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samedi 10 mars 2012

L'énergie intérieure


Comme prévu c'est une période chargée pour moi en émissions politiques télévisées. J'essaie de tout regarder. Je suis surtout intéressé par la communication, la stratégie et l'Humain qu'on peut entrevoir derrière des postures. Et parfois, un propos, politique ou pas, fait écho chez moi.
Lundi dernier, le Président-candidat était l'invité "Des Paroles et des Actes". Pendant que ma femme se scandalisait de la mauvaise facture de sa veste, surtout au niveau des épaulettes (chacun son métier) je relevais la phrase qui m'occupe l'esprit depuis :
A la question "Quel est, selon vous, la qualité principale que vous avez, pour bien occuper la fonction ?", Nicolas Sarkozy a répondu "L'Energie !" mais a surtout ajouté en substance qu'il n'avait aucun mérite à cela, qu'il était né avec et que c'était comme ça, certains en étaient dotés à la naissance et d'autres pas.
J'en suis resté comme deux ronds de flan à moi tout seul. Bloqué sur mon canapé, j'ai eu du mal à enregistrer la suite.
Comment pouvait-il affirmer cela ? Moi qui pense exactement l'inverse, je croyais que c'était une opinion universelle. L'énergie intérieure serait innée et non acquise par décision et volonté. Si c'est vrai, mon monde s'écroule. Mais tout Président qu'il est, il n'a pas forcément plus raison que moi.
Alors, après mûre réflexion, je campe sur mes positions et considère que l'énergie se renouvelle par l'énergie. L'énergie intérieure est un circuit fermé. Plus on l'active plus elle s'active.
Sinon, à quoi bon, faire des efforts ? A quoi bon se bouger le derrière s'il n'alimente pas la dynamo. Il n'y aurait plus qu'à s'asseoir et au moindre rudoiement extérieur répondre qu'on n'y est pour rien, que c'est comme ça, qu'on est né dans la deuxième catégorie et puis c'est tout. Passif. Pour la vie.
Alors, au point où on en est, autant te demander ton avis à toi, lecteur-citoyen "normal". Hein, lecteur, dis-moi : "L'énergie intérieure, c'est inné ou acquis ?"

jeudi 15 décembre 2011

Mon métier n'est pas qu'un salaire

Envie de rebondir sur une "diversion" nichée dans les commentaires d'un billet voisin (ici).
Exprimer un ras-le-bol. Que je vais essayer de faire tenir en quelques mots.
Un discours ambiant me fatigue. C'est celui de constamment ramener un métier à un salaire et de sous-entendre "maintenant, ta gueule, tu gagnes suffisamment bien ta vie comme ça par rapport à d'autres". Ou alors "maintenant, ta gueule, toi au moins tu as un métier, alors ça suffit".
Ce discours m'exaspère parce qu'il n'y a pas que le salaire, dans un métier.
Personnellement, je ne me sens pas dans la peau de quelqu'un qu'on résumerait au chiffre inscrit en bas de ma feuille de paie.
Dire, du coup, rappeler peut-être, qu'un métier, ce sont aussi des conditions de travail. C'est du contenu. Ce sont des heures. Des échanges. Des savoir-faire.
Dire, rappeler peut-être, que parfois, ces conditions de travail ne permettent pas de faire son métier.
Dire, rappeler peut-être, que tout le monde ne bosse pas pour le salaire, qu'il est aussi des gens qui bossent parce qu'ils aiment leur métier ou parce qu'ils y croient, à leur métier.
Parfois, il n'est pas honteux de protester parce qu'on estime que son métier, on ne peut pas l'exercer.
Parfois, il n'est pas honteux non plus de montrer qu'à force, les métiers sont coupés de leur sens, n'ont plus de sens, tellement ils sont jugés par des gens qui ne les connaissent pas, leur métier, ou parce qu'ils ne sont que dans une logique comptable.
Dire, rappeler aussi, que la grève est un droit. Que ce droit, on est justement... en droit de l'exercer.  Que ce droit se respecte.
Le commentaire en question est celui-ci
pendant ce temps-là, des bien-assis et bien-pensants vont faire grève, les uns parce qu'ils se croient sortis de la cuisse de Jupiter, ne veulent pas être notés, garder leur emploi à vie et continuer à l'ancienneté à être augmentés pendant 30 ans et d'autres, bien au chaud dans leur avantages de salariés d'une compagnie aérienne veulent qu'on revalorise leurs salaires. Vous avez bien lu. Ils ont cette indécence à l'heure où d'autres fouillent les poubelles. Ils me font gerber. Et je pèse mes mots. Ce cynisme dépasse les bornes. Et comme pour en remettre une couche des journalistes, dans un journal télévisé essaient de nous soutirer des larmes en nous montrant un couple avec deux enfants qui gagnait 3000 € par mois. Oui, c'est ça, on veut nous faire chialer sur 3000 € par mois. Ce monde est fou !

