jeudi 31 mars 2011

VIH

Les 10 chiffres clés du sida en France et dans le monde:
33,2 millions : c'est le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde. Presque trois millions d'individus ont été infectés en 2010. Deux millions de personnes sont mortes l'an dernier. 150.000 : c'est le nombre de personnes vivant avec le VIH en France. 6.700 : c'est le nombre de personnes qui découvrent leur séropositivité par an en France. 50.000 : c'est le nombre d'individus qui ignoreraient leur statut sérologique en France. 20 : c'est le nombre de personnes qui apprennent leur séropositivité par jour en France. 35 : c'est la somme, en euros, nécessaire pour offrir à un malade du sida en Afrique une trithérapie et un accompagnement médical pendant un mois. Au total, 22,5 millions de personnes vivent en Afrique avec le VIH, soit 68% des personnes séropositives dans le monde. 83 : c'est la somme, en euros, nécessaire pour permettre à un chercheur doctorant de travailler sur le virus pendant une journée. 10 : c'est le pourcentage des nouvelles contaminations qui concernent les 15-24 ans en France, soit 2 cas par jour. 71 : c'est le pourcentage des 15-24 ans qui n'ont jamais fait de test de dépistage. 2,3 millions : c'est le nombre d'enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH dans le monde.


Source : http://sante-medecine.commentcamarche.net/news/112301-sidaction-2011-les-10-chiffres-cles-du-sida-en-france-et-dans-le-monde

mercredi 30 mars 2011

Journée mondiale du livre.

(vu et fait sur Facebook. Je répercute ici)
Aujourd'hui, journée mondiale du livre.
Règle du jeu : attrapez le livre le plus proche de vous et allez à la page 56. Notez la 5e phrase.Postez la dans votre statut et copiez les règles en tant que commentaire. Ne choisissez pas le livre et ne dites pas de quel livre il s'agit.

lundi 28 mars 2011

Obsolescence programmée

C'est un joli petit nom, non ? Obsolescence ça fait penser à quintessence, évanescence...C'est poétique.

La réalité est moins glamour. Je fais court, la durée de vie de notre électro-ménager (mais pas seulement) est programmée. 10 ans c'est généralement la durée de vie de ces engins.

Il y a 2 semaines, notre lave-vaisselle tombe en carafe. Un ami ex-réparateur vient. Verdict ! C'est le moteur, tu peux en racheter un !

A moins que...

Direction une boutique spécialisée dans la réparation des moteurs.

37€ plus tard, le lave-vaisselle tourne comme une horloge.

Conclusion : 1 000€ d'économisés, un geste non-négligeable pour soulager la planète re-découverte du lavage main. Un lave-vaisselle qui désormais tournera exclusivement lorsque nous avons des amis à la maison !


samedi 26 mars 2011

De l'indignation à la stigmatisation

Les "bons esprits" guidés par leurs "bons sentiments", bataillons de la pensée unique, nous ont squatté les unes pendant plusieurs semaines avec "l'indignation", aidés en cela par un vieux monsieur et son bouquin à trois balles.

Oser écrire la phrase précédente, c'est déjà "péché" dans une société figée qui a troqué la pensée et le débat contre l'émotion et le ressenti. Il y a des totalitarismes qui ne disent pas leur nom.

L'encre avait à peine séché, que les mêmes, nous servent "la stigmatisation" comme nouvel os à ronger. Et, bien sûr, ça ne se discute pas. Stigmatiser c'est mal et l'Autre stigmatise.

Il ne stigmatise pas sciemment, il stigmatise parce qu'un autre se sent stigmatisé. Pire, souvent on anticipe, et on dit qu'un autre peut se sentir stigmatisé. C'est donc celui qui interprète qui aurait tous les droits. Plus de débat, plus d'explication, plus d'intellectuels. Du ressenti à tous les étages et quelques verseurs d'huile sur le feu et le tour est joué. Au bûcher celui qui a osé sortir des sentiers battus, de la langue de bois et de la pensée unique dictée par le plus petit niveau commun.

Il fût un temps où on analysait, on développait des arguments, on avançait des idées contraires, on débattait. Bref, on se respectait. On distinguait les faits des sentiments et les mots de leurs effets. On était ouverts et rationnels. C'est fini. Les comptoirs sont entrés dans les lucarnes et on flatte les pores au lieu des neurones comme on suscite la réaction ou la chair de poule plutôt qu'inciter à la construction et à l'idée lumineuse.


Alors, s'indigner pour s'indigner, c'est inutile. Et si on ne s'indigne pas, surtout sous les projecteurs, on n'en est pas moins sensible.

Et, n'est stigmatisé que celui qui veut bien se sentir stigmatisé. Il est des moyens de l'éviter.


Personnellement, si j'avais dû me sentir stigmatisé à chaque critique d'immigré, que je suis, d'étranger (italien), que j'ai été, de conjoint de musulmane, que je suis, de parent de "pâtes au beur", que je suis, de défavorisé, de non-diplômé, de petit, de gueule de métèque, de statut précaire etc. etc. je n'aurais pas avancé beaucoup.


