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samedi 10 mars 2012

L'énergie intérieure


Comme prévu c'est une période chargée pour moi en émissions politiques télévisées. J'essaie de tout regarder. Je suis surtout intéressé par la communication, la stratégie et l'Humain qu'on peut entrevoir derrière des postures. Et parfois, un propos, politique ou pas, fait écho chez moi.
Lundi dernier, le Président-candidat était l'invité "Des Paroles et des Actes". Pendant que ma femme se scandalisait de la mauvaise facture de sa veste, surtout au niveau des épaulettes (chacun son métier) je relevais la phrase qui m'occupe l'esprit depuis :
A la question "Quel est, selon vous, la qualité principale que vous avez, pour bien occuper la fonction ?", Nicolas Sarkozy a répondu "L'Energie !" mais a surtout ajouté en substance qu'il n'avait aucun mérite à cela, qu'il était né avec et que c'était comme ça, certains en étaient dotés à la naissance et d'autres pas.
J'en suis resté comme deux ronds de flan à moi tout seul. Bloqué sur mon canapé, j'ai eu du mal à enregistrer la suite.
Comment pouvait-il affirmer cela ? Moi qui pense exactement l'inverse, je croyais que c'était une opinion universelle. L'énergie intérieure serait innée et non acquise par décision et volonté. Si c'est vrai, mon monde s'écroule. Mais tout Président qu'il est, il n'a pas forcément plus raison que moi.
Alors, après mûre réflexion, je campe sur mes positions et considère que l'énergie se renouvelle par l'énergie. L'énergie intérieure est un circuit fermé. Plus on l'active plus elle s'active.
Sinon, à quoi bon, faire des efforts ? A quoi bon se bouger le derrière s'il n'alimente pas la dynamo. Il n'y aurait plus qu'à s'asseoir et au moindre rudoiement extérieur répondre qu'on n'y est pour rien, que c'est comme ça, qu'on est né dans la deuxième catégorie et puis c'est tout. Passif. Pour la vie.
Alors, au point où on en est, autant te demander ton avis à toi, lecteur-citoyen "normal". Hein, lecteur, dis-moi : "L'énergie intérieure, c'est inné ou acquis ?"

dimanche 31 juillet 2011

Deux gars, deux filles.

Madame et Monsieur sont sur le point de sortir.
Madame (préventive) : Je vais mettre une nouvelle robe, ne me dis pas qu'elle est moche.
Monsieur (perplexe) : ...
Madame (enjouée) : Alors, qu'en penses-tu ?
Monsieur (logique) : Je n'en pense rien.
Madame (boudeuse) : ...
Monsieur (pas dupe) : Bah, je ne t'ai pas dit qu'elle était moche comme tu me l'as demandé. Tu devrais être contente.
Madame (vexée) : Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'elle était belle alors ?
Monsieur (cohérent) : Je te l'aurais sûrement dit si tu n'avais commandé ma réaction, car elle est très belle en fait et tu es très belle.
Madame (agacée) : Trop tard.
Monsieur (explicatif) : Mais c'est vrai. Remarque, quitte à téléguider ma réponse, tu aurais mieux fait de me demander de dire qu'elle était très belle... Ce que j'ai fait depuis. Par sincérité et non par obéissance.
Mal engagée la soirée.
Madame et Monsieur croisent les voisins dans l'escalier.
Le voisin (curieux) : Vous allez où ?
Monsieur (factuel) : Au restaurant.
Madame (romantique) : On sort.
Monsieur (maladroit) : Bah, on voit bien qu'on sort.
Madame (insistante) : Je veux dire qu'on est de sortie.
Monsieur (insistant) : Ca ne veut rien dire "être de sortie". On sort ou on sort pas.
Le voisin (conciliateur) : Il y a de l'incompréhension dans l'air. Mais ce n'est pas grave. C'est la même chose.
Monsieur (ouvert) : A propos d'incompréhension...
Et Monsieur raconte la scène précédente au sujet de la robe. Tout le monde rigole ouvertement.
La voisine (preneuse de perche) : C'est comme nous tout à l'heure. Je me regarde dans la glace et je dis que je me trouve grosse, que je me trouve moche, que je me trouve vieille. Vous savez ce qu'il me répond : "Eh ben, fais-toi une raison, parce que ça va pas aller en s'arrangeant"
Le voisin (insistant et hilare) : C'est vrai. Je n'ai dit que la vérité.
La voisine (penaude) : Moi, j'aurais voulu qu'il me rassure. Qu'il me fasse un compliment...
Monsieur (confraternel) : Il vaut mieux que tu aies un mari sincère plutôt qu'hypocrite.
Le voisin (désespéré) : Faut pas chercher, elles ont le même cerveau. C'est un cerveau de femme.
Monsieur (goujat) : Tu veux dire qu'elles n'ont qu'un seul cerveau et qu'elles le partagent ?

