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samedi 12 mai 2012

Utopie


Sur un blogue (qui lui-même migre), j’ai lu un message qui aurait pu être écrit hier !
Et pourtant, il date du…1er janvier 2004.
" Je me suis dit parfois que j'avais la blogbougeotte. Mais ce n'est rien à côté de Didier. "

Didier, nous lui devons Terra Philia, et de çà, je voudrais le remercier.
Un jour, il a laissé les clés et est parti vers des nouvelles aventures, d’écriture.
J’ai été de la poignée qui a continué à faire vivre ce blogue mais rapidement le cœur n’y était plus et je ne vous parle pas de la courbe des statistiques des visites.
 Puis Didier est revenu et c’est reparti de plus belle.  Nous avons même eu sur ce blogue un « programme présidentiel », ce n’est pas rien et si l’on observe la diversité des idées de celles et ceux qui y ont collaboré, je dirais même que ce fût un bel exploit !
Cette semaine, Didier  s’installe Au coin du bois et je souhaite non pas longue vie à son nouveau blogue (voir la citation plus haut)  mais quelques belles pages le temps de ses envies.

Ceci écrit, et comme je suis plutôt intuitif, j’ai le sentiment qu’une page se tourne.
D’autres raisons dictent mon choix. C’est du travail de publier une note, quelle soit de mots, de photos ou les deux. (En tout cas pour moi.)  Je me suis investi dans quelques pages de ce blogue et je ne le regrette pas mais je n’ai pas toujours  eu (sauf quelques belles exceptions) le sentiment que mes billets étaient partagés. Si je me trompe, c’est tant mieux.
Et puis, j’attendais d’autres contributions que celles des 3 ou 4 personnes qui se sont vraiment investies sur Terra Philia.  Qu’il devienne  vraiment un blogue « communautaire ».
 Enfin, je pense qu’à cette époque où les blogues se figent sur une date, se ferment, disparaissent sans prévenir pour d’autres, il me semble important de me recentrer sur mon existant. Le mien se compose d’un Carnet (Le Blog de Louis-Paul), d’une Galerie (PhotosLP) et d’une Saison (La 2 de Méailles et ses environs) et j’ai un peu négligé les deux derniers ces dernier temps.
Voilà chers ami(e)s, lecteurs, et passants sur cette Terre de Philia ce que j’avais envie d’écrire et j’ai attendu l’après semaine - fatigante pour d'autres raisons mais aussi de réflexion -  réparée par une bonne nuit pour l’écrire tranquillement et posément ce samedi matin .
 Encore un grand merci à Didier.


PhotosLP Fallot-Haute-Provence, mai 2012



jeudi 26 avril 2012

Pellicules, pixels et logiciels






La préhistoire de la photo aura duré un siècle écrit Vincent Remy dans un billet (Nos vies saturées) publié dans le dernier numéro de Télérama. (N° 3240, page 13 )
Le père de famille – car il s’agissait généralement d’un mâle, et d’un père – sortait son appareil, lourd, costaud, et tentait d’égaler les professionnels (…) ; bravo papa, on « reconnaît » tout le monde sur la photo !
Vincent Remy nous parle ici de l’argentique (le bon photographe était un as de la technique).
J’ai bien aimé quant il évoque les années 70  et ces quelques  individus louches entretenir le flou, le bidouillage, le gribouillis au moyen de leur Polaroïd. C’était des « artistes » écrit-il.
Puis il pose la question : Qu’est-ce qu’un appareil photo aujourd’hui ?
Bien souvent un smartphone. Avant tout un truc d’échanges. Clic, j’t’envoie çà.
Avant d’évoquer les nouveaux logiciels qui transforment, floutent, saturent, vieillissent à souhait nos clichés avant d’envahir le Net et qui se monnayent très chers et en dollars! 
J’ai trouvé cet article -  qui m’a fait sourire- toutefois quelque peu réducteur:
S’il est vrai que dans les millions de photos " jetées"  sur la Toile, beaucoup sont à en effet à jeter, il y a aussi de très belles choses à voir. La photographie s’est démocratisée avec les pixels et si la technique rend aujourd’hui impossible ou presque de  "rater" un cliché , elle est  un moyen formidable de s’en libérer un peu pour revenir aux sources de la boîte noire.
Dans laquelle il faut, hier comme aujourd’hui   avoir l’œil  et traquer la lumière.  Et çà, c’est la marque de l’artiste.