dimanche 16 octobre 2011

Mais comment tu as voté ?

Ces derniers temps, primaires expliquent, et plus avant lors des dernières consultations électorales, j'ai eu pas mal d'échanges sur la politique. Commentaires, pronostics, stratégies. Il y a de quoi dire !
Je suis régulièrement frappé par le fait que plein de gens ont une approche négative du vote.
Je veux dire, font leur choix de bulletin plus pour dire non à quelque chose que oui, plus pour s'opposer que pour porter une majorité. ils choisissent souvent un candidat parce que les autres etc. Si on ajoute à cela celles et ceux qui ne vont pas voter, ça fait beaucoup l'air de rien. Et de cela on parle peu, finalement.
La peur est peut-être ce qui est le plus exprimé, lors d'une élection.
Et je suis surpris parce que je ne mange pas de ce pain là.
Je donne de la valeur à ma voix. J'essaie toujours de mettre du sens dans mon choix.
Et je ne donne pas plus d'importance que ça à un scrutin. On se doute bien que rien n'est aussi simple que cela, on sent bien qu'en quelques années, pas mal de choses se sont complexifiées. Reste que jamais je ne vote par défaut.
Je suis par exemple imperméable à ce concept nouveau, qui a surgit je crois en 2002, cette histoire du vote utile. Mais qu'est-ce que c'est que cette arnaque ?
Hier, j'échangeais par courriel avec un militant PS qui racollait pour inciter ses connaissances à voter, et surtout pour que ces mêmes connaissances votent Aubry.
Je lui faisais part de mon étonnement face à cette peur qui transpirait de son courriel.
Les primaires, on le dit assez, quelques uns le ressentent, ont apporté une fraîcheur dans la vie démocratique.Elles ont permis jusque mercredi disons de donner d'autres grains à moudre. Rapprochant la gauche du peuple. Redonnant aux politiques une forme de légitimité, voire de dignité. Jusque mercredi, parce qu'après, c'est un peu parti en sucette, on a davantage vu les dents qui raient la moquette de certains.
Personnellement, j'ai choisi de rester dans les clous de cette fraîcheur.
J'ai fermé mes yeux et mes oreilles après le théâtre Montebourg, les assauts Aubry, les sourires de Hollande. Pardonnons-le leur cette fois encore... :-)
Cela m'invite à poser la question : et vous, vous votez comment ? Pour quelque chose ? Ou contre quelque chose ? Pour quelqu'un ? Ou contre quelqu'un ? Et là-dedans, que pensez-vous du vote blanc ?
J'ai en effet hésité à voter blanc ce dimanche, ce que je ne ferai pas. Je l'aime ce vote, non parce qu'il autorise le je ne sais pas, ce n'est pas un vote nul quoi qu'on nous en dise et quelles que soient les pilules qu'on veut nous faire passer, mais parce qu'il permet aussi de dire je veux autre chose que ce qui m'est proposé.



mercredi 5 octobre 2011

A voir et à manger

J'ai aimé le week-end dernier sentir ma ville s'être muée en point de convergences.
Les médias ont évoqué 40 000 visiteurs.
Se tenait un grand raout gastronome, doublé d'un marché des produits régionaux.
On peut voir un compte rendu ici.
De partout, bien aidés par un soleil estival et même une chaleur étonnante, des badauds y sont allés de leur petit tour au pays des saveurs.
Flux quasiment ininterrompu tout au long de la journée.
La bouffe, décidément, est à la mode et cartonne à qui mieux mieux.
Le phénomène est même carrément impressionnant, je trouve. Et sans doute porteur de sens.
Un avis là-dessus ?
Pour les adeptes, une bonne adresse : le libé food, un site plutôt réussi.