Comme dans tous les domaines, le problème n'est pas dans l'effet déclencheur (une petite phrase par exemple) mais dans la gestion qu'on en fait (l'indifférence est plus efficace que la réaction). Alors si certains se jouent de vous, ne donnez pas prise à leurs stratégies ; pour eux c'est pain bénit.

vendredi 25 mars 2011

La fille aux bas-crayon

Elle pouvait pas attendre le bus ailleurs celle-là ? La voilà à me narguer sans me faire face. Je sens bien qu'elle prend plaisir à me montrer ses jambes de dos. Je vois bien qu'elle se moque de mes quatre-vingt-dix berges. Oh, elle n'a rien inventé avec ses coutures pour flatter ses gambettes. J'ai eu les mêmes moi aussi. Mais bien moins cher, ma p'tite. Un coup de crayon de haut en bas et l'effet était le même, le plaisir du stratagème en plus.

Aujourd'hui, ses jambes à elle sont plus proches de mes béquilles que de mes boursouflures et vergetures. "Le temps efface tout" me disait ma mère. Tu parles ! Des belles conneries tout ça, oui. Mais, j'ai encore ma tête et c'est pas une pimbèche à l'imper court qui va m'impressionner.

N'empêche, elle me fout en rogne à réveiller le passé.


C'était la Marcelle qui me dessinait les traits au crayon épais. Elle était douée. Toujours droit et sans jamais me chatouiller. Du coup, c'est moi qui récoltais les fruits de son talent. Mais c'est du malheur qu'elle me dessinait.

Klaus craqua vite sur les faux-bas jamais filés. Et la Marguerite ne se fit pas prier pour se laisser effeuiller. Aujourd'hui, je ne suis qu'une vieille tige fanée qui attend le bus pour l'hôpital, mais, à l'époque, j'en ai fait tourner des képis et celui de Klaus était le plus raffiné de tous. Foutue vie ! Et si j'attendais plutôt le bus du cimetière ? Aller simple et plus de souvenirs à vous rebouffer les intestins du cerveau.

Ces bas-crayon m'ont fait plus de mal que de bien. Madame Klaus et le débarquement des alliés eurent raison de mes plaisirs furtifs et coupables. Je me retrouvai un matin ensoleillé, Place des Victoires sur une chaise de paille, honteuse, vaincue, et rasée. La foule criait de joie au sacrifice. Les moutons se vengeaient, c'était leur tour de tondre. Quelques crachats plus tard, je tombai au sol, prise d'un dégoût des humains, définitif.

Je sus le lendemain, que j'étais grosse d'une petite batârde que j'élevai sans aimer. Jamais. Elle partit le jour de ses 21 ans vers un ailleurs et elle eut bien raison. J'étais horrible.


Alors c'est pas cette garce à talons hauts qui va m'amadouer, je suis une teigne et je le resterai. Ca se trouve, c'est ma petite fille cette grue. Ferait mieux de s'habiller autrement si elle veut pas qu'un beau salopard lui foute sa vie en l'air en pas plus de temps que celui d'une galipette.

Fait chier la vie ! Ah si j'avais pu gommer le coup de crayon de la Marcelle ! Mais, impossible, c'est la mort qui efface tout, j'vous l'dis moi. Y'a qu'à attendre ; ça vient pas toujours vite, mais ça viendra. Pendant ce temps-là, faudra se farcir des laboureuses de poisse qui attendent le bus en vous tournant le dos. Un petit coup de volant vers le trottoir, ce serait beaucoup vous demander, Monsieur le chauffeur ?


(Photo d'illustration : Louis-Paul Fallot)

jeudi 24 mars 2011

Quelques coups de griffe à Gauche

J'ai toujours été partisan de balayer devant sa porte plutôt que déblatérer sur le voisin, de se remettre en question plutôt que critiquer l'extérieur et de construire plutôt que tenter de détruire celui d'en face.

Aussi, en politique, je suis devenu, avec satisfaction, un spécialiste de la critique de la Gauche et de l'indulgence, parfois de la défense et souvent de l'indifférence vis-à-vis de la Droite. (Si un gamin chaparde un bonbon ou un vélo, je lui trouverais facilement quelques circonstances atténuantes. Si c'est mon fils qui le fait, il y a peu de chances pour que cela arrive puisque je ne les chercherais même pas ; l'intransigeance remplacerait illico l'exigeance habituelle)

Humainement, cette attitude me semble être plus objective, plus honnête et plus à même de créer du meilleur pour tous.


En ces temps qui apparaissent plus troubles que les autres, mais c'est souvent le cas du temps présent, ma besace est pleine de critiques de ma propre famille :

Il est de bon ton d'attribuer à la Droite de gouvernement, la montée du Front National et de l'abstentionnisme. Ah bon ? Et la Gauche n'y serait pour rien ? En délaissant la défense des petites gens pour soutenir systématiquement les classes moyennes et les corporatismes de la Fonction Publique, en faisant élire une dirigeante de parti parce qu'elle avait triché un peu plus que sa concurrente, en présentant des unions de façade et, nouveauté, en l'avouant, en étant opposants primaires, en s'attaquant aux personnes, en cherchant la petite faille chez l'adversaire plutôt que construire et aider la France et les Français en évitant bisbilles et débats stériles, en niant les réalités de terrain, en s'attribuant à tort des sentiments humanistes, en jouant sur l'affectif pour mieux manipuler etc.etc. la Gauche a fait plus que participer au phénomène, elle en est largement co-auteure.

