mardi 5 octobre 2010

Chère France

Polémique sur les chiffres de manifestants,
Menaces terroristes "confirmées" par les américains,
Remaniement ministériel aux airs d'Arlésienne,
Réforme des collèges oui, non, peut-être, peut-être pas,
Grenelle de l'environnement, de ceci, de cela...
Affaires financières, emplois fictifs, impunités, lapsus...
Pas de doute, pendant que les lois sont votées à la vitesse du métronome, pendant que le gouvernement suit le cap qu'il s'est fixé, pendant que les lois s'ajoutent aux lois au moindre fait divers, les sujets d'agitations tous plus importants les uns que les autres ne manquent pas. Les détournements d'attention sont légion. Trous d'airs pour bulle d'ivoire.
Regardez ici, les gogos, pendant ce temps, nous, on sera là, semblent-ils penser en se gaussant.
 Et ça continue de fonctionner, encore et encore.
La rue plonge. Le pays avec.
C'est peut-être ça qui me stupéfie le plus et m'effraie parfois.
On va le retrouver dans quel état, au juste, notre beau pays ?

2 commentaires:

  1. Chers Français,
    vous voulez beurre et argent du beurre,
    vous parlez de partage et défendez vos acquis,
    vous voulez de la transparence et avez peur de la vérité,
    vous voulez des réformes et du statu quo,
    vous aimez les sacrifices quand c'est les autres qui les font,
    vous votez en fonction de votre situation personnelle,
    vous êtes internationaliste et contre les délocalisations,
    vous demandez de la sérénité et gueulez dans la rue,
    vous êtes écolos et consommateur,
    vous voulez de l'emploi et mettez les entreprises en danger,
    vous êtes pour le social et contre les hausses d'impôts,
    vous auriez fait mieux que Domenech et ferez mieux que Sarkozy, c'est sûr. Mais finissez donc votre bière, attendez le rot et après donnez des leçons à tout le monde.

    "C'est peut-être ça qui me stupéfie le plus et m'effraie parfois.
    On va le retrouver dans quel état, au juste, notre beau pays ? "

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  2. En relisant tout ça, je me suis dit : nous ne parlons pas de la même France.

    Je me rends compte que je parle de celle qui se tait, qui en chie, qui fait ce qu'elle peut.

    Le commentaire ci-dessus me fait penser à cette autre france qui verbalise, qui se plaint, qui veut plus, le beurre et l'argent du beurre et le sourire de la crémière effectivement.
    Celle là n'est pas majoritaire quoi que plus bruyante. Sans doute va-t-elle manifester le samedi. Celle-là ne m'intéresse pas. Elle est mouton. Elle suivra ;-)

    Mais l'autre France, celle dont je parle, celle-là vaut la peine !
    En relisant, je me suis pris à espérer que ces "sans voix" puissent être entendus. Mieux : pris en compte.
    J'en connais plein.
    J'aime leur dignité. J'ai envie de participer à un truc : les entendre, les écouter, avoir le talent de les comprendre. Je suis en chemin.

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