mardi 12 juillet 2011

VAKO part en week-end

En matière de communication chacun de nous a une approche de représentation mentale dominante. Les "PNListes" appellent ces perceptions le VAKO : pour Visuel, Auditif, Kinesthésique et Olfactif auquel on associe le Gustatif. Voici une façon ludique de les représenter par le récit d'un même évènement privilégiant tour à tour les formes différentes de perception. On peut s'amuser à rechercher les mots et expressions choisies pour forcer le trait.

Texte Visuel :

Pour préparer notre dernier week-end, j'ai jeté un coup d'oeil sur le Guide du Routard qui donne assez clairement un panorama des activités proposées par notre lumineuse région.
Après une entrevue avec ma famille, nous avons envisagé de découvrir l'île Sainte Marguerite.
Du port, nous apercevons déjà l'île à l'horizon. La mer et le soleil nous permettent de contempler un spectacle fascinant : les reflets de cette éclatante matinée nous déroulent un tapis de lumière aveuglant qui semble être un miroir où se reflète le bateau qui nous présente notre première vision de l'îlot.
Arrivée : Une oeillade à gauche, un regard à droite. Nous envisageons une échappée à l'ouest pour observer les diverses espèces d'oiseaux présentes.
Apparemment, il semble que Sainte Marguerite soit restée à distance de l'urbanisation et plus nous découvrons le littoral, plus nous constatons que nous avons eu une idée lumineuse en venant ici pour en prendre plein les yeux et pouvoir indiquer cette destination à d'autres.
De mon point de vue, je constate que nous avons passé une excellente journée.
- C'est clair, me répond mon fils.

Texte Auditif :

J'avais entendu parler des îles de Lérins, et je m'étais laissé dire qu'il y régnait un calme absolu.
Bien entendu, je me devais de dialoguer avec ma famille afin d'accorder nos violons sur l'idée de passer une journée à l'île Sainte Marguerite.
Cela disait quelque chose à ma femme et nous ne fûmes pas longs à nous entendre.

Mis à part le bruit assourdissant du bateau, tout était harmonieux.
Entre le clapotis des vagues, les cris des mouettes et quelques rires d'enfants, nous entendions bien faire le tour de l'île à un rythme de randonneur, plutôt que de mettre l'accent sur la baignade.

En fin de journée, nous avions tenu parole. La boucle bouclée, nous entendons bien faire écho sur tous les tons à d'autres personnes de notre journée à l'écoute d'une nature sans fausse note. Nous nous empresserons d'amplifier la rumeur qui était venue chatouiller nos oreilles sur la beauté du lieu.

La prochaine fois, nous écouterons l'appel de l'île voisine, Saint Honorat dit-on le silence est roi.


Texte Kinesthésique :

Le week-end dernier, j'éprouvais une certaine fatigue et ressentais le besoin de bouger et de me relaxer dans un lieu calme et apaisant.
Aussi, sans faire pression sur mon entourage, j'ai saisi l'occasion pour proposer une journée à l'île Sainte Marguerite.
J'avais touché juste, ma femme attrapa l'idée au vol et mon fils ne résista pas longtemps. La tension des derniers jours pesait sur nos organismes et chacun caressait l'envie de décompresser.

Tout commençait bien : nous étions sereins sur le bateau solide, résistant et confortable qui nous menait en toute sécurité sur une mer calme et lisse vers un îlot qui sentait déjà la pinède.