Que ne nous demandent-ils pas notre avis à nous les humbles et les précaires ?

Car chers dirigeants de Gauche, vous êtes loin des réalités, très loin. Vous croyez encore qu'en larmoyant sur notre sort vous aurez nos voix. Vous croyez encore qu'on croit encore en vous.

Les moins regardants d'entre nous s'en vont vers les extrêmes et les autres vers leur grotte ou leur jardin. Cessez de défendre les bien-assis, ceux qui ont tout. Vous parlez de partage et d'égalité et acceptez que certains aient des emplois garantis à vie pendant que d'autres galèrent tous les jours et certains connaissent une vraie misère. Vous ne dites pas la vérité à vos électeurs potentiels, vous flattez vos troupes plus par réflexe que par méchanceté. En un mot, vous fonctionnez comme si le monde n'avait pas changé. Nous, tout en bas, nous le savons bien, nous le voyons bien qu'il a changé le monde. Nous avons besoin de solutions nouvelles pour des problèmes nouveaux.

Vous préférez critiquer le pouvoir du matin au soir. Et parfois, petits malins que vous êtes, vous trouvez des vertus à des Borloo, des Juppé et des Fillon. Nous ne sommes pas dupes, c'est seulement pour les opposer aux yeux de l'opinion à votre adversaire le plus coriace.

Arrêtez votre cinéma, devenez responsables !


En cet entre deux tours de cantonales, vous avez fait de grands discours sur la division qui faisait perdre. Ah c'est joli !

Dans ma ville, certains, dans d'autres cantonales, avaient présenté un candidat contre le PS, il y a quelques années. Aujourd'hui, de nouveau copains avec le PS, qui les avait exclus, ils se plaignent de la présentation d'autres candidats de Gauche. Mais, ou je suis bête ou je ne vois pas la différence ?

Dans ma ville toujours, un responsable local de parti, se plaint de la même division des forces de Gauche. C'est pourtant son parti qui avait présenté Madame Taubira en 2002, candidature qui avait empêché Jospin d'être au second tour.

Et les double-langages comme ceux-là sont légion.

Le pire c'est que j'ai de l'amitié et beaucoup d'affection pour les personnes dont je parle. C'est comme ça, il faut être sévères avec les siens.


Alors Amis de Gauche, ou vous arrêtez de vous plaindre de la dérive des opinions vers des partis peu fréquentables et vous baissez les bras, ou vous vous reprenez en mains, vous dénoncez les injustices, notamment celles liés aux statuts scandaleux de certains et faites ce qui devrait être votre boulot, à savoir, vous occuper de la dignité des plus démunis ! Je suis disponible, si vous souhaitez vraiment savoir ce qu'il se passe dans la tête des petites gens.


Pour que les choses soient claires : J'ai voté Blanc au premier tour de ces cantonales et je voterai pour le Communiste opposé au Front National au second tour dimanche.


Enfin, l’implosion politique ?

Le mérite du résultat de ce premier tour d’élections cantonales en France a été de clarifier encore un peu plus certaines choses. Celles que l’on connaissait déjà ; j’en citerais trois : la division entraine la défaite, c’est simple car mathématique. Même « locale », une élection porte en elle (sauf sans doute pour l’élection des Maires) des enjeux nationaux. Enfin, l’image « positive » d’un (d’une) leadeur national est porteur de voix en local. Etc…Des banalités me direz-vous.
Oui, sans doute le plus important est ailleurs.
Ce qui est vraiment nouveau ou plus exactement qui apparait au grand jour, c’est l’obsolescence du système issu de notre 5ème république, son inéquation avec la société d’aujourd’hui, celle du 21ème siècle. C’est l’impossibilité pour le citoyen électeur de s’y retrouver dans ces partis « traditionnels » qui disparaissent sous les « personnalités » .
Où dans un même mouvement se côtoient des hommes et femmes se voulant toutes et tous leader mais ne partageant pas grand-chose d’idées et valeurs communes.
Il est loin le temps des grands hommes qui sont devenus hommes d’Etat parce qu’avant, ils avaient été de grands hommes politique qui savaient rassembler, fédérer. Autour d'idées et d'un projet.
J
e ne saurais que trop vous suggérer de lire ou d’écouter l’édito de Thomas Legrand du mercredi 23 mars. Extrait : Il y a en France une cartographie de la représentation politique qui ne ressemble pas au terrain. Le fait majoritaire qui est la marque de la Cinquième République a figé les blocs, droite et gauche. Et plus loin : Il y a, en ce moment moins de distance politique entre Borloo et Strauss-Kahn qu’entre Borloo et Sarkozy. Il y a plus de proximité sémantique entre Guéant et Le Pen qu’entre Guéant et Bayrou.
Aujourd’hui en effet, on trouve les idées les plus conservatrices et celles les plus progressistes dans un même parti. Les femmes et les hommes qui les portent se côtoient de plus en plus difficilement. Le citoyen électeur est perdu, il délaisse son bureau de vote.
Alors, comme le dit l’éditorialiste de France Inter, l’épisode que nous venons de vivre montre que, malgré les pesanteurs institutionnelles, tout est là pour un « Big One » en 2012.
Ce serait en effet une très bonne nouvelle !