Illustration : Jour de vent (un de plus hélas !) en Côte d’Azur. PhotosLP  non « bidouillée », je précise, juste un brin saturée.


dimanche 22 avril 2012

C’est la Journée Mondiale de la Terre





Cet évènement a été célébré pour la première fois le 22 avril 1970. Le Jour de la Terre est aujourd'hui reconnu comme l'événement environnemental populaire le plus important au monde.







Le fondateur de cet événement est le sénateur américain Gaylord Nelson. Il encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l'environnement dans leurs communautés. Aujourd'hui, le Jour de la Terre est célébré, à travers le monde, par plus de 500 millions de personnes dans 184 pays.


Extrait du site journée mondiale.com

mercredi 18 avril 2012

Valeurs partagées



"Mes valeurs

Il n’y a pas de réussite durable en politique qui ne s’appuie sur des valeurs.
La première, c’est la vérité. Sans elle, il n’y a pas d’authentique démocratie.
Sans le sens des réalités, il n’y a pas de politique qui vaille. Je veux rendre au débat public sa dignité. La situation est trop grave pour que nous puissions nous payer de mots. Trop longtemps les Français ont été abusés par des images trompeuses, des rhétoriques faciles, des incantations mensongères. (…)
La deuxième valeur, c’est le mérite. Je dis bien le mérite. La République s’adresse aux talents, aux capacités, au travail qui doivent être récompensés. La société libérale fait l’éloge du risque, mais ses cartes sont truquées. L’égalité des chances, qu’elle proclame à tous vents, est un vain mot. En France, tous en principe sont égaux. Mais désormais certains le sont largement plus que d’autres. Sans cesse les avantages hérités, les réseaux de relations, les privilèges de fortune, faussent le jeu social. Les uns sont favorisés de naissance et les autres sacrifiés pour la même raison. Ma mission sera de rétablir le principe d’égalité sans lequel il n’est pas de république en France.
(…)
La troisième valeur, c’est la solidarité. On nous dit qu’elle coûte trop cher, qu’elle n’est que de l’assistance. Eh bien, je le proclame hautement : dans une République du XXIe siècle, tous ont une égale dignité. Les faibles, les défavorisés, les oubliés doivent être protégés, défendus et promus. Bien sûr, ils doivent fournir leur part d’effort. Les prestations, les aides, les subventions doivent être subordonnées à la responsabilité de ceux qui les reçoivent. Mais la France n’a pas le droit d’abandonner un seul de ses citoyens. (…)"


François Hollande, Changer de destin- Robert  Laffont.

Mes valeurs, extraits des pages 25, 26 et 27.

