vendredi 11 février 2011

Dialogue(s)

Ci-dessous deux commentaires qui lancèrent une conversation...
Si le coeur vous en dit, pouvez participer !
Claudio : En toute amitié... je te trouve bien à cran ces temps-ci. Je t'ai connu plus sage et moins vindicatif. Tu sais bien que l'esprit partisan tue l'objectivité et que la critique des autres amoindrit l'estime de soi ;-)
Tu m’ôterais un petit poids en côté coeur en te réconciliant avec les beaux billets ou liens emplis de générosité et d'espoir que tu nous sers souvent ici. Je viens de faire ma part. C'est ton tour. En toute amitié...
Didier : Je m'étais donné janvier pour réfléchir et février pour agir :-) Le ton nouveau est arrivé (c'était ça ou j'arrêtais j'ai choisi ça) ! Donc plutôt qu'à cran, ce qui n'est pas du tout le cas, je dirais que ça monte d'un cran et que j'y prends plaisir. Rien ne dit que les beaux billets ou liens emplis de générosité ne seront plus servis ici. Au contraire ! 

24 commentaires:

  1. Et bien, s'il fallait choisir, je préfère ce ton disons plus engagé à une énième fermeture bloggueuse.

    Ceci étant dit, c'est vrai que ça surprend la première fois. Je dis première car le billet du jour me semble (attention phrase petit nègre ci-après) le vraiment premier dans cette veine.

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  2. Tu as raison, Ludivine. N'exagérons pas non plus ;-) Je peux filer quelques liens vers des blogs engagés et l'on me reparlera de gentillesse.
    Et de sectarisme, corporatisme et autres mots en isme :-)

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  3. Cyclisme ?
    Non, sérieux, c'est bien que ta voix se fasse entendre.
    Et si prendre parti, c'est être partisan, tu ne serais pas le seul sur ce blog ;-)

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  4. Ça sent bon les débats à venir. On dirait une entrée en campagne ;-)
    Prendre parti c'est être partisan si on choisit un camp identifié. En revanche, donnez une opinion sur un sujet, éventuellement argumenter, c'est s'engager, éventuellement s'affirmer, et nourrir le débat. Être partisan c'est dangereux, on peut vite déraper dans l'irrespect des opinions des autres. Défendre un point de vue, c'est être généreux et partager.
    Sinon, ces virages m'enthousiasment. Il en ressort toujours quelque chose.
    Je me permettrai de rester vigilant sur la "congruence" de chacun, puisque c'est un mot qui a eu son heure de gloire ici. Et je serai heureux et reconnaissant qu'on pointe mon in-congruence si par malheur, je m'en montrais coupable.
    Haut les coeurs, c'est l'heure.

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  5. C'est drôle, j'ai cru que c'était Didier qui écrivait à Claudio en lisant le premier paragraphe. Oups donc, j'avais (mal)vu une virgule!
    "Claudio, en toute amitié... je te trouve bien à cran ces temps-ci. Je t'ai connu plus sage et moins vindicatif. Tu sais bien que l'esprit partisan tue l'objectivité et que la critique des autres amoindrit l'estime de soi"
    C'est dommage que l'on ne peut souligner, "l'esprit partisan" par exemple.
    Mais j'aurais aussi souligné "en toute amitié".

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  6. Dangereux, Claudio, de prétendre vouloir pointer les congruences et de demander qu'on en fasse autant. Enfin, dangereux, polluant je dirais.
    Non que ce ne soit pas intéressant, mais plutôt que ce n'est pas le plus important. D'autant que souvent, à partir d'un sujet, on se retrouve à causer d'une personne, de ce qu'elle dit, comment elle le dit, ce qui n'est pas forcément le plus intéressant sauf pour ceux qui aiment devenir les sujets des échanges ;-)
    Pas trop ma tasse de thé, personnellement.
    Sinon, oui, c'est bien de prendre parti dont il sera question et oui, c'est une forme d'entrée en campagne.

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  7. Tout peut être dangereux. Au lieu d'en avoir peur ou que cela nous freine, profitons-en pour prouver qu'il n'y a aucun danger à "s'entraider", pouisque c'est ce que je crois être "pointer les in-congruences".
    Et, selon moi, c'est loin d'être sans importance, c'est même le coeur des choses.
    On se retrouve "à causer d'une personne" parce qu'on veut bien le voir ainsi. Il suffit de ne parler que des comportements et, non seulement, ça fait prendre de la distance, mais en plus ça n'atteint pas la dignité de l'autre.
    En cela, c'est donc l'inverse de devenir les sujets des échanges. Ce sont les idées, les analyses et les chemins de développement qui sont privilégiés. Et pour le bien de tous. J'y vois, au contraire, une forme d'humililité partagée.
    Je reformule pour être mieux compris sur "prendre parti" : Prendre parti pour une idée, la défendre, l'argumenter, rester ouvert à la possibilité de changer d'avis en fonction de l'argumentaire de l'autre, pourquoi pas. Même prendre parti pour un clan, une caste, un camp et construire ses idées en fonction du résultat escompté c'est en effet être subjectif d'entrée et forcément moins intellectuellement honnête et ça donne "l'esprit partisan".
    Boucle avec le paragraphe du dessus : En s'en tenant aux idées ou aux comportements plutôt qu'aux personnes ou aux groupes, on évite plus facilement les in-congruences. Ouvert et tolérant si on doit le dire en deux mots.