samedi 19 mars 2011

page 101

Le prêtre à la chaire se livrait à son sermon de remontrance devant une foule attentive, âmes simples qui buvaient leur rhétorique dominicale.
- Craignez Dieu, tonnait le prêtre, vous êtes noirs, vous êtes sales, le vice pourrit votre peau, les miasmes putrides de votre concupiscence montent jusqu'à moi, de vos mains coule le stupre.
Les braves pères et mères de famille, épuisés par le travail de toute une semaine, propres et endimanchés, raffolaient de la violence du prône ; eux par ailleurs si sages et laborieux, se réjouissaient de penser, une fois par semaine, qu'ils pouvaient être coupables, ou plutôt capables, d'un tel dévergondage. Au fond, ce n'était que dans le temps de la messe qu'ils commettaient le péché de chair, du moins en esprit. Vraiment, c'était là leur homélie préférée.
- Vos yeux sont gonflés de désirs, vos vices y font des poches, et vos peaux sont rougies, tuméfiées, brûlées à force de se frotter les unes contre les autres. Vos intestins saignent. Votre queue brûle. Priez, mes frères, priez et confessez-vous. Il n'y aura de salut que par le repentir. Si votre remords est sincère, peut-être Dieu vous pardonnera-t-il.

"La secte des égoïstes" Eric-Emmanuel Schmitt

Georges

Une chanson inédite de Georges

(La chanson n’a pas de titre… )
Extrait :

Elle entra dans ma vie en patins à roulettes
Elle était verdelette elle était bachelette
L'amour comme toujours marchait à l'aveuglette
J'ai pas su m'écarter j'ai fait une boulette
La publique rumeur m'a mis sur la sellette
La chair fut un peu triste elle était pucelette
Et moi je n'étais pas un véritable athlète
La fringale la prit j'avais pas de galette
Elle quitta ma vie en patins à roulettes (…)


Cette chanson est publiée dans «Brassens, homme libre» le nouveau livre de Jacques Vassal aux éditions Le Cherche Midi qui avaient déjà publié les Oeuvres complètes de Brassens en 2007
(Source :
biblio.nouvelobs.com)

Et aussi à lire ce week-end l’excellent « papier » de Valérie LEHOUX
Derrière la moustache dans le numéro 3192 de Télérama. ( Je vous conseille la version papier)
A l’occasion de l’expo à la Cité de la Musique à Paris.



Illustration: Brassens chez lui à Paris en 1947 - Roger Viollet

vendredi 18 mars 2011

Pour qui que j'va voter.

J'ai l'habitude de dire pour qui je vote à chaque élection. J'ai toujours trouvé ridicule cette histoire de "secret de l'isoloir". Que la foi de chacun soit intime, pourquoi pas, mais le vote ! Passons, je me fiche du choix des autres, mais, il me plait de dévoiler le mien.

Dressons le tableau "Cantonales" pour moi :

Au vu de l'offre dans mon canton (3ème des Alpes-Maritimes), j'ai mis un peu de temps à me décider (mais je procrastine moins que DSK quand même).

8 candidats chez moi :

Vous allez voir comme c'est sexy !

1 Identitaire, 1 Souverainiste, 1 Régionaliste, 1 ? disons,... heu... collectiviste de la gauche extrême, 1 Extrême-Droite, 1 Ecolo, 1 Droite, 1 Gauche.

Gardons les 3 derniers pour rester sérieux.

Ecolo ? Pour moi ce n'est pas possible. Je n'ai jamais voté pour eux et j'ai mille raisons dans ma mémoire. Et, l'actualité vient de nous confirmer qu'ils avaient plus le sens de l'opportunisme que le sens des responsabilités. De plus, j'ai vu la voiture de campagne du candidat stationnée sur un passage piétons et rien que ça, c'est suffisant pour me faire fuir.

Droite ? Jamais voté à Droite non plus. Ce n'est pas ma famille. Si j'apprécie certaines actions, je ne m'imagine pas déposer un bulletin de Droite dans une urne. Encore que le candidat est un associatif Nouveau Centre/UMP et ce que je lis de lui, n'est pas horrible. Mais, bon, c'est comme ça.

Reste la Gauche. Ma famille. Je m'obstine. Pourtant, il y a de quoi dire, je vous le dis ! (J'ai même voté Royal un jour. Faut vraiment être borné !) Alors, figurez-vous que dans mon canton, le candidat de Gauche est le sortant et qu'il est... Communiste.

Je ne voterai pas pour lui non plus :

1. J'ai passé l'âge de voter communiste.

2. Cet élu a passé son temps à se plaindre du fait que le tram ne désservait pas les gares SNCF et, quand la proposition de faire démarrer la future ligne 2 de la Gare SNCF de Riquier a été faite, il s'est battu pour la faire démarrer de plus loin. Logique implaccable ! Détail personnel, le nouveau tram devait passer sous mon balcon, et à cause de ce monsieur, je garderai la circulation automobile.