samedi 17 mars 2012

Dans la vieille ville

Il est assez courant que pour dérouiller nos vieux os, ma femme et moi flânions dans la vieille ville. La nôtre n'échappant pas au souci d'amortir financièrement un riche passé, s'est habillée de boutiques en tous genres. Bariolée, déguisée, maquillée comme un carré d'as, elle n'en a pas moins de charme. On passe aisément du pittoresque solide et chargé d'histoire au clinquant vulgaire et éphémère. C'est le lot de nos vieilles cités touristiques. On découvre moins mais on s'étonne encore. Car c'est plus l'activité que son cadre qui offre des surprises. De l'insolite à l'anachronique, un œil aux aguets y trouvera toujours matière à voir la vie belle. Tous les sens sont sollicités. Et dans tous les sens. Du marché aux fleurs aux relents des poubelles, de la misère visible à la plus belle esthétique, de la grossièreté crachée au raffinement le plus délicat, de la distance indifférente aux effleurements sensuels, tout y est. C'est ce qui plait. Chacun y trouve son compte de bonheur et les contrastes jouent leur rôle d'amplificateur.
Je pourrais écrire un texte par jour, tant les anecdotes sont nombreuses et leurs wagons d'imagination prolixes. Pour l'heure, je m'en tiendrai à la dernière. Appelons-la : "L'inconnue reconnue". La suite nous dira pourquoi.
Les boutiques ont souvent pour mission d'aimanter les femmes. La mienne n'échappe pas à la règle et c'est sans trop se forcer qu'elle passe le pas des portes aspirantes. J'en ai pris mon parti et ma patience est désormais légendaire. A condition, de ne pas l'accompagner. Alors, je fais le trottoir et guette le mouvement de la vie, celui qui mettra mes neurones en ébullition, ma joie en amour et mon imagination en action, cette vie qui me fera dire qu'elle est belle, très belle. Parfois, l'appareil photo est du voyage et se permet de stocker la partie visible de l'iceberg du volcan intérieur. Ce fut le cas, ce jour-là.
La ruelle étroite avait, comme souvent, étendu quelques draps aux fenêtres pour offrir de l'authentique aux touristes japonais. Je faillis m'y laisser prendre à mon tour quand deux gaillards de CRS décidèrent d'emprunter la venelle. Mon esprit ne fit qu'un tour et mon corps trois pas en arrière. Je voyais déjà un tableau parfait de deux uniformes bleu marine coiffés d'un drap blanc entre deux murs d'ocre-jaune à ocre-rouge. J'avais ma photo du jour. Mais les fonctionnaires furent plus rapides que leur réputation et je les manquais. A ce moment-là, une jolie silhouette dynamique, de jeune fille pensé-je, s'engouffra dans la ruelle, à l'angle du mythique marchand de parapluies de la ville "Maison fondée en 1850" dit le torse bombé de la vitrine. "Un petit coin de parapluie contre un coin de paradis" ? Va. Pourquoi pas ? Et je déclenche.
De retour chez moi, je télécharge mes photos toutes fraiches sur mon ordinateur. Surprise. La jeune fille à la poursuite des CRS ressemble étrangement à une amie que je n'ai pas vue depuis longtemps. Trop heureux de la coïncidence, je décide de lui envoyer le cliché afin de partager l'anecdote. C’est tout simple. C’est tout bête.
Puis, je m'en vais montrer ma série de photos à ma femme. Je n'oublie pas de lui faire remarquer la ressemblance dont il est question ici. "Tu plaisantes ?" "Tu le fais exprès ?"… "Mais, c'est elle !" Eh bien, après deux jours de réflexion, je crois que ma femme a raison, c'est elle.
Une amie avec qui nous partageons une certitude depuis longtemps : "Le hasard n'existe pas".

vendredi 2 mars 2012

En forme d'aumônière.

Cela fait déjà longtemps que je la croise. Souvent. Toujours au même endroit.
C'est à l'heure où j'ai terminé mon jogging, que je m'accroche aux grilles du parc voisin pour faire mes étirements, qu'elle promène son chien.
C'est une jolie cinquantenaire fraiche et à l'allure soignée. Nos regards se croisent sans se toiser, se frôlent sans se poser. Nous partageons la même discrétion et sans doute les mêmes interrogations. Deux beaux yeux intelligents scrutent et pensent de façon évidente. Pour faire vite, disons qu'il y a du niveau derrière le front.
Si dans sa tête c'est comme dans la mienne, elle doit me fabriquer un statut, une histoire, des goûts et des tranches de vie. Elle n'est pas belle, mais on pourrait dire que c'est une belle femme, comme on dit parfois de celles qui l'ont été. J'ai souvent, pendant que, transpirant, je tirais sur mes muscles, avoué une pointe de jalousie envers ces messieurs d'un autre âge, qui, profitant d'un compérage de maitres de chien, lui adressaient la parole sans retenue et sans préliminaires. En trois phrases, ces gens-là se connaissent, se reconnaissent et se trouvent des complicités, des ressemblances, des expériences communes de croquettes, de nonosses et de vétérinaires. Cela me rappelle le temps où, aux sorties d'école, j'avais plaisir à échanger, d'un faux air détaché, avec les jolies mamans des autres enfants. C'était facile. Les parents parlent aux parents. Et les propriétaires de clébards parlent aux propriétaires de cleps. En bout de laisse. Mais les joggeurs et les maîtresses, fussent-elles jolies et distinguées, ne s'adressent pas la parole spontanément.
Mon imagination a eu le temps de faire des siennes et de se persuader que la dame était une divorcée de longue date, un divorce décidé par elle-même. Sa première déception amoureuse fut la dernière et plus jamais elle ne fit confiance. Alors, elle se vengea sur la carrière professionnelle. Intraitable et insatiable, elle monta les marches à la vitesse d'une descente de toboggan, sans difficultés et sans jamais jeter le moindre regard, ni derrière, ni sur les côtés. Elle reporta son affection sur un chien, qui n'était certainement pas le premier, ersatz de mari, d'enfants et d'idéal. Les prétendants étaient nombreux mais les élus n'étaient autorisés qu'à consommer et se faire consommer, jamais à aimer ou à l'être. Je les imagine, promeneurs de canidés à la séduction, sinon facile, au moins facilitée.