Dès les premiers pas, nous étions très à l'aise sur cette île et une sensation de bien-être nous envahissait. Ce contact direct avec la nature était émouvant.
Après une baignade pendant laquelle la chaleur du soleil et la fraîcheur de l'eau se disputaient la sensibilité de nos peaux, nous décidâmes, de pied ferme, de faire le tour de l'île.

Ce fut un choc : les émotions se succédaient et nous avions à coeur de tout saisir, d'embrasser chaleureusement l'instant présent.

Fin de journée : mon fils en avait plein le dos. Nous, nous pensions avoir eu du flair en choisissant de venir prendre notre pied sur ce doux paradis.

Frappés par tant de sensations, nous sommes excités à l'idée de sensibiliser d'autres personnes à cette excursion.


Texte Olfactif (ou gustatif) : (écrit par notre amie Béa)

Le week-end dernier, j'éprouvais une âpre lassitude et aspirais à goûter aux plaisirs du soleil dans un lieu calme et apaisant.
Aussi, sans faire pression sur mon entourage, j'ai saisi l'occasion pour proposer une journée à l'île Sainte Marguerite.
Mon offre les allécha, ma femme approuva d’un œil pétillant et mon fils aussi se laissa tenter. La tension des derniers jours grignotait nos organismes et chacun désirait avaler quelques goulées d’air pur.
Tout commençait bien : nous étions sereins sur le bateau rouge framboise et nos langues se délectaient avec gourmandise du sel sur nos lèvres, traces piquantes laissées par les embruns.
Dès les premiers pas, nous étions très à l'aise sur cette île et une sensation de bien-être nous envahissait. Ce contact direct avec la nature était émouvant. Des fruits gorgés de sucre et de soleil appelaient nos mains.
Après une baignade agréablement rafraîchissante, nous décidâmes, de pique-niquer, la faim nous tenaillant tous les trois.
Le jambon de pays savoureux, les crudités juteuses et colorées, le pain encore chaud et croustillant passaient de main en main. Nous débouchâmes un excellent rosé bien frais aux arômes de fruits rouges et terminâmes ce délicieux repas avec un melon mûr et sirupeux à souhait et des pêches parfumées et sucrées.
Une promenade digestive nous permit de visiter ce site magnifique. Nous étions friands de ces paysages protégés, nous nous délections de ce calme, de ce silence.
Fin de journée : mon fils en avait plein la bouche, touché au plus profond de son être par toute cette beauté offerte. Ma femme, elle, me regardait avec des yeux gourmands. Nous étions repus, notre faim de sérénité assouvie par cette délicieuse journée sur ce doux paradis.

samedi 7 mai 2011

Famille et Famille

La mode, dans notre société occidentale, c'est de valoriser la Famille "du Sud", méditerranéenne ou africaine ; parfois on y ajoute la Famille "exotique" pourvu qu'elle appartienne à une civilisation plus archaïque que la nôtre.
En tant qu'Italien du sud vivant en France, j'ai subi longtemps cette vision étant enfant. Nous avions droit à tous les poncifs : La mamma italienne, le café fort, la pasta, le sens de l'accueil, la gentillesse, l'hospitalité, le partage, la simplicité, la solidarité et le fameux "sens de la Famille" étaient valorisés, étalés, subis disais-je. Le pire ? Nous étions fiers de ce qu'on disait de nous.
Belles conneries ! Belles conneries qui vous plombent l'envol, qui vous rabougrissent l'individualité, qui vous réduisent à un clan !

