En tant qu'Italien du sud vivant en France, j'ai subi longtemps cette vision étant enfant. Nous avions droit à tous les poncifs : La mamma italienne, le café fort, la pasta, le sens de l'accueil, la gentillesse, l'hospitalité, le partage, la simplicité, la solidarité et le fameux "sens de la Famille" étaient valorisés, étalés, subis disais-je. Le pire ? Nous étions fiers de ce qu'on disait de nous.
Belles conneries ! Belles conneries qui vous plombent l'envol, qui vous rabougrissent l'individualité, qui vous réduisent à un clan !
Dans le domaine de la Famille, j'ai, aujourd'hui, des idées plutôt radicales si je les compare à ce que j'entends autour de moi.
Je suis un farouche défenseur de la Famille nucléaire. Conscient qu'elle n'est que passage et conscient qu'elle est le devoir suprême. Des parents élèvent des enfants et s'occupent d'eux jusqu'à leur envol, ne les étouffent pas pour leur rendre cet envol plus facile. En un mot, on leur apprend à voler, au lieu de les rendre dépendants d'un amour ou d'un besoin du parent.
Bien entendu, la réciprocité n'est pas prévue dans mon schéma. Un enfant, même adulte, n'est pas là pour s'occuper de ses parents, il doit se consacrer à sa progéniture. Alors, tous les discours culpabilisateurs sur les "vieux" envoyés dans les maisons de retraite alors que, bien sûr, dans l'temps, on savait les garder à la maison, m'horripilent.
C'est sur le couple qu'on devrait porter toute notre attention. Quand le couple va, tout va !
Quant au reste de la Famille, au sens plus large, si le lien est nécessaire pour cadrer des enfants, je ne vois pas en quoi des oncles, des belles-soeurs ou des cousins seraient plus importants que le voisin ou le collègue ; ce n'est plus à ce moment-là qu'une question d'affinités.
Osez dire ou écrire cela et vous passez illico pour un méchant individualiste associable, un sauvage qui a perdu tout sens de la famille, voire de l'humain, parce que "c'est important la Famille" se plaisent-ils à répéter.
Chacun sait les tensions que les réunions familiales créent, quand ce n'est pas l'appréhension des tensions qui les rend inéluctables. Et pourtant, on insiste, on fête, on anniversaire, on Père Noël. Prétexte à se faire la gueule à date fixe ?
Je ne laisserais pas plus crever un inconnu qu'un neveu dans la difficulté. D'ailleurs, je me suis toujours senti étranger à ces histoires de sang ou de nom ou de communauté.
Occupons-nous de nos descendants et c'est tout. La verticalité me suffit.
Privilégier sa Famille, c'est le début du racisme.
En est on au troisème niveau de la pyramide de Maslow ?
RépondreSupprimer" Puis viennent les besoins d'appartenance, besoins sociaux qui reflètent la volonté de faire partie d'une famille, d'un groupe, d'une tribu "
Ce qui te permet d'aborder le deuxième niveau dans la verticalité.
Qu'en est il du premier niveau ?
Critique amicale (je précise pour les autres):
RépondreSupprimerTon texte est très intéressant et, globalement je m'y retrouve SAUF, la dernière phrase. De trop et encore dommage car c'est la "chute" que le lecteur risque de retenir.
Par les temps qui court, je crois qu'il faut manipuler certain mots avec beaucoup de précaution.(racisme)
Et par ailleurs quelle est la différence entre descendance et famille?
Et dans verticalité il y a aussi les ascendants non?
Christian, si j'ai cette vision des choses c'est que ces niveaux-là sont dépassés ; je le dis en toute modestie. Mais surtout que je suis certain qu'avec quelques efforts, ils peuvent être dépassés par beaucoup.
RépondreSupprimerMais, bloqués par le besoin de sécurité (niveau 2) sans cesse revu à la hausse, on se conforte et on stagne. Donc, on subit.
Le premier niveau lui, est moins pollué. Et du coup plus respectable. Quand il faut trouver à manger, on ne soucie plus de l'appartenance à un clan.
Louis-Paul, je maintiens ma dernière phrase. Et je fais même le lien avec cette absurdité que proférait Le Pen il y a quelques années, qui trouvait tout naturel de préférer sa soeur à sa cousine, sa cousine à la voisine etc. etc. Si ça ce n'est pas le début du racisme, ou de l'ostracisme, si tu préfères, qu'est-ce-que c'est ?
RépondreSupprimerLa Famille n'est pas que la descendance. Tout ce qui est lien, même horizontal est Famille. C'est dommage bien sûr ;-)
Oui, dans verticalité il y a les ascendants bien sûr. Je voulais dire que c'est le seul lien qui, selon moi, compte, par le haut et par le bas. Mais que l'action "protectrice" ne doit se faire que du haut vers le bas... sinon on contamine toutes les générations à venir ; surtout depuis qu'on a le bonheur (?) de vivre vieux.