J'ai revu la dame aujourd'hui. Mais le contexte était très différent.
J'étais en civil et la rencontre a eu lieu dans un autre quartier. Un échange de regards qui disait : "Je t'ai reconnu, je sais que tu m'as reconnu aussi". Nous nous sommes reconnus et avons failli nous saluer comme si nous nous connaissions. Nous freinâmes à temps. Je quittai les yeux d'azur et les miens, de cochon, filèrent vers la main droite de ma semi-connaissance. Elle pinçait, entre pouce et index, auriculaire en l'air, avec une distinction proprement éblouissante, un petit paquet en forme d'aumonière. Que contient donc le paquet ? J'imagine des dragées, des macarons colorés, des chocolats haut de gamme... Le temps de me poser la question que je comprends la réponse. Je relève les yeux vers les yeux. La promeneuse a compris que j'ai compris. Le rose aux joues jaillit et le charme construit par des mois d'imagination, s'évanouit immédiatement.
La si-raffinée-belle-femme, la si-distinguée-jolie-dame, la si-impressionnante-voisine-de-parc, tenait dans sa main droite, un mouchoir en papier contenant les excréments de son chien. De la merde dans un kleenex en forme d’aumônière ! C'est dégueulasse !

samedi 4 février 2012

Sudbury Valley School

Une école Sudbury ça ressemble à ça. Il y en a partout dans le monde (2 en Belgique, en Allemagne, au Japon, etc) mais pas encore en France. Si vous connaissez Summerhill en Angleterre, c"'est le même genre, ou le Lycée auto-géré de Paris.

vendredi 3 février 2012

Les chaussures italiennes




C’est le roman que j’ai aimé lire en 2011. Loin, (très loin) devant les autres.
Je n’ai pu en fin d’année passée écrire le billet que j’aurais aimé partager avec vous.
Aussi, je vous en livre les premières lignes.
En cliquant sur votre moteur de recherche, vous pourriez en savoir plus, mais cela serait dommage. Partir, dans ce roman d’Henning Mankell, ce n’est pas seulement pour les Baltiques mais pénétré page après page les thèmes qui font (où ne font pas) la vie d’un  être.
J’y ai personnellement retrouvé  les thèmes qui me sont chers dans ma démarche de résilience et si j’ajoute que l’écriture est à la fois simple et très belle, je vous aurais peut-être donné envie de lire Les chaussures italiennes

Je me sens toujours plus seul quand il fait froid.
Le froid de l'autre côté de la vitre me rappelle celui
qui émane de mon propre corps. Je suis assailli des
deux côtés. Mais je lutte, contre le froid et contre la
solitude. C'est pourquoi je creuse un trou dans la glace
chaque matin. Si quelqu’un, posté sur les eaux gelées
avec des jumelles, me voyait faire, il me prendrait pour
un fou. Il croirait que je prépare ma mort. Un homme
nu dans le froid glacial, une hache à la main, en train
de creuser un trou ?!
Au fond je l'espère peut être, ce quelqu'un, ombre
noire dans l'immensité blanche qui me verra un jour et
se demandera s'il ne faut pas intervenir avant qu'il ne
soit trop tard. Pour ce qui est de me sauver, en tout cas,
c'est inutile. Je n'ai pas de projet de suicide.

Henning Mankell, Les chaussures italiennes. En poche dans la collection POINTS.