Dans le domaine de la Famille, j'ai, aujourd'hui, des idées plutôt radicales si je les compare à ce que j'entends autour de moi.
Je suis un farouche défenseur de la Famille nucléaire. Conscient qu'elle n'est que passage et conscient qu'elle est le devoir suprême. Des parents élèvent des enfants et s'occupent d'eux jusqu'à leur envol, ne les étouffent pas pour leur rendre cet envol plus facile. En un mot, on leur apprend à voler, au lieu de les rendre dépendants d'un amour ou d'un besoin du parent.
Bien entendu, la réciprocité n'est pas prévue dans mon schéma. Un enfant, même adulte, n'est pas là pour s'occuper de ses parents, il doit se consacrer à sa progéniture. Alors, tous les discours culpabilisateurs sur les "vieux" envoyés dans les maisons de retraite alors que, bien sûr, dans l'temps, on savait les garder à la maison, m'horripilent.
C'est sur le couple qu'on devrait porter toute notre attention. Quand le couple va, tout va !
Quant au reste de la Famille, au sens plus large, si le lien est nécessaire pour cadrer des enfants, je ne vois pas en quoi des oncles, des belles-soeurs ou des cousins seraient plus importants que le voisin ou le collègue ; ce n'est plus à ce moment-là qu'une question d'affinités.
Osez dire ou écrire cela et vous passez illico pour un méchant individualiste associable, un sauvage qui a perdu tout sens de la famille, voire de l'humain, parce que "c'est important la Famille" se plaisent-ils à répéter.
Chacun sait les tensions que les réunions familiales créent, quand ce n'est pas l'appréhension des tensions qui les rend inéluctables. Et pourtant, on insiste, on fête, on anniversaire, on Père Noël. Prétexte à se faire la gueule à date fixe ?
Je ne laisserais pas plus crever un inconnu qu'un neveu dans la difficulté. D'ailleurs, je me suis toujours senti étranger à ces histoires de sang ou de nom ou de communauté.
Occupons-nous de nos descendants et c'est tout. La verticalité me suffit.
Privilégier sa Famille, c'est le début du racisme.

lundi 14 mars 2011

De l'Energie sur cette Terre


Je lis sur le monde.fr que deux explosions se sont produites ce lundi au niveau du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima N°1, accidenté à la suite du séisme et du tsunami de vendredi dans le nord-est du Japon et, plus loin dans le même article que près de deux millions de foyers sont privés d'électricité dans le nord du pays, où les températures sont hivernales, et 1,4 million d'habitations n'ont plus d'eau courante.

Rappelons que le Japon fait partie des trois plus gros producteurs d’énergie nucléaire au monde (55 réacteurs dans 17 centrales) mais que ce pays a aussi la particularité de se situer sur l’une des principales failles terrestres de la planète.


Au-delà de l’aspect dramatique de ce qui se passe et de ce qui pourrais se passer (chacun se remémore Tchernobyl) , nous pouvons nous poser la question : Est-il possible de produire autrement l’énergie dont nous avons besoin pour vivre sur notre Terre ?
Je n’y connais pas grand-chose dans ce domaine mais je m’intéresse à ce que je vois ici et là.

En m’arrêtant à Entrevaux il y a quelques semaines, j’ai pu admirer une ancienne turbine extraite et restaurée en 2008 de l’ancienne centrale hydro-électrique de la Chalvagne. (Alpes de Haute-Provence). Vous pourrez lire sur mon blogue Saison 2 de "Méailles et ses environs" l’histoire de cette réalisation que l’on doit au curé de la paroisse de Braux au début des années 1900.

Son auteur, président de l’APPE( Association Pour la protection du Patrimoine Entrevallais) termine ainsi son texte affiché prés de la turbine exposée: « De nos jours les chefs d’états essaient de se mettre d’accord pour réduire l’effet de serre.L’abbé Paul Augier avait-il un siècle d’avance ? Construire et produire de l’énergie renouvelable et de proximité, il fallait y penser !Merci les anciens. »
Un autre exemple, lu sur le blogue de la Conseillère générale du 7ème canton de Nice montre que d’autres initiatives eurent lieu dés 1909 . Ainsi à Nice, l’ingénieur Marius-Paul Otto, inventeur de l’ozonation, avait pourvu la première usine de production d’eau potable de Rimiez d’une turbine sur l’eau brute dès 1909. D’ailleurs aujourd’hui ces aménagements hydroélectriques se poursuivent dans le cadre d’un programme de production d’énergies renouvelables non polluantes (…) en utilisant « le réseau d’eau potable de la ville de Nice pour produire de l’électricité par la mise en fonctionnement de quatre micro turbines. Deux d’entre elles sont opérationnelles, l’une à Cap de Croix et l’autre à Rimiez. Source : boymottard.wordpress.com

Dans ces deux exemples, on utilise donc les atouts que nous donnent la nature – le relief et l’eau abondante venant de la montagne- pour produire de l’énergie.