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  8. Alors tu n'as pas aucune raisons de craindre les billets et les esprits partisans :-)

    Congruence : Tu as bien sûr raison Claudio sur le fait que c'est important de pointer congruence et in-congruence. Mais ma remarque visait à dire que le faire sous un billet, ce n'est pas le bon endroit, c'est tout.
    Les échanges partent dans des directions qui finissent par lasser d'autres éventuels contributeurs.
    Je pense, je souhaite même que ces échanges-là puissent se faire par mail, par exemple.
    Toutes les communications ne passent pas par un seul et même support.

    PS : je crains que tu ne te prennes une dérouillée avec cette histoire d'échanger pour changer d'idée. Parce que jusqu'à présent, sur ce blog en tout cas, on a l'impression souvent que justement, tu ne changes pas d'idée. Mais c'est du pointage de congruence, ça. On peut en reparler par mail si tu veux :-)

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  9. Toc toc toc !
    Je peux entrer ?
    Je fais partie du PS de Didier. J'ai eu souvent cette sensation que tu ne changes pas d'idée quelque soit les arguments, etc. Là n'est pas le but. Pour moi le but est l'échange et le partage. Mais je trouve une incohérence entre le discuter pour changer que tu préconises, et finalement des années de discussions bloggeuses qui ne t'ont jamais vu changer d'idée sur qq sujet que ce soit.

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  10. Entrez, entrez, c'est tout vert ! ;-)

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  11. @ Ludivine et Claudio : échanger n'est pas à mon avis synonyme de vouloir que les autres changent d'avis, justement. Ce n'est pas le but d'une conversation. Ce ne doit pas être l'objectif, en tout cas, pas plus qu'il ne s'agit de prétendre j'ai raison et l'autre à tort. Là, c'est partisan ! L'échange, selon moi, est une nourriture, un chemin. L'apport des autres permet d'évoluer le cas échéant. C'est souvent le problème, d'ailleurs, ça : trop de fois, la joute verbale fait ressortir le côté coq (surtout chez les gars !) et c'est dommage. Bien aimé par exemple l'autre jour les différences de perception entre Laurent Blanc et Raymond Domenech. Ce partage de points de vue est signe de richesse.

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  12. Je vais retenir de ces échanges cette vérité: "Toutes les communications ne passent pas par un seul et même support." On le sait mais cela fait du bien de le dire et redire!
    Et en plus, je vais l'appliquer, très bientôt j'espère. A mon boulot, cela s'appelle "communication orale de proximité ".
    Dans ma vie , je préfère dire moment partagé.
    J'ai donc un moment privilégié à planifier!

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  13. Ecoute Louis-Paul, on peut balancer ici, non ?
    J'ai proposé à Louis-Paul un déjeuner en tête-à-tête, parce que pour moi, c'est vraiment le meilleur moyen d'échanger. Et le sujet du jour est prometteur ;-)

    Si je ne change pas d'avis souvent (mais vérifiez donc, ça arrive) c'est sans doute que vos arguments ne sont pas assez convaincants. Et paf !!! ;-)
    Faire changer pas faire changer etc. c'est par soi-même qu'on change et il me semble que c'est toujours ce que j'ai dit ici et ailleurs. Et s'ouvrir aux idées des autres, ça aide. Il vaut mieux que les idées soient originales, sinon on fait du sur place. Échanger sans bousculer ou être bousculé, je ne vois pas l'intérêt ou alors gazouillons seulement ;-)
    Moi je préfère l'orange et le salé et bidule le bleu et le sucré. Waouhhh ! On avance.
    Je ne suis pas du genre militant et je veux qu'on soit comme moi, mais je suis totalement incompris là-dessus, ici comme ailleurs. Alors, un déjeuner en tête à tête messieurs-dames ? ;-)

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  14. Le drame, LP, est que de plus en plus, ce qui relève finalement du bon sens, nous soyons obligés de le rappeler... et de le planifier !
    Un truc me fait marrer, en ce moment, sur mon lieu de travail : une direction a pris l'initiative il y a quelques temps de faire une journée sans mail. C'était sensé encourager les échanges humains (notez l'expression, comme si derrière les mails, des robots tapaient des textes, quoique...). L'ensemble de la collectivité a trouvé cela génial. Le service en question envisage de faire cette opération toutes les semaines, maintenant. Et un audit sur le courriel est lancé.
    J'ai proposé qu'on fasse des journées sans téléphone, aussi. Sans voiture. Et qu'on n'hésite pas à réinventer le télégramme, le trajet en poney, etc...

