dimanche 9 janvier 2011

Qu'est-ce qu'on peut faire ?

Ce sont les mots de l'impuissance.
Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
C'est une question qui en est une, et qui, en même temps, n'en est pas une. Elle n'appelle pas réponse. Surtout pas de réponse immédiate.
S'échappent à la fin le poids des soupirs, le silence de l'impossible, les griffes des limites que la situation d'une personne impose (impacte, inflige, autre ?) à d'autres personnes.
C'est une mamie qui prononce ces quelques mots. C'est de son petit-fils dont il est question. Il a essayé de mettre fin à ses jours. Le temps s'étire et fait mal : c'était il y a deux mois, elle l'a appris il y a quelques jours. Il est quelque part, en convalescence, on ne sait pas comment il va.
Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
J'ai tendance à penser, en vrac :

Espérer, que cette étape de plus dans la destruction aura des effets bénéfiques.
Redouter qu'au contraire, le désir d'en finir en soit renforcé.
Accepter, de ne pas savoir.
Prier. Pour que de la lumière revienne dans cette vie éteinte.
Souffrir, de la distance, du silence, de l'éloignement.
Démentir le loin des yeux, loin du cœur.

3 commentaires:

  1. Je me pose la même question devant la désespérance de la jeunesse tunisienne...

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  2. Je connais cette situation.
    Même sans la distance, le sentiment d'impuissance est bien là également.
    Je crois que tu as écrit le principal dans tes verbes en italiques, on les retrouve dans la prière de la sérénité "accepter les choses que je ne peux changer « changer les choses que je peux". Mais il n'est pas toujours facile « d'en connaître la différence ».
    Sœur Emmanuelle posais la question dans son livre : « Vivre, à quoi çà sert ? »
    http://www.louispaulfallot.fr/archive/2006/04/15/serenite.html
    En tout cas, lorsque l’on peut faire quelque chose, ne jamais se dire que « ce n’est pas grand-chose ». C’est toujours beaucoup, parfois, un simple mot de compassion peut faire des miracles.

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  3. Merci, LP.
    J'aime beaucoup ça dans le billet que tu indiques :
    (…) Ce désenchantement, s’il n'est pas amer, est nécessaire. Il met dans la vérité. Il est juste et bon d’agir, mais il est bon aussi de se rendre compte des limites de l’action et d’accepter de n’être qu’humain, fini." (...)

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