3. Un jour je l'ai aperçu au volant de sa voiture sans ceinture de sécurité. (Rédhibitoire !)

4. Ses prospectus de campagne sont d'une créativité affligeante et ses arguments sont plutôt "contre" les autres.

5. Il est soutenu par le Parti Socialiste et avouez, que ce n'est pas engageant.

Alors, pour qui que j'va voter ? Dans les scrutins précédents, lorsque je n'ai pas eu de candidat me convenant, j'ai voté "Nul", c'est-à-dire que je glissais dans l'enveloppe un bulletin fait-maison avec le nom d'un candidat d'ailleurs, d'une autre circonscription ou d'un autre canton. Pas de chance, ceux à qui je pensais, sont eux aussi soutenus par le PS, après en avoir été exclus, (vous suivez toujours la logique ?).

Conclusion, pour la première fois, je vais voter "Blanc". Une enveloppe vide. (Je me souviens qu'un jour de dépouillement, je trouvais très frustrant d'ouvrir une enveloppe vide - Désolé pour ceux qui ouvriront la mienne... mais la soirée va passer vite, si l'on en croit les prévisions de participation)

Ah, c'est sûr, si le MODEM avait présenté un candidat, il m'aurait facilité la vie.

lundi 14 mars 2011

De l'Energie sur cette Terre


Je lis sur le monde.fr que deux explosions se sont produites ce lundi au niveau du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima N°1, accidenté à la suite du séisme et du tsunami de vendredi dans le nord-est du Japon et, plus loin dans le même article que près de deux millions de foyers sont privés d'électricité dans le nord du pays, où les températures sont hivernales, et 1,4 million d'habitations n'ont plus d'eau courante.

Rappelons que le Japon fait partie des trois plus gros producteurs d’énergie nucléaire au monde (55 réacteurs dans 17 centrales) mais que ce pays a aussi la particularité de se situer sur l’une des principales failles terrestres de la planète.


Au-delà de l’aspect dramatique de ce qui se passe et de ce qui pourrais se passer (chacun se remémore Tchernobyl) , nous pouvons nous poser la question : Est-il possible de produire autrement l’énergie dont nous avons besoin pour vivre sur notre Terre ?
Je n’y connais pas grand-chose dans ce domaine mais je m’intéresse à ce que je vois ici et là.

En m’arrêtant à Entrevaux il y a quelques semaines, j’ai pu admirer une ancienne turbine extraite et restaurée en 2008 de l’ancienne centrale hydro-électrique de la Chalvagne. (Alpes de Haute-Provence). Vous pourrez lire sur mon blogue Saison 2 de "Méailles et ses environs" l’histoire de cette réalisation que l’on doit au curé de la paroisse de Braux au début des années 1900.

Son auteur, président de l’APPE( Association Pour la protection du Patrimoine Entrevallais) termine ainsi son texte affiché prés de la turbine exposée: « De nos jours les chefs d’états essaient de se mettre d’accord pour réduire l’effet de serre.L’abbé Paul Augier avait-il un siècle d’avance ? Construire et produire de l’énergie renouvelable et de proximité, il fallait y penser !Merci les anciens. »
Un autre exemple, lu sur le blogue de la Conseillère générale du 7ème canton de Nice montre que d’autres initiatives eurent lieu dés 1909 . Ainsi à Nice, l’ingénieur Marius-Paul Otto, inventeur de l’ozonation, avait pourvu la première usine de production d’eau potable de Rimiez d’une turbine sur l’eau brute dès 1909. D’ailleurs aujourd’hui ces aménagements hydroélectriques se poursuivent dans le cadre d’un programme de production d’énergies renouvelables non polluantes (…) en utilisant « le réseau d’eau potable de la ville de Nice pour produire de l’électricité par la mise en fonctionnement de quatre micro turbines. Deux d’entre elles sont opérationnelles, l’une à Cap de Croix et l’autre à Rimiez. Source : boymottard.wordpress.com

Dans ces deux exemples, on utilise donc les atouts que nous donnent la nature – le relief et l’eau abondante venant de la montagne- pour produire de l’énergie.

D’autres possibilités existent. Ainsi de l'énergie photovoltaïque. (En France, le crédit d'impôt sur les panneaux solaires vient d’être réduit de moitié en 2011…).
Savez-vous qu’une heure de soleil sur terre correspond à toute la consommation d’énergie (électricité, charbon, pétrole, nucléaire….) utilisée par l’humanité sur la planète en une année !
Photos: Entrevaux,Photos Louis-Paul Fallot-2010

"Elle avait des bagues à chaque doigt"