D’autres possibilités existent. Ainsi de l'énergie photovoltaïque. (En France, le crédit d'impôt sur les panneaux solaires vient d’être réduit de moitié en 2011…).
Savez-vous qu’une heure de soleil sur terre correspond à toute la consommation d’énergie (électricité, charbon, pétrole, nucléaire….) utilisée par l’humanité sur la planète en une année !
Photos: Entrevaux,Photos Louis-Paul Fallot-2010

mercredi 2 mars 2011

"Apostille au crépuscule" Michel Onfray

On me l'a offert. Je n'aurais pas pensé à l'acheter. Je l'ai lu comme on grimpe une montagne sans l'entrainement, ni l'équipement adaptés à la difficulté.
Je n'avais pas lu le bouquin (Crépuscule d'une idole) dont celui-ci était la réponse. Je n'ai pas de connaissance du sujet (pour une psychanalyse non-freudienne) assez technique. Et enfin, pas le niveau intellectuel et culturel pour choisir mon camp dans le débat.
Néanmoins, j'ai grimpé la montagne avec courage et détermination. Et c'est seulement dans les derniers pas, à l'attaque du dernier chapitre, que le ciel du sommet m'a éclairé tout entier et, comme souvent, récompensé des efforts entrepris.

Le livre d'Onfray, est une mise au point suite aux nombreuses critiques, "pitoyable réception" dit-il, que l'auteur a dû subir après la publication de son "Crépuscule d'une idole" où il réglait son compte à la psychanalyse freudienne et surtout à Freud lui-même.
Plutôt enthousiaste dès qu'il s'agit de lire Onfray, ou de toucher aux intouchables ou à la pensée unique, je le suis beaucoup moins à l'approche de lectures qui sont "contre" qu'elles soient attaques ou défenses. Soit.
On a ici un philosophe énervé, qui enfonce le clou concernant le sujet et il n'y va pas de main morte : "Freud semble selon la légende dorée le seul à avoir trouvé ce que les autres cherchaient. En fait, la seule invention à mettre à son crédit, c'est la construction d'une infrastructure de guerre redoutable afin d'assurer le leadership viennois, puis autrichien, puis européen, puis mondial, d'un homme qui confisque à son seul profit le travail d'une multitude de tâcherons envoyés dans les culs-de-basse-fosse de l'histoire"... "...l'inconscient freudien, c'est l'inconscient de Freud".
Bref, après un bouquin règlement de comptes, cette apostille passait la deuxième couche recouvrant les ennemis de la première.

Puis vint le sommet. "Pour une thérapie existentielle - Où l'on apprend ce que pourrait être une psychanalyse non-freudienne"
où l'on parle d'un inconscient matériel : "On peut de façon concrète, pénétrer cet inconscient et y modifier les agencements atomiques au profit de formules nouvelles susceptibles de remplacer une souffrance par une paix, un trouble par une sérénité, un déplaisir par un plaisir, une négativité par une positivité, un traumatisme par une résilience, une inquiétude par une quiétude"
où l'on parle d'Antiphon, sophiste grec : "La pensée gouverne le corps, la santé, la maladie et tout le reste"
où l'on parle du pouvoir de la parole : "la narration claire d'un inconscient matériel génère de l'ordre mental là où règne le désordre. Je crois également que cet ordre formulé, formalisé, conduit à une certaine paix de l'âme" - "Cette narration peut se faire entre soi et soi, sur le principe de la méditation païenne antique, avec une pratique d'exercices spirituels. La construction de soi comme une identité solide dispense de ressentir un jour le besoin d'une thérapie" - "l'évitement du divan passe par une philosophie de la prévention de l'âme en désordre. Tout renoncement à construire ici se paie d'une certitude de détruire là"
où l'on parle de Montaigne : "Les essais de Montaigne incarnent à merveille cette narration de soi à soi qui permet la lecture, donc la compréhension, de son inconscient matériel"
où l'on parle d'or : "La pénétration de son inconscient matériel peut se faire de cette façon : par une volonté chère aux philosophes antiques de pratiquer une sagesse existentielle, de partir à la connaissance de soi-même" - "Clairvoyant sur l'organisation de son inconscient matériel, on saura, on pourra envisager un trajet existentiel rectiligne" - "Cette narration peut donc procéder de soi, par un genre d'auto-analyse socratique"
où l'on parle de Sartre : "Cette psychanalyse (existentielle) n'a pas encore trouvé son Freud... il nous importe peu ici, qu'elle existe : l'important pour nous c'est qu'elle soit possible" - "Les Mots montrent un Sarte brillantissime dans l'exercice d'auto-analyse existentielle" - "...sa croyance, très tôt que l'idée est plus vraie que la réalité" - "l'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous"

