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samedi 17 décembre 2011

Mon gendre a 40 ans


Aujourd'hui, mon gendre a 40 ans.
Rien d'extraordinaire, me direz-vous. Ce n'est pas comme si c'était ton fils. Bah si, un peu quand même. Faut vous dire que je l'aime bien mon gendre. Je le connais depuis plus de 11 ans maintenant. Et j'ai toujours aimé cette différence bâtarde que nous avons ; 14 ans. C'est beaucoup et c'est peu. Le statut les étire et la complicité les rapproche.
Souvent, nous avons des tête-à-tête, des confidences saines, non-chargées de la pudeur ou des contentieux que nos propres enfants peuvent avoir. Nous ne sommes pas souvent d'accord sur la vie sociale, la politique, les usages. Mais nous nous retrouvons dans l'humain. Cet humain qui peut prendre dans les bras, mouiller des épaules, réchauffer à distance.
J'aime quand, plein d'humilité, il s'excuse d'ouvrir peu de livres, de ne pas être assoiffé de culture, d'être parfois "très con", de supporter le PSG et de regarder Con-Lanta.. Et pourtant, son regard est perçant et juste et son intelligence vive et précise. C'est un gars qui voit, qui sait et qui fait. Il est assez impressionnant d'efficacité malgré des chemins qui me sont totalement étrangers.
J'aime quand il ose me bousculer, sans pourtant parvenir à se défaire de ce vouvoiement auquel je ne tiens pas particulièrement. J'aime sentir cette pression intérieure qui le raidit quand il n'a pas pu, taper dans un ballon, faire n'importe quel sport ou partir à la pêche, se coltiner la forêt en courant ou pédalant, aller respirer la nature, l'épouser, s'y rouler ; et plus elle est rugueuse plus elle lui plaît. J'aime découvrir ses excès qui me feraient en plaindre d'autres : ses tonnes de gruyère, ses entrecôtes, ses Petit Prince et ses danettes au chocolat. Cet homme a besoin de s'exprimer comme ça. Faut que ça rentre et faut que ça sorte !
Aujourd'hui, mon gendre a 40 ans.
Et depuis quelques temps déjà, il "quarantainise" Ça mouline dans la tête, les changements de vie, les virages, les humilités naissantes, les charnières qui grincent. Un vrai quarantenaire lucide. Il rêve de forêts, d'étangs et de potager. Il est sévère avec notre époque et parfois je le comprends, mais souvent je le regrette. Il a "La tentation de Démocrite". Aussi je lui ai offert "Le recours aux forêts".
Avec lui, aujourd'hui, j'ai pensé à mes 40 ans. Je les ai trouvés proches. Et j'ai senti que lui, les avait trouvés lointains. C'est la vie.
Bref, je l'aime beaucoup mon gendre.

jeudi 3 novembre 2011

Aujourd'hui jour de Jupiter, si tu es né le 3ème jour du 11ème mois calendaire (peu importe la phase lunaire), ceci est pour toi


Il y a des personnes pour qui l'on ne ressent pas grand chose et que l'on voit tout le temps. Au boulot, par exemple, ou dans la cage d'escaliers, ou bien encore à la caisse du supermarché du quartier. Des gens à qui l'on dit poliment bonjour, bon appétit, mais je vous en prie, au revoir, bonne soirée, etc...

C'est très faux-jeton, finalement, parce que l'on ne pense pas un seul mot de ce que l'on souhaite à toutes ces personnes mais on le dit quand même car cela nous a été inculqué, rabâché, seriné... et c'est bien imprimé, maintenant ! Oh oui ! C'est de la bonne et gentille politesse qui nous permet de bien vivre notre quotidien en société.
Et, dans un sens, c'est tant mieux.