Il pleuvait des cordes en ce dimanche matin et la séance de course à pied prévue se présentait très pénible. Concentration totale sous un équipement lourd et peu seyant, je suis trempé en moins d'une minute. Plus qu'une heure 29 à courir, ça devient bon.
C'est pourtant, dans la minute suivante, que la vie s'éclaircit.
Le trottoir n'est pas large et le caniveau s'est fait rivière sur la corniche du bord de mer. Ne pas se faire écraser, ne pas se faire éclabousser et regarder ses pieds pour protéger les lunettes par la visière baissée. Voilà les objectifs.
C'est sans compter sur les rencontres inattendues. Des petites bottines à lacets font un quart de tour devant moi. Je lève la tête. Un immense parapluie bleu et blanc remplace le ciel. Une petite femme frêle est dessous. Une bien vieille femme qui sourit à ce zombie dégoulinant en s'écartant pour le laisser passer. "Priorité aux sportifs !"
Mais... mais... mais c'est elle. Oui, c'est bien elle. Elle a des bagues à chaque doigt et des bracelets comme elle chantait autrefois. Les deux regards en dirent plus long que tous les mots et les sourires plus chaud que tous les soleils. L'histoire d'amour dura sept secondes et... chacun pour soi est reparti.
On s'est perdus de vue, l'un remontant, l'autre accompagnant, le tourbillon de la pluie.
Je me suis motivé en pensant et j'ai couru une heure 29 en moins de temps qu'il n'a fallu à mon chrono pour me renseigner.
Puis...
Je me suis réveillé en sentant des gouttes d'eau sur mon front brûlant. C'était l'heure d'aller courir. Dehors, il pleuvait et j'étais déjà trempé et crevé.

jeudi 10 mars 2011

A vos ordres ! La dictature de l'excellence.

Elle est plutôt belle. Brune, les cheveux longs, le port altier, le regard condescendant. Un quelque chose d'effrayant et de sadique aussi. Elle est intelligente. Disons au minimum, qu'elle est cultivée et qu'elle a beaucoup travaillé (et c'est peu dire) pour en arriver là. Professeure dans une prestigieuse université des Etats-Unis ! C'est pas le roupie de sansonnet, ça !

Elle a épousé un américain. Un gentil américain. Le genre attentif, à l'écoute des autres, sensible. Elle a deux enfants. Deux filles.

Comme souvent, Madame a eu le dernier mot. C'est bien connu et mal admis par la gente masculine. Dans son fort intérieur l'homme sait que Madame dispose, décide, choisit et oriente la vie de la maisonnée. Mais attention entre mâles, on n'en pipe mot. Faut pas déconner quand même ! Combien d'hommes ayant épousé une autre femme que la leur, auraient eue une vie radicalement différente de leur vie actuelle. Combien auraient été bourreaux de travail et sont fonctionnaires pépères, combien auraient eu un chien et ont 4 enfants, combien iraient aux sports d'hiver et vont à la mer, combien auraient une grosse Mercedes et ont un monospace, combien ne prendraient pas de vacances et y sont contraints, combien se la joueraient routards et baroudent dans leur salon.

Elle est professeure à l'Université. Pas petit prof de collège de quartier. C'est un bourreau de travail. Elle a soutenu sa thèse après des années de travail acharné entre recherche, rédaction de sa thèse et maternités.

Ne lui parlait pas d'Amour maternelle, de douceur, de présence douce et aimante, ne lui parlait pas de dormir avec son petit qui pleure la nuit, ne lui dites pas de consoler un enfant triste ou d'écouter sa frustration. Balivernes, fumisteries, racontars de hippies attardés. N'allait pas lui parler d'estime de soi, de confiance, d'encouragement, de communication, d'écoute, de bienveillance. Mièvrerie que tout cela.

Elle a pour habitude de tout mener de main de maître. Elle ne s'autorise aucune faille, aucune défaillance, aucun repos. Elle doit exceller. Elle est l'élite. Son peuple, dit-elle, est l'élite.

Pour être le meilleur, pour être compétitif, il ne faut pas faire dans le sentiment. Pas question de s'écouter. Il faut avancer, toujours, droit devant. Écraser quelques pieds fait partie du jeu. Alors écrasons ! Elle rouleau compresse tout sur son passage. Tout sans aucune exception. La chair de sa chair en premier lieu.

Pour les éduquer, elle abaisse, insulte, menace, punit, dresse, juge, écrase, vocifère, terrorise. Elle choisit, régente, ordonne, impose, décide, dictature.

Sa méthode d'éducation vise la perfection absolue. Être « the best » dans cette jungle qu'est notre monde. Dieu n'a qu'à bien se tenir. Pour que le peuple américain, ce peuple médiocre et décadent, reprenne le droit chemin, Madame a écrit un livre de conseils éducatifs.


mercredi 9 mars 2011

Qu'en dire ?
Ça laisse sans voix. Ça m'a laissé sans voix.
Quand on m'a raconté cela, j'ai été interloqué. Comment est-ce possible ? Comment peut-on... ?
Non, vraiment, je ne comprends pas. Ça me dépasse. Je ne suis même pas dans la colère, ni dans le jugement. Juste je ne sais pas, je ne comprends pas. Comment peut-on croire détenir la vérité en pareil comportements ? Ben oui, mais comment peut-on croire détenir la vérité en ayant des comportements autres, voir opposés, aux antipodes mêmes ? Ça me laisse sans voix, sans idée, et sans possibilité de réflexion. Tout au plus des mots «mais c'est incroyable ! », « c'est pas possible ! ».
Ce matin, j'ai fait des recherches, et oui, c'est possible. Ça existe. Me suis dit « vais en faire un billet, c'est pas possible des choses pareilles. » Puis me suis dit « et alors j'en dirais quoi ? ». Il y en a suffisamment comme ça des billets, y'a eu du buzz, pas besoin d'en rajouter. Ça n'en vaut pas la peine. Non pas à quoi bon ! Mais bon à quoi ? Alors j'ai décidé que j'allais écrire ce rien. Ce rien énormissime, cette paralysie de la pensée, ce ça qui m'a laissé sans voix et sans mot.