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  15. J'aime bien l'idée du trajet en poney. Mais pour ma part et pour faire plaisir à Christian, je le ferais à dos d'âne. :-)

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  16. A chaque fois qu'un truc va trop vite ou nous dépasse, on regarde derrière pour le corriger. Maladie de nostalgique. Au lieu de regarder ce qu'on peut faire d'humain avec la modernité.
    Essayez un journée Skype. Pas mal non plus.

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  17. Tu as mis le doigt sur le mimosa et aussi sur ce qui "tâche" chez toi Claudio (je veux qu'on soit comme moi) Sourire: tu progresse...
    On est un peu méchant avec toi, a force de lire certaines choses qui se veulent être tout sauf vérité), d'autres couleurs s'impriment.

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  18. Proverbe africain que j'adoube : quand on ne sait pas où on va, sachons d'où on vient.
    Je ne vois pas là de nostalgie guimauve mais du bon sens. Et d'ailleurs, il ne faut pas avoir peur de la nostalgie, sinon, on accepte tout du moderne parce que ce n'est pas nostalgie.
    Regarder derrière ne veut pas dire n'avancer pas.
    Se souvenir, ne pas oublier (pensée pour Hessel en passant), ce n'est pas être passéiste. J'y vois de l'humilité. Et cette humilité me semble être un bon rempart à l'arrogance de notre époque.
    Et puis regarder, c'est regarder, c'est pas agir :-)
    Une mémoire vive, une mémoire neuve comme l'a chanté Dominique A, c'est pour moi un signe de bonne santé.

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  19. A Didier c'est ce que je pense aussi je m'auto-cite "Là n'est pas le but. Pour moi le but est l'échange et le partage."

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  20. On ne va m'obliger à des banalités du genre "le passé faut s'en servir". Evidemment tout ça. Bon je m'étale pas ce sont des évidences. Cela dit, on est en pleine mode Nostalgie, c'est justement parce que beaucoup ne savent pas où ils vont. C'est ça qu'il faut creuser. Bon sang, y'a tellement possibles ! D'espoir etc. Comment ne pas les voir. Debout les morts !

    LP, on a dela belle conversation à venir.

    Cette nuit, j'ai pensé ça :
    "Ce n'est pas que toute vérité ne soit pas bonne à dire, c'est surtout qu'elle n'est pas toujours bonne à entendre"
    Apprenons à entendre.
    Tiens, ça me fait penser aux magistrats qui se vexent. Comment à ce niveau de responsabilités on peut être susceptibles ? ils ne sont pas construits ou quoi ? Si le Président est maladroit ou qu'il dise des conneries, laissons-le dire plutôt que de faire les blessés. Bon , je suis hors-sujet et en plus j'ai prévu un billet là-dessus. Alors, je ne déflore pas.

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  21. En sport, quand on est paumé dans son jeu, une expression dit qu'en gros, faut travailler et reprendre les fondamentaux. Autrement dit être patient, réapprendre les gestes de base, et seulement ensuite etc.
    Je pense que tu as tort, Claudio, quand tu dis ça c'est évident on n'en parle pas, ça c'est une banalité je la dis pas, etc.
    Ces interstices sont ce qui relient les gens. Des points communs. Qu'il est nécessaire d'entretenir, de nettoyer, d'arroser.
    Bien sûr que c'est vers où on va qu'il faut oeuvrer.
    Mais pas en se coupant d'où on vient.
    La table rase du passé, et le après moi le déluge, on voit précisément en ce moment où ça conduit en France : nulle part !

    Pour ce qui est d'entendre, c'est plutôt écouter, qu'il faudrait apprendre.

    Pour ce qui est des juges, ils ont raison de pointer la gravité des propos du chef de l'état. Ils ne se vexent pas. Ils sont outrés. Outrage à magistrat, c'est sanctionable, non ?

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  22. Mais qui prône de faire table rase du passé ? pas moi en tous cas. Les fondamentaux oui, la mémoire oui, l'expérience oui, mais comme outils, tremplins. Pas mièvrerie nostalgique, constats basiques...
    Ce serait bien prétentieux de rappeler les évidences aux autres. Pour qui se prendrait-on ?
    Il faut entendre et écouter. Mais ça ne veut surtout pas dire "aller dans le sens" et confondre "ressenti" et vérité.

    Les juges j'en reparlerai. Promis.

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  23. Il n'est pas dit que quelqu'un prône de faire table rase du passé.
    Je constate que quelqu'un est en train de faire table rase du passé.
    Et que ce quelqu'un a plein d'amis.
    Et que ces amis ont les boutons.

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