vendredi 25 février 2011

Identité numérique

Je ne sais pas vous, mais moi, en fait, je m'y perds un peu. Je parle ici d'identité numérique. De sa propre identité numérique. Je veux dire, car je ne me sens pas très clair sur ce coup-là, la personne que l'on est sur le net, et la personne que l'on est dans la vie.
Je pratique les blogs et les courriels depuis maintenant de longues années. Je commence à en mesurer les effets. Tous ne me plaisent pas. Parfois ça colle, parfois ça ne colle pas.
Cette question de l'identité numérique, qui est l'air de rien une nouvelle identité que l'on endosse dans nos existences, un nouveau "truc" que l'on met dans nos vies et qui n'existait pas avant, qui prends du temps, qui demande de l'énergie, je ne cesse en fait de me la poser.
C'est pas tellement le qui suis-je sur le net qui me taraude. C'est le qui je suis sur le net et que je ne suis pas dans la vie. C'est le qui je suis dans la vie que je ne suis pas sur le net. Il y a du singulier qui finit pluriel. Pourtant, je fais partie de ceux qui essaient de ne faire qu'un. Je n'ai jamais souhaité que le net me serve de cachette où je serais différent de ce que je suis. Mon ambition est de réussir à être une seule et même personne. Par moments, j'ai l'impression d'y parvenir. A d'autres moments de m'y perdre. Cette ambition est parfois terriblement ambitieuse car il y a une sorte de schizophrénie qui me dérange aux entournures dans tout ça. Et de ce point de vue, je trouve que Facebook est un accélérateur de particules. Ce que l'on met en ligne, ce que l'on ne met pas, ce à quoi on réagit, ce à quoi on ne réagit pas.
C'est  fascinant à observer, tout cela. Et un peu flippant, à la fois. Le net grouille de vie. Mais d'une vie comme à côté de la vie, même si des fois, on se rend compte à quel point cette vie à côté de la vie peut changer la vie.

jeudi 10 février 2011

Malaise

Le Palais de justice à Nantes-Photo LP Fallot


Le malaise devient une lame de fond en ce mois de février 2011.
"Le mouvement sans précédent des magistrats français contre les propos de Nicolas Sarkozy accusant la justice de fautes touche la quasi totalité des tribunaux et cours d'appel français. Ce sont 170 juridictions sur un total de 195, dont Paris, qui ont voté un renvoi des audiences non urgentes, a annoncé mercredi l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), qui appelle à une poursuite du mouvement jusqu'à lundi." (Source rtl.fr) Faut-il s’en étonner ? Des voix se sont pourtant élevées pour mettre en garde, alerter. Des voix autorisées, dont la compétence ne peut être mise en doute.
L’une d’elle est celle de Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux et ancien Président du conseil constitutionnel.
En 2007 :
(…) il faut rappeler que la justice pénale n'a pas pour mission d'être une thérapie de la souffrance des victimes. Elle a une fonction répressive, dissuasive et expressive, car elle exprime les valeurs de la société. Mais elle ne saurait avoir une finalité thérapeutique.
En janvier 2011 :
Cela fait soixante ans que j'appartiens au paysage judiciaire, jamais il n'y a eu, au sein de l'institution judiciaire, chez les magistrats, une pareille d'amertume, un malaise aussi profond.