vendredi 30 septembre 2011

Herbe verte

Je ne l'aime souvent pas, cette ambiance fin de règne qui flotte sur la France. Et sans doute au-delà.
Je me disais, hier, occident oxydé excédé excessif.
Bref, les  pays qui s'autoproclament riches.
Par contre, j'aime les saveurs qui se nichent derrière cette fin de parcours. Parmi elles, cette énergie renouvelable qu'est l'espoir.
Je ne cesse d'être esbaudi par sa densité. Par sa capacité à revenir, et revenir encore.
A faire de nous, finalement, des citoyens patients.
Au fond, on se dit que l'herbe est verte. Toujours.
C'est ce qui nous perd. Et, sûrement, nous sauve, aussi.

jeudi 10 mars 2011

A vos ordres ! La dictature de l'excellence.

Elle est plutôt belle. Brune, les cheveux longs, le port altier, le regard condescendant. Un quelque chose d'effrayant et de sadique aussi. Elle est intelligente. Disons au minimum, qu'elle est cultivée et qu'elle a beaucoup travaillé (et c'est peu dire) pour en arriver là. Professeure dans une prestigieuse université des Etats-Unis ! C'est pas le roupie de sansonnet, ça !

Elle a épousé un américain. Un gentil américain. Le genre attentif, à l'écoute des autres, sensible. Elle a deux enfants. Deux filles.

Comme souvent, Madame a eu le dernier mot. C'est bien connu et mal admis par la gente masculine. Dans son fort intérieur l'homme sait que Madame dispose, décide, choisit et oriente la vie de la maisonnée. Mais attention entre mâles, on n'en pipe mot. Faut pas déconner quand même ! Combien d'hommes ayant épousé une autre femme que la leur, auraient eue une vie radicalement différente de leur vie actuelle. Combien auraient été bourreaux de travail et sont fonctionnaires pépères, combien auraient eu un chien et ont 4 enfants, combien iraient aux sports d'hiver et vont à la mer, combien auraient une grosse Mercedes et ont un monospace, combien ne prendraient pas de vacances et y sont contraints, combien se la joueraient routards et baroudent dans leur salon.

Elle est professeure à l'Université. Pas petit prof de collège de quartier. C'est un bourreau de travail. Elle a soutenu sa thèse après des années de travail acharné entre recherche, rédaction de sa thèse et maternités.

Ne lui parlait pas d'Amour maternelle, de douceur, de présence douce et aimante, ne lui parlait pas de dormir avec son petit qui pleure la nuit, ne lui dites pas de consoler un enfant triste ou d'écouter sa frustration. Balivernes, fumisteries, racontars de hippies attardés. N'allait pas lui parler d'estime de soi, de confiance, d'encouragement, de communication, d'écoute, de bienveillance. Mièvrerie que tout cela.

Elle a pour habitude de tout mener de main de maître. Elle ne s'autorise aucune faille, aucune défaillance, aucun repos. Elle doit exceller. Elle est l'élite. Son peuple, dit-elle, est l'élite.

Pour être le meilleur, pour être compétitif, il ne faut pas faire dans le sentiment. Pas question de s'écouter. Il faut avancer, toujours, droit devant. Écraser quelques pieds fait partie du jeu. Alors écrasons ! Elle rouleau compresse tout sur son passage. Tout sans aucune exception. La chair de sa chair en premier lieu.

Pour les éduquer, elle abaisse, insulte, menace, punit, dresse, juge, écrase, vocifère, terrorise. Elle choisit, régente, ordonne, impose, décide, dictature.

Sa méthode d'éducation vise la perfection absolue. Être « the best » dans cette jungle qu'est notre monde. Dieu n'a qu'à bien se tenir. Pour que le peuple américain, ce peuple médiocre et décadent, reprenne le droit chemin, Madame a écrit un livre de conseils éducatifs.


jeudi 24 février 2011

Il a fini par partir

(il est préférable de lire l'épisode précédent pour mieux comprendre la suite)