Du bon usage du développement personnel

Je souris en regardant une Note caracoler en tête du « best off » de Terra Philia.

Et cela depuis des semaines ! C’est le Top des clics de l’hiver ici !
L’auteur du billet - un homme qui nous a habitué à de longs billets passionnés et qui sait écrire- nous parle (brièvement) d’un bouquin certes à la très agréable lecture qui conforte mais pour ajouter aussitôt que l’on n’apprend pas grand-chose, voir qu’il y a relevé quelques lieux communs et des évidences qui peuvent apparaitre comme des banalités !

Je me suis donc posé la question de tant de clics :

-Le titre qui est bien dans l’air du temps ? Ce temps de mal être dans beaucoup de têtes. Un titre remède en somme.
-Les nombreuses citations extraites du bouquin ? C’est vrai que voilà de quoi méditer à moindre frais chaque matin.
-Le buzz ? La tête de liste incite au clic sur la Toile.
-Où bien autre chose, un de ces mystère de la blogosphère?

Vous l’aurez compris, je traite tout cela avec humour mais nous en avons parlé, -l’auteur du billet et moi- sérieusement, l’autre jour sur les bords de la méditerranée.

Les rayons « développement personnel » qui prennent de plus en plus de place dans les rayons librairie des magasins. Ces auteurs qui racontent –avec plus ou moins de talent - les mêmes choses et développent des recettes qui, c’est le moins que l’on puisse dire, ne datent pas d’hier.
Ces revues aux unes "programme" et slogans qui en font le succès.
Ces Notes sur les blogues (Et je ne suis pas en reste sur mon « carnet »…) qui créent de la visite et du commentaire, c’est une évidence. Comme l’est et c’est une très bonne chose, (un acte déjà), l’écriture thérapie.
Mais alors pourquoi les « gens » ne vont pas mieux, après cette (presque) overdose de bons conseils ici et là, en rayons ou sur la Toile ? Et si la vraie question était que les mots ne suffisent pas à soigner les maux ! Que rien ne remplace la pratique, le jogging mental et surtout, l’effort- soutenu- d’un "penser autrement".
Que rien n’est mieux que de poser des actes.
Les choses que je peux changer dit La prière de la sérénité. Où encore la force de réaliser ce que je peux faire dans une autre version citée par sœur Emmanuelle dans un livre passionnant « Vivre à quoi çà sert ? »

Que rien non plus ne remplace l’aide que l’on pourra trouver chez ceux qui par leur vécu et leur expérience ne demande qu’à partager un peu de leur parcours. Va du côté des gagnants, me disait-on le mercredi dans les premiers pas de mon rétablissement. Gagnant au sens d’engagé dans une vraie démarche de travail sur soi.

Ces réflexions déposées, reste que je le lirais sans doute ce Petit traité de vie intérieure, ne serait-ce que parce que j’aime lire cet auteur.
Et puis, c’est bien de cliquer sur le lien d’un bouquin où sur un bandeau rouge est écrit Vivre est un art.

mardi 8 mars 2011

Pas d'chance

Ceux qui n'ont pas de chance n'ont vraiment pas de chance. Car ils ne savent pas que la chance et le pas de chance n'existent pas plus l'un que l'autre.
On a beau leur expliquer, ils n'y croient pas, leur porte à opportunités est fermée à double tour. Enfoncez-la qu'ils vous en construisent une autre illico à la vitesse grand V. Il ne faudrait pas non plus les déstabiliser en remettant en question les piliers de leurs croyances. Ces tuteurs-la les tiennent et ils y tiennent. Tous les matins, ils les arrosent et leur offrent la perpétuité. N'allez pas les déranger, c'est leur vie.
Tant qu'ils se taisent me direz-vous et qu'ils passent au loin, tout va bien. Seulement voilà, ce sont les plus gueulards. Ils geignent comme ils respirent. Et sans public, ils ne sont rien. Et ils ont mille raisons de vous casser oreilles, pieds et autres appendices marchant par paires et bien plus douloureux.
Alors à bout d'indulgence, un jour, vous décidez de jouer la dernière carte, de coller la victime de la vie sur une chaise et de vous la payer en face à face. Du coup, il en fait un peu moins le Pignon de service. La trouille, c'est moins confortable que la plainte mais la tremblote pas plus digne que la déliquescence.
Et vous y aller de votre discours sur la prise en charge, la responsabilité, le cercle vertueux de l'estime de soi, les bienfaits de l'étincelle de la volonté etc. etc.
Mais le poltron a l'objection congénitale et l'argument imparable.
C'est comme ça, c'est de naissance, la volonté c'est dans les gènes et c'est tombé sur lui, c'est pas de chance.
Encore un effort. Ne le trucidez pas tout de suite.
- Mais la volonté c'est pas plus dans les gènes que dans le biberon !
- Ah ouais ? Et alors où c'est la volonté ?
- La volonté, c'est dans la volonté, mon vieux.
- Tu fais le malin, hein ? Bah c'est comme ça, chez moi pas de contenant, pas de contenu.
Avec la meilleure volonté du monde, il est des missions qui restent impossibles. Pas d'chance !

dimanche 6 mars 2011

La vie associative Alsacienne en chiffres et en lettres !