Sources Le Monde.fr

Une grande manifestation est prévue à 14H30 à Nantes(et dans de nombreuses villes) et devrait rassembler, au-delà des magistrats, les travailleurs et surveillants pénitentiaires, les avocats et même des policiers. (A lire sur Le Point.fr)


samedi 5 février 2011

Mon amour du foot

Cet article s'adresse à celles et ceux qui ne comprennent pas comment on peut aimer le foot.
Qui trouvent con qu'on puisse à ce point idolâtrer un truc qui fait qu'on court derrière un ballon et qu'on est en transe lorsque le cuir s'en va épouser les filets.
C'est assez simple pour ce qui me concerne, mesdames et messieurs.
Je vous demande juste un effort de mémoire.
Rappelez-vous vos plus tendres années. Esquissez un sourire à la première pensée qui vous vient. Esquissez même de la tendresse pour ces moments ou ce sourire. N'hésitez d'ailleurs pas à le partager dans les commentaires, dites-nous où il vous a conduit, ce sourire, où elle vous a mené, cette tendresse.
Moi, c'est le foot. Et je vais vous dire pourquoi.

lundi 24 janvier 2011

L'accueil

Un article intéressant sur la fonction d'accueil à découvrir ici.
J'ai notamment relevé ceci :
(...) La « fonction d’accueil » ? C’est d’abord une disposition, une disponibilité, une attention à l’autre, une possibilité d’être à l’écoute, une capacité à être en lien avec l’autre. Cet autre qui d’ailleurs n’est pas uniquement le patient. C’est aussi le collègue, l’autre soignant, ce qui va permettre de rendre vivante une équipe, de constituer un « collectif ».
Mais cela peut être soi-même ! c’est à dire cet autre en soi, cet « étranger » de l’intérieur, qui va parfois nous jouer des tours, nous surprendre, nous pousser à faire des choses bizarres, qui vont nous faire dire « mais qu’est ce qui m’a pris ? »…. d’acheter ceci ou cela, un objet dont on a nul besoin. Ou encore d’avoir dit une parole qui « ne me ressemble pas ». Ou encore, « mais pourquoi me suis-je mis en colère comme ça ? ». Alors oui, être en capacité d’accueillir ce qui nous surprend.
La fonction d’accueil est aux antipodes de l’assistance. La fonction d’accueil est à la relation humaine, ce que l’assistance est aux assurances privées ! L’assistance, c’est ce plus qui vous est « offert » si vous pouvez vous payer une bonne assurance.
La fonction d’accueil, elle, est gratuite. C’est un état d’esprit à l’égard de l’autre, cet inconnu, cet étranger, mon frère en humanité. En cela elle rejoint l’hospitalité.(...)

vendredi 21 janvier 2011

Ecouter la Tunisie

Les tunisiens entament un deuil national de trois jours "
en mémoire des victimes" de la révolution "du jasmin".
A écouter ce vendredi, sur radio France :
Edition spéciale Tunisie sur France Inter, de 7h à 10h, en direct de Tunis.
Avec dans l’émission Comme on nous parle de Pascale Clark,
Zied El Hani,journaliste, blogueur
Hamadi Kalouicha, militant, cyberdissident
Lina Ben Mhenni, blogueuse
et en présence de Bernard Guetta, éditorialiste à France Inter.
Invités, reportages, analyses, décryptage des répercussions dans le monde arabe...

Sur France Culture : 24h en Tunisie
Antenne spéciale en continu avec les Tunisiens
vendredi 21 janvier 2011 à partir de 6h
Ecouter et entendre, apprendre et comprendre, voir et regarder la Tunisie d’aujourd’hui et de demain sur France Culture et franceculture.com

Et un grand merci à mon ami Alain qui m’a envoyé le lien vers cette vidéo de
Sana Souissi chanteuse tunisienne orientale.

mercredi 19 janvier 2011

Mentir

Un des trucs que je déplore le plus, notamment sur les lieux professionnels, c'est le mensonge. Ou les petits arrangements avec la vérité. Impressionnant comme nombre de gens y ont recours. Cela ne manque pas de me fasciner dans des relations dites "adultes". J'en pige jamais vraiment les ressorts.
Je me dis que ceux qui mentent doivent sacrément être malheureux pour en arriver là.
Parfois, je me dis aussi que ceux qui mentent sont tellement enrubannés dans leur machin chose qu'ils ne s'en rendent parfois même plus compte, qu'ils mentent.
Quelques éléments d'éclairage, dénichés ici :
- Il est une perception décalée de la réalité. Le mensonge est un moyen de communication comme un autre, un discours à un autre degré. Lorsque le dialogue ne peut se faire au premier degré, c’est à dire en relatant un fait par une réalité et vérité communes à tous, il est déplacé vers un autre moyen d’expression. - Le mensonge est une projection de soi au travers d’un dire, une forme codée d’expression de l’inconscient au même titre que le lapsus. Il est l’expression d’un manque.
- Le mensonge n’est pas la négation d’une vérité mais l’expression de nombreuses réalités propres à soi. Il faut aller au-delà des mots, au-delà du sens premier. Le mensonge n’existe que parce qu’il y a des gens qui sont prêts à croire au mensonge, à transformer ce qui est mensonge en réalité.