Mais ce qui m'ennuie un peu, dans tout ça, c'est qu'autour de nous (mais là, on élargit "l'autour"), il y a nos amis, nos familles (de sang ou de coeur). Ces personnes-là ne vivent pas dans notre périmètre proche. Elles vivent dans une autre région, voire à l'étranger. Aucun risque de les croiser dans les escaliers ou dans l'ascenseur. Alors le supermarché du coin, pensez donc !!! Et le plus ennuyeux, dans tout cela, c'est qu'à elles, on aimerait dire bonjour tous les matins. On adorerait leur souhaiter un bon appétit, les prier d'accepter qu'on leur cède le passage, qu'on leur tienne la porte. Au revoir prendrait tout son sens parce qu'on saurait qu'on les reverrait très vite. Celles-là, sont loin. Ah bien-sûr, elles ne sont pas toujours au bout du monde, évidemment ! Mais lorsqu'un week-end est bien trop court pour pouvoir allez embrasser celles et ceux à qui l'on tient, c'est que la distance est déjà bien conséquente. Alors, il reste le téléphone (et là, on n'est pas à l'abri de déranger un peu...), la Poste (et ses aléas dans la distribution du courrier) et Internet (qui reste relativement fiable tant que les box ou le Câble n'ont pas subi la foudre). C'est mieux que rien, hein !

Alors, pour nos amis qui sont loin de nous, à qui l'on tient et à qui l'on ne peut pas souhaiter un bon anniversaire par exemple, quand on veut et comme on veut, je joins les paroles d'une chanson d'Alain Barrière et j'embrasse bien fort mon ami né un trois novembre (il se reconnaitra) :

Puisque le temps nous est donné
Ce jour de boire à ta santé
A tes amours, à l'amitié
Ami pour toi, je viens chanter

Jour attendu et redouté
Mais vrai bonheur de partager
Ce bon moment d'intimité
Alors laissons le coeur chanter

Bon anniversaire
C'est le temps venu
De lever nos verres
A ce temps que tu n'auras plus
Bon anniversaire
Sois le bienvenu
Lève aussi ton verre
Tu prendras bien un an de plus
Une année de plus

(Refrain)
Ahahahah le temps qui vient, le temps qui va
Ahahahah ce temps n'a pas prise sur toi
Ahahahah le temps qui vient, le temps qui va
Ahahahah ce temps n'a pas prise sur toi

Que l'on soit pauvre ou fortuné
C'est le jour de tout oublier
Vivre un moment privilégié
A graver dans l'éternité

Salut à toi sérénité
Faut laisser place à la gaieté
Chaque fois c'est un an d'gagné
Alors laissons le coeur chanter

Bon anniversaire
C'est le temps venu
De lever nos verres
A ces douze mois révolus
Bon anniversaire
Sois le bienvenu
Lève aussi ton verre
Tu prendras bien un an de plus
Une année de plus

(Au Refrain)

Puisque le temps nous est donné
Ce jour de boire à ta santé
A tes amours, à l'amitié
Ami pour toi je viens chanter

Jour attendu et redouté
Mais vrai bonheur de partager
Ce bon moment d'intimité
Alors laissons le coeur chanter

Bon anniversaire
C'est le temps venu
De lever nos verres
A ce temps que tu n'auras plus
Bon anniversaire
Sois le bienvenu
Lève aussi ton verre
Tu prendras bien un an de plus
Une année de plus

(Au Refrain)

Alors à toi !
Bon anniversaire !

samedi 5 février 2011

4 750 jours (environ)

Il y a de l'émotion, chez nous, le 5 février. Toujours. Cette date est entrée dans notre panthéon. C'est jour anniversaire. Anniversaire de notre premier. Gars fête ses 13 ans. Et forcément, toujours aussi, ces pensées qui conduisent à se dire que les parents que nous sommes devenus fêtons aussi nos treize ans, ce jour là. Et même un peu la veille.
Le premier enfant chamboule tout. 4 750 jours environ que ça dure et que ce 5 février là, tout bascula. Tout changea. En long, en large et en travers. C'était pour nous en 1998, de ces années où ce matin-là est gravé dans le marbre.
Le temps des anniversaires évolue.
Les premières années, on a la mémoire facile des premières heures, des premiers jours. L'enfant grandit, il pousse comme on dit, on se gargarise. Là il marche. Là il parle. Là il est à l'école. Là, etc.
Les années suivantes, on a le futur qui semble avancer en accéléré. Nom de zeus, on se dit après le CP, puis aux abords du CM1. 8,9, 10 ans : qu'est-ce que ça file ! Puis onze, puis douze, voilà déjà le collège, puis treize.
4 750 jours environ !
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