270 à 320 000 bénévoles
28 000 associations
873 associations crées dans le Bas-Rhin en 2009-2010

D'après le Président de France Bénévolat 67, il y a de plus en plus de jeunes et de demandeurs d'emploi qui s'engagent dans des associations pour ne pas tourner en rond chez eux. (ndr : Qui a dit de le revenu de base rendrait les gens oisifs ?)

Les jeunes se disent de moins en moins militants mais de plus en plus motivés par le projet de l'association et de l'action. C'est ainsi que de nouvelles formes de bénévolat se développent le bénévolat d'expertise, pour une mission ponctuelle et très précise, ou encore le bénévolat en ligne, à distance via internet...


mercredi 2 mars 2011

Une chanson

...J'ai failli écrire "la chanson de 19h02"

"Apostille au crépuscule" Michel Onfray

On me l'a offert. Je n'aurais pas pensé à l'acheter. Je l'ai lu comme on grimpe une montagne sans l'entrainement, ni l'équipement adaptés à la difficulté.
Je n'avais pas lu le bouquin (Crépuscule d'une idole) dont celui-ci était la réponse. Je n'ai pas de connaissance du sujet (pour une psychanalyse non-freudienne) assez technique. Et enfin, pas le niveau intellectuel et culturel pour choisir mon camp dans le débat.
Néanmoins, j'ai grimpé la montagne avec courage et détermination. Et c'est seulement dans les derniers pas, à l'attaque du dernier chapitre, que le ciel du sommet m'a éclairé tout entier et, comme souvent, récompensé des efforts entrepris.

Le livre d'Onfray, est une mise au point suite aux nombreuses critiques, "pitoyable réception" dit-il, que l'auteur a dû subir après la publication de son "Crépuscule d'une idole" où il réglait son compte à la psychanalyse freudienne et surtout à Freud lui-même.
Plutôt enthousiaste dès qu'il s'agit de lire Onfray, ou de toucher aux intouchables ou à la pensée unique, je le suis beaucoup moins à l'approche de lectures qui sont "contre" qu'elles soient attaques ou défenses. Soit.
On a ici un philosophe énervé, qui enfonce le clou concernant le sujet et il n'y va pas de main morte : "Freud semble selon la légende dorée le seul à avoir trouvé ce que les autres cherchaient. En fait, la seule invention à mettre à son crédit, c'est la construction d'une infrastructure de guerre redoutable afin d'assurer le leadership viennois, puis autrichien, puis européen, puis mondial, d'un homme qui confisque à son seul profit le travail d'une multitude de tâcherons envoyés dans les culs-de-basse-fosse de l'histoire"... "...l'inconscient freudien, c'est l'inconscient de Freud".
Bref, après un bouquin règlement de comptes, cette apostille passait la deuxième couche recouvrant les ennemis de la première.

Puis vint le sommet. "Pour une thérapie existentielle - Où l'on apprend ce que pourrait être une psychanalyse non-freudienne"
où l'on parle d'un inconscient matériel : "On peut de façon concrète, pénétrer cet inconscient et y modifier les agencements atomiques au profit de formules nouvelles susceptibles de remplacer une souffrance par une paix, un trouble par une sérénité, un déplaisir par un plaisir, une négativité par une positivité, un traumatisme par une résilience, une inquiétude par une quiétude"
où l'on parle d'Antiphon, sophiste grec : "La pensée gouverne le corps, la santé, la maladie et tout le reste"
où l'on parle du pouvoir de la parole : "la narration claire d'un inconscient matériel génère de l'ordre mental là où règne le désordre. Je crois également que cet ordre formulé, formalisé, conduit à une certaine paix de l'âme" - "Cette narration peut se faire entre soi et soi, sur le principe de la méditation païenne antique, avec une pratique d'exercices spirituels. La construction de soi comme une identité solide dispense de ressentir un jour le besoin d'une thérapie" - "l'évitement du divan passe par une philosophie de la prévention de l'âme en désordre. Tout renoncement à construire ici se paie d'une certitude de détruire là"
où l'on parle de Montaigne : "Les essais de Montaigne incarnent à merveille cette narration de soi à soi qui permet la lecture, donc la compréhension, de son inconscient matériel"
où l'on parle d'or : "La pénétration de son inconscient matériel peut se faire de cette façon : par une volonté chère aux philosophes antiques de pratiquer une sagesse existentielle, de partir à la connaissance de soi-même" - "Clairvoyant sur l'organisation de son inconscient matériel, on saura, on pourra envisager un trajet existentiel rectiligne" - "Cette narration peut donc procéder de soi, par un genre d'auto-analyse socratique"
où l'on parle de Sartre : "Cette psychanalyse (existentielle) n'a pas encore trouvé son Freud... il nous importe peu ici, qu'elle existe : l'important pour nous c'est qu'elle soit possible" - "Les Mots montrent un Sarte brillantissime dans l'exercice d'auto-analyse existentielle" - "...sa croyance, très tôt que l'idée est plus vraie que la réalité" - "l'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous"
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