"Et sur les indications du diable, on créa l'école.
L'enfant aime la nature : on le parqua dans les salles closes.
L'enfant aime bouger : on l'obligea à se tenir immobile.
Il aime manier des objets : on le mit en contact avec des idées (...)
Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser.
Il voudrait s'enthousiasmer : on inventa les punitions"

Adolphe Ferrière, début du XXème siècle
Pédagogue

jeudi 19 janvier 2012

Le (beau) travail d'une vie

Etre Fils de ou fille de, pour avancer dans la vie peut être un avantage ou un désavantage (cf Jean ou Marine). Mais j'e conviens, les exemples sont mauvais.
Les parents ont tendance à dire qu'ils sont fiers de leur progéniture mais on peut être fiers de nos parents ceux à qui l'on doit (normalement), ce que l'on est.
Dans mon cas, le mélange a été assez détonant… ceux qui me connaissent peuvent le certifier. Un mélange de chaud et froid, de doux et d'amer. Une espèce de concentration explosive…
M'enfin, là est un autre sujet.
je disais donc qu'il y a des jours où l'on peut être fier de ses parents, des jours où juste quelques mots nous rappellent qu'ils sont extraordinaires, et le terme n'est pas exagéré puisqu'il peut être scindé en 2 : "Extra ordinaire".
Lorsque j'entends les parents d'élèves taper sur les profs, je ne peux pas m'empêcher de penser à lui, cet instit qui durant plus de 40 ans s'est dévoué à ses élèves et avec une préférence pour les cas, ceux que les autres ne supportaient pas, ceux que l'on enfermait dans un coin, entre 2 bibliothèques, une année entière parce qu'ils étaient turbulents, perturbateurs, et sans la moindre envie de travailler, ceux qui arrivaient dans son bureau de Directeur pour un sérieux savon, un secouage par les oreilles, par les épaules, ou une gifle quand ils dépassaient les bornes (les quelles? les leurs? celles de l'instit? du Dirlo? des parents?) .
je le revois remonter à la maison après son travail administratif, dîner à la maison, puis redescendre dans sa classe jusqu'à point d'heure pour corriger les cahiers.

samedi 14 janvier 2012

Derrière l'écran, des blogueurs


Derrière l’écran, des blogueurs : Histoires imaginaires où il est permis de se reconnaître, un peu,  beaucoup ou pas du tout.
23 heures 32,  Olivier a déjà éteint son pc. Demain entrainement à la salle de sport et pas question de ne pas avoir son compte d’heure de sommeil. Mais il a du mal à trouver le sommeil, il repense à ce billet qu’il a  programmé à  00H02 ! C’est l’heure ou la terre entière pourra lire son dernier  texte,  un sujet qui fera sans doute polémique…Mais il y aura du commentaire, donc du partage c’est sûr et puis, enfin ! Le fameux débat va être relancé. 
Brigitte vient de finir le tour des blogs amis. Elle a déposé un mot plus long que les autres sur ce texte qui l’a particulièrement touché. Elle referme le dernier livre de Christian Bobin dont elle vient de mettre une citation en exergue en dessous de la photo prise le week-end dernier dans un grand champ avec au fond, une barrière bleue qui laisse deviner une maison, sans doute aux volets de la même couleur.
Line vient de s’apercevoir qu’elle a passé la soirée à trainer sur plein de blogs et qu’elle n’a pas envoyé le courriel qui référence les dernières aquarelles qu’elle doit exposer à la maison des arts.  Au lit ! L’écran allumé le lui rappellera demain, cela tombe bien, elle doit se lever tôt.
Frédéric est furieux, les trois commentaires qu’il avait déposé  ne sont pas passés ! Pas étonnant, il s’agit du même éditeur de blogues, « s’arrangent  pas ceux-là » !!!
Laurence a mal aux yeux, « faut éteindre ton pc ma vieille, tu n’a plus l’âge de passer 3 h sur l’écran après ta journée de boulot ». Mais ne se dit-elle pas çà tous les soirs ? Demain c’est sûr, elle va enfin appliquer ses résolutions du jour de l’an. Et merde, le frigo est vide et demain c’est dimanche.
Le sac à dos de Jeanine est posé au milieu de la pièce.
Dix jours de marche sur le GR 20 et  sept cartes mémoires qui attendent ! Bientôt, il y aura du chemin, des fleurs, du chamois, quelques chapelles et refuges sur « Les traces de ma vie ».
Décalage horaire et autre bout du monde réel, c’est l’heure de la pause et Sonia en profite pour basculer discrètement du fichier Excel vers le moteur de recherche pour taper les noms des cinq sites qu’elle ne raterait pour rien au monde là-bas sur le vieux continent. Un mot par-ci, un bisou virtuel par là et vite, vider l’historique avant le retour de cette pisseuse qui fume dans les chiots mais qui se fait mousser en caftant au patron !
Dans le car qui la ramène de la ville vers sa campagne, Lorie, l’œil rivé à sa tablette et l’oreille à son smartphone  se moque gentillement de son Papa qui vient de déposer  sur son blogue « Je jardine »  une série interminable de photos de sa dernière récolte, tomates et courgettes, baies de fruits rouges et autres salades vertes…
Vous pouvez écrire des suites si vous le voulez, voilà une page d’écriture qui (pour une fois) ne m’a demandé aucun effort. Tiens j’ai peut-être écrit comme un blogueur…Il est aussi permis de corriger les fautes éventuelles.