Il a fini par partir.
Vieil oiseau de nuit, au bout du rouleau de la vie, le hibou meurtri a quitté son perchoir, sa balançoire. Il ne sautera pas dans le vide, ne videra pas son chargeur et ne se fera pas sauter le caisson.
Le vieil hibou a choisi.
Il a pris un oiseau d'acier à prix d'or, un sac à dos pour tout bagage. Advienne que pourra ! Page blanche et saut dans un vide métaphorique. S'est envolé en passager le hibou. Recroquevillé comme un foetus en attente d'avenir. Soixante berges et apeuré comme l'enfant battu, abîmé, abandonné qu'il fut.
Va mon Frangin, tes ailes d'oiseau de nuit accueilleront le possible et te remercieront du risque. Ce n'est plus ton choix. C'est le choix.
Va. Tu as pris les pas de Gauguin sur la musique de Brel. Tu seras oiseau de jour et de liberté, albatros conquérant, aube d'un nouveau jour.

Il a fini par écrire.
Même les étoiles sont différentes, dit-il. Il parle de pêche et de poisson cru, d'averses d'eaux chaudes et de senteurs, de chant d'oiseaux et de lagon. Et des mots comme bonheur et authentique, contacts et invincible, rencontres, rigolade, donnent des couleurs à son écriture qui n'était plus que faire-part mortuaire, parchemin dégringolant, cortège funèbre.
Peins-le à la Gauguin ! Chante-le à la Jacky ! Croque-le, ton Eté Indien, il te va bien.

lundi 27 septembre 2010

Crise médiatique ? Quelle crise ?

Ci-dessous un copié collé de la lettre de la revue Interdépendances. Il s'agit d'une invitation à une rencontre qui se propose de penser solutions, ici à propos de la crise de la presse.
Gros plan en passant sur les alter mardis, parlons solutions. C'est ici.

mercredi 15 septembre 2010

Pas si simple




Rien n'est franchement facile, rien n'est facile à faire et parfois on peut être tenté de réagir un peu à l'emporte pièce et ça n'est que justice chacun à sa fenêtre. Je n'ai pas voulu me mêler des discussions en cours car je comprends autant les uns que les autres. Enseigner est une responsabilité qui dépasse l'entendement, malheureusement, à ma petite échelle, j'ai rencontré du meilleur comme du pire, mais si je veux être tout à fait objective, plutôt du meilleur quand cela est permis. Cela rejoint la relation de confiance, cela rejoint toutes les équations d'un humain à l'autre.
Je ne suis pas enseignante, je suis commerçante! Oups, quel vilain mot, pourtant chargé de sens. Commercer dans le bon sens du terme, c'est dialoguer, entrer en relation et finalement aussi faire passer des messages, bon, je ne cache pas qu'il y a l'échange de bon procédé, je te donne, tu me paies mais on n'est gratifié que si on arrive à toucher, voire même à enseigner et renseigner aussi chacun sur ce qu'il est en droit d'attendre. Pas d'efficacité, pas de bonne relation avec soi-même et pas de résultat.
L'enseignement est plus qu'important. Je ne sais pas si le système existant est le bon, j'ai vu des gens de l'art exceptionnels et d'autres ayant perdu leurs illusions, leur feu sacré. C'est la passion dans ce que l'on fait, c'est ce qu'on met de ses tripes qui donne cette fameuse autorité naturelle.
Pas une autorité, un charisme.
Mais pas toujours respecté, pas toujours compris.
Je crois qu'on peut tous autant que nous sommes, quoique ce soit notre parcours, quoique soit notre choix, mettre sa petite pierre, l'important c'est de donner à la génération qui pousse et qui arrive de l'espoir, des repères, de l'envie et de l'ouverture d'esprit.
A chacun de sonder au fond de lui-même, à chacun de faire selon ses convictions et selon son coeur. C'est pas parce que c'est difficile que c'est impossible!


mardi 14 septembre 2010

Juste une femme


Qu'est-ce que le code pénal prévoit en cas de meurtre d'une joggeuse ? Beaucoup de sites d'informations ont titré sur le meurtre, la disparition et le viol d'une joggeuse ces jours-ci. Or, une joggeuse assassinée, ça représente quoi pour vous ? Moi ce que je vois, c'est une femme d'abord. Une femme qui faisait son jogging lorsqu'elle a été agressée puis violée et tuée. Une femme qui a eu peur, qui a pleuré, supplié, souffert. Ce n'est pas la joggeuse qui a subi tout cela, c'est juste une femme. Demandez à ses parents, ses amis, ses proches, ils vous diront quelle femme elle était.
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