La famille peut être tyrannique, indifférente, incompatible. On ne la choisit pas. Je suis tout-à-fait d'accord avec ton point de vue, Claudio. On peut ressentir comme une "obligation d'amour" pour sa famille. Dire haut et fort que l'on ne ressent pas grand chose pour ses parents, ses frères et/ou soeurs, pire ses enfants c'est passer, aux yeux de la société bien pensante, pour une sorte de handicapé du sentiment.
RépondreSupprimerAlors, que la "Fami(e)" choisie et élue peut s'avérer tellement plus enrichissante parfois.
Pour terminer, une définition étymologique parmi d'autres du mot "famille" :
Chez les Romains, réunion de serviteurs, d'esclaves appartenant à un seul individu ou attachés à un service public ; c'est le sens primitif.
Source : Famille : Définition Famille , prononciation Famille et etymologie du mot Famille - Dicocitations ™ - citation
J'aime bien tes apparitions éclair Béa. ;-)
RépondreSupprimerMoi le gars du Nord-Est, je n'ai pas connu cet hymne à la famille du sud.
RépondreSupprimerEnfant, j'ai aimé les repas de famille, j'aime la famille, et avec le temps, je m'aperçois que c'est le côté rassemblement qui me plaît, et avec lui, deux choses : le mélange des générations, j'adore cette idée que le temps d'une journée, de quelques jours, anciens et plus jeunes vont se côtoyer, échanger, partager. Force est toutefois de reconnaître que les résultats ne sont pas à la hauteur de l'espérance ;-) Mais je ne me résigne pas, et j'essaie, je continue, je tente, j'expérimente. Car je ne suis pas dupe, ces rassemblements sont bien souvent un inventaire larvé de casseroles. Dommage que les "grands" ne grandissent pas mieux ;-)
Du coup, je partage ce que tu écris, Claudio, dernière phrase comprise, même si elle évidemment dure à "entendre". Comme elle est juste et comme effectivement la "famille" peut porter en elle des racines jaunies pour ne pas dire nauséabondes. On entend parfois de ces phrases...
J'adopte également la définition apportée par Léa.
Mais j'y crois à la famille, de sang, de vie, les deux font la paire. J'essaie de remettre sur l'ouvrage, comme on dit. Je lui donne une chance, à la famille, car elle est aussi aventure, liberté, autre chose que le quotidien, école de différences.
Les enfants ont la paix pendant que les grands s'étripent ou s'étiolent :-)
J'aime bien tes apparitions éclair Nidier. ;-)
RépondreSupprimerElle était là aussi ma famille :
RépondreSupprimerhttp://nicerugby.blog.lemonde.fr/
Hier, qui regardait le match devant l'écran en même temps que moi.
Aujourd'hui, par l'échange de commentaires sur le blog en lien ci dessus.
Sur ce blog et d'autres aussi, on choisit.
Il y a la vraie, la génétique, les liens ne se font pas avec toutes et tous, on est libre de les aimer ou pas. Mon vécu passé, présentement, avec les vivants en pensant aux disparus me fait dire que nous nous aimons beaucoup. Peut être parce que nous avons toujours été libre d'être, de penser, de choisir ... en ne subissant pas d'autres membres qui existent, mais que je ne connais pas. Ils n'ont laissé aucune trace chez moi.
Selon comment se déroule l'enfance, l'adulte est marqué.
Je viens de constater, que sur le blog que j'animais, la catégorie "familial" est celle où j'ai consacré le plus de notes (149).
RépondreSupprimerLéa, .... Béa, ... on va pas en faire un fromage ! Après tout, si nous étions cousins ou frangins, enfin si nous étions de la même famille, il ne s'emmêlerait pas les pinceaux le Didou... ;-D
RépondreSupprimerMais nous sommes de la même famille cher Didou. Une famille choisie, comme celle du rugby de Christian, et sans obligations. Cette famille de blogueurs, famille-accordéon, un jour toute serrée, plus tard, éloignée, bavarde et silencieuse, émouvante et parfois agaçante.
RépondreSupprimerCes familles choisies ne me posent aucun problème, elles se gèrent et, après tout, que ce soit en donnant ou en recevant, y'a que du bon !
Et pour l'autre "la génétique" dis-tu Christian, je ne reconnais comme je le disais que la nucléaire et elle est la priorité des priorité. Et, en effet, je n'imagine pas qu'il n'y ait pas d'amour à ce degré-là.
La berrichonne d'alsace a un avis de normande...
RépondreSupprimerJe rentre d'un village; je lis les commentaires et je me dis que s'il y a un "chef de famille" ici, il a peut être pour nom un certain Claudiogène...
RépondreSupprimerLa famille nucléaire, j'ai eu la curiosité de chercher sur G...L pour savoir! Cet aprèm, à l'hosto (Toulon) alors que la petite Camille est opérée des amygdales et végétations, Fiston de me répondre : "C'est le noyau de la famille".
RépondreSupprimerLà, j'ai compris pourquoi nucléaire !