dimanche 1 janvier 2012


Je complète les écritures des deux billets précédents par une photo prise il y a quelques jours à Nantes.
A toutes celles et ceux qui déposent ici un instant de vie, aux visiteurs de ce blogue qui aiment la Terre et la Philia, mes voeux d'une belle  année d'amour, de vie et de sérénité. 


mercredi 21 décembre 2011

Les références inversées

J'aime relever les références inversées.
A cette heure, il ne m'en vient que deux à l'esprit. Alors, je compte sur vous pour partager les vôtres.
1. Un jour, mes enfants étaient petits et nous avions assisté à une messe. Lorsqu'ils ont entendu "Aaaaaaamen", ils ont dit "c'est comme "Chaussée aux moines".
2. Aujourd'hui, installé sur un point de vue, un large panorama s'offrait à moi. Je détaillai en contre-bas, tous les lieux et les choses que je connais bien. Et j'ai dit : "On se croirait sur Google Maps"

Si d'autres me reviennent je les ajouterai. J'attends les vôtres.

lundi 5 décembre 2011

La jeune fille qui veut le journal d'Anne Franck



C'est pause cigarette au boulot. La collègue  évoque sa nièce. Laquelle a douze ans. Elle raconte comment ce week-end, il fut question des cadeaux de Noël et comment la jeune fille la scotcha en disant qu'elle avait envie d'avoir un livre.
Et pas n'importe quel livre.
Le journal d'Anne Franck.
Voilà qui presque fait plaisir, non ? Notre "jeunesse" comme on dit maintenant dans les médias ne rêverait donc pas uniquement de portables, trucs écrans, bidules vidéo ?
Fichtre !
Cool !
Voilà qui en tout cas fut l'occasion d'évoquer dans la foulée ces livres à l'école étudiés et qui, quelques années après, parfois bien tassées les années, nous ont marqués. Nous marquent encore. Indélébiles.
Et si on jouait ? A nous dire quels bouquins scolaires nous ont marqué à vie ? Bel héritage :-)

