pour dire mon refus de la politique actuelle, pour manifester, par l'arrêt de travail, mon désaccord avec le fond et la forme d'une politique que je trouve être de la terre brûlée. Elle fait mine de moderniser le pays et dézingue notamment le service public pour économiser des sous. Je pense qu'il y a d'autres choses à faire. Je pense aussi qu'il y à faire de manière différente. C'est contre cela que je veux grogner.

samedi 4 septembre 2010

Gratuit te ment

Sur le blog touttaché, un billet qui évoque le gratuit.
C'est vrai que le net a aussi développé cette culture du gratuit. A portée de clic ce qui auparavant, je pense musique, lecture, images, vidéos, télé, infos, tourisme, renseignements, administration, était payé, ou avait un coût. Un paradoxe, quand on y pense.
Depuis quelques années, on n'en finit pas d'évoquer le pouvoir d'achat, on n'en finit pas d'avoir le sentiment que tout est commerce, tout est argent, de la politique aux loisirs en passant par les relations humaines. Oui, curieux paradoxe et tentatives diverses et variées : de nombreux sites tentent de passer de la gratuité au payant. Ils évoquent, invoquent, convoquent un modèle économique, du style c'est ça ou on claque.
Pas sûr cependant que ce payant-là soit payant au bout du compte. Ni que ce gratuit-là soit si gratuit que ça. Car en même temps, on en bouffe de la pub, des sollicitations, des courriels. Tous nous incitent. Tous nous appellent à dénicher dans nos arcanes une espèce de vigilance, une maîtrise de nos affaires. Parce que le gratuit, on s'habitue. Parce que tout cela conduit à faire des choix, à trier, à ne pas se tromper entre ce qui relève du besoin et de l'inutile, du nécessaire et du futile.
Il nous fait faire beaucoup d'économies, ce gratuit. Budgets non élastiques. Ce qu'on ne dépense pas ici permet de dépenser là. Et vice versa.

vendredi 3 septembre 2010

touche féminine



J'ai été gentiment conviée à une nouvelle aventure bloguesque, j'ai dit d'emblée Okay, entre amis ça se fait, entre amis ça se fête. Didier, je ne l'ai jamais entendu, j'entends de voix à voix, je ne l'ai jamais vu, et pourtant je l'écoute, je le vois. J'ai découvert grâce à lui et à sa générosité des musiciens et chanteurs que j'ignorais, je vois qu'on aime tous les deux le même genre de magazines et puis que nous avons un bon ami commun, une de ces rares personnes qui donne et qui se mouille, et qui se mesure et puis aussi qui coure...
Juste un petit coucou, une posture de femme dans ce monde malgré tout maîtrisé par des mâles, mais j'ajoute et même dans la foulée des hommes comme je les aime: sensibles, attentifs, curieux, poètes, artistes, fouilleurs d'idées, changeurs de monde, présents, réels.
Bon.
C'était juste une entrée en matière, savoir si ça serait bien à propos qu'une female vienne mettre son grain de sel dans cette formidable Terra Philia!

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