mercredi 12 janvier 2011

La communication

Ce que j'aime dans la communication telle que je la pratique au quotidien dans mon métier et au-delà, c'est que toujours il faut remettre l'ouvrage sur le métier.
J'aime par exemple quand le message ne passe pas ! Parce que cela m'invite à progresser. A m'interroger. A trouver pourquoi il n'est pas passé. Et à essayer qu'il passe, la fois d'après. A mieux bosser le contenu, le contenant, valeur en bandoulière.

jeudi 30 décembre 2010

Un mot du moment : indignation

Sentiment de colère et de révolte suscité par tout ce qui peut provoquer la réprobation et porter plus ou moins atteinte à la dignité de l'homme.
Accès, cris, larmes d'indignation; grande, juste, légitime, vive indignation; exprimer, manifester, partager, soulever l'indignation.
Chaque acte qui lui parut blesser les intérêts du peuple excita en lui une indignation vengeresse (Zola, Fortune Rougon, 1871, p. 140) :
♦ Indignation (générale). Mouvement de protestation auquel s'associent plusieurs personnes pour exprimer un tel sentiment. Synon. tollé (général). Indignation du peuple; indignation publique.
Le gouvernement allemand avait d'abord voulu interdire aux maires de présider ces cérémonies, mais devant l'indignation générale il s'est décidé à laisser faire (Barrès, Cahiers, t. 10, 1913, p. 85).
Source : CNTRL.

lundi 27 décembre 2010

Temps de cerveau disponible (la minute écologique)

CQFD, ça veut dire : ce qu'il fallait démontrer.
Ci-dessous les extraits d'une chronique de Marc Kempf, dans le Monde du 22 décembre. Titre : Lavage de cerveau.
Faut signer où ? ;-)
L'écologie, c'est très compliqué. Un brin de pédagogie est parfois nécessaire. Voici. Une automobile est un véhicule à moteur animé par la combustion de pétrole. La combustion de pétrole se traduit par l'émission de gaz carbonique. Le gaz carbonique est un gaz à effet de serre, dont l'accumulation dans l'atmosphère entraîne le changement climatique. Il serait souhaitable de limiter le changement climatique, donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre, donc d'utiliser moins d'automobiles. (...)

samedi 13 novembre 2010

Mot du jour : gentillesse

Caractère de ce qui est gracieux, charmant, agréable (à voir).
Tournure d'esprit agréable, charmante.
Qualité, comportement habituel, fait de délicatesse, de prévenance.
Parole, action qui manifeste la prévenance, la bienveillance, le sentiment amical (de quelqu'un).
Journée de la gentillesse, des liens ici.

Etymologie :  Emprunté au latin chrétien gentiles, subst. plur., désignant les païens par opposition au peuple d'Israël, au peuple de Dieu. Gentilis « qui appartient à la famille, à la race, au peuple » puis « relatif aux nations étrangères ». L'évolution de gentiles est parallèle à celle de gens, qui, après avoir désigné le clan, la famille, la nation, puis les nations étrangères au populus romanus, a été employé dans la langue d'Église pour traduire peuples. Aussi gens. 

jeudi 23 septembre 2010

C'est dans la tête

A l'époque, je n'avais pas vraiment su mettre en mots ma pensée. C'était il y a 10 - 15 ans.
Pour faire court, disons que je ressentais que la société française était dépressive et se comportait comme telle. Je m'étonnais que l'on n'évoque pas les choses en ces termes. Dans mes échanges, je parlais souvent de ça, estimant que si on comparait la société française à une personne, on dirait d'elle qu'elle n'a pas le moral. Et avec, les réflexes qui en découlent.
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