dimanche 27 novembre 2011

Hors du temps, or du temps



Finalement, on peut se sentir chez soi en allant chez elle.
Un de nos amis nous a offert une soirée resto, à madame et à moi. Et ce fut sacré cadeau.
De ces moments où l'on est toutes les époques à la fois. Hier, maintenant, demain. Tout cela s'invite sans aucune hâte. Rien ne s'entrechoque. Tout est bien. Et tout est bon, aussi :-)
Cet ami généreux nous a donc fait découvrir Chez elle, un endroit unique en son genre, que pas une seule seconde on ne savait qu'il existait et que sans doute pas une seule fois nous n'aurions songé à nous y rendre.
Pas d'enseigne, pas de porte menu pour ce resto : on est chez quelqu'un. Ce quelqu'un, c'est Nicole.
Elle habite ici.
Elle a juste équipé une cuisine et aménagé quelques pièces pour recevoir 20 personnes à chaque fois.
Ce que nous avons mangé, c'est ici.
Mais il y a plus.
Il y a une soirée joliment nichée dans cet hors du temps et pleine à craquer des secondes vécues.
Un hors du temps par les saveurs, genre là.
Un hors du temps aussi parce que si nous sommes à quelques encablures de la ville et de ses cités commerciales, nous nous retrouvons dans un havre de paix, au coeur d'un vieux village, que pas une seule seconde en arrivant et en repartant on a idée, souvenir que l'agitation est là, juste derrière. L'autoroute est à cinq minutes à peine. Mais magie des sons, quelconques reliefs font barrière et l'on n'entend rien.
Un hors du temps enfin parce chez elle, c'est comme chez papy et mamy. Les serviettes sont immenses, on a envie de se les nouer autour du coup. Les meubles et les assiettes viennent direct du fond des âges et l'on se sent en permanence entouré, enrobé, délicatement, discrètement.
Un hors du temps qui donne envie de tout savourer, de prendre le temps, justement.
Un hors du temps qui fait parler à voix basse, sourire, car brillent les papilles et se pourlèchent les mirettes.
Un moment de bien être et d'être bien.

vendredi 25 novembre 2011

Dédaigneux, les citoyens, vraiment ?

Bien aimé lire cet article du Point : le boucan des politiques, le dédain des citoyens.
Parce que c'est vrai, les premiers, ils en font, du "boucan*".
Je ne vais pas dire qu'on entend plus que ça, faut pas exagérer non plus, mais on n'en est pas loin.
A moins que ce ne soient les médias, entre les deux, qui contribuent à cette notion de boucan ?
En tout cas, c'est vrai, les citoyens, ils sont plutôt silencieux, dans ce débat. Ou cette cacophonie.
Au point qu'à certains moments, ils sont tout aussi assourdissants de par leur silence.
Je n'ai pourtant pas l'impression qu'il y ait du dédain dans l'air. Je perçois d'autres vapeurs.
Selon les contextes, plutôt de l'indifférence, de l'abattement, de la colère sourde.
Ce qui me donne envie du coup de poser ici la question. Les questions, plutôt :-)
Ce silence populaire, à votre avis, il dit quoi ?
Partagez-vous cette idée de dédain ?
Votre avis sur cette distance entre les politiques et les citoyens ?
Et quel rôle des médias, là-dedans ? Parce que bien sûr, pour que petites phrases soient reprises, il faut en face des oreilles, des micros, des caméras, des stylos...

* En tout cas, le mot boucan, il est sympa côté étymologie. J'apprends en effet, via le wiktionnaire,que boucan, ça vient de l'ancien verbe boucaner, « imiter le cri du bouc », boucan étant l'équivalent dialectal de bouc et symbole de la débauche. D'où le sens vacarme, les lieux de débauche étant souvent bruyants, « cf. les sens figurés de bordel » (Robert historique). Fichtre !

lundi 7 novembre 2011

Des petits t(ours) avec l'Ursus Arctos

Source de l'image ici.
Et alors, nous partîmes. Un lundi, alors que la nuit tombait déjà bien qu'il ne soit pas si tard que cela, le mitan de l'après-midi.
Nous partîmes d'abord sur les traces des animaux menacés dans nos contrées.
Liste rouge.
Où l'on apprend qu'une espèce sur dix l'est. Et pensées en passant pour quelques disparus tels le " Bouquetin des Pyrénées, la Baleine des basques, et le Phoque moine, disparu des côtes provençales dans les années 30 et de Corse à la fin des années 70 ".
Ensuite nous allâmes sur les traces de l'ours brun d'Europe. Nous en vîmes une fois non loin de chez nous, plus précisément ici. C'est en tout cas sur cet animal que notre collégien à choisi de se pencher.
Le présenter, d'abord.
Evoquer ensuite ce qui le menace, ce que l'homme a fait, et ce que cet homme fait aujourd'hui pour le sauvegarder.
Comparer les infos, fouiller, creuser, imprimer, découper.
D'ores et déjà sympa, la balade.
Mais pas terminée.
Dossier à construire, maintenant. Coller, noter, résumer, expliquer. Choisir.

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