dimanche 13 février 2011

Voyages en amnésie

Coup sur coup, deux lectures, deux pages d'un magazine, deux sujets différents et au bout du compte, une même sensation : quand il déconne, l'Homme, c'est vraiment du n'importe quoi. Du grand, du vrai n'importe quoi. Alors pointer du doigt. Dire, redire, redire encore, autant que nécessaire.
Premier article, une découverte pour moi, je n'avais jamais entendu parler de cette histoire : Noël 1996, quelque part près des côtes de la Sicile. Un bateau coule. 283 personnes meurent. On ne le saura qu'en 2001. Un pêcheur vivait mal avec le secret. Car en 1997, des pêcheurs avaient repêché des cadavres. La collectivité avait décidé de ne rien en dire. "Ils sont morts parce qu'ils avaient payé leur voyage. Ils étaient devenus une marchandise sans valeur. Les trafiquants ne voulaient pas s'embêter à perdre du temps à les retrouver".
La chute de l'article laisse songeur, dans le sens bien y réfléchir : " 283 malheureux, morts pour avoir rêvé d'une vie meilleure. Pour avoir cru en l'avenir. Et en l'Homme. Ce fut, sans doute, leur principale erreur".
Second article, une confirmation pour moi, je ne cesse d'être convaincu par cette bêtise : le titre, c'est "L'hyperconsommation, un suicide écologique". Ca annonce un documentaire qui sera bientôt diffusé sur M6 (mercredi, en l'occurrence). Il y est question du désir compulsif, de l'achat permanent, exemple avec les téléphones portables. D'une durée de vie de quatre ans, ils sont en général changés tous les deux ans, tous les 6-9 mois pour les plus jeunes. En 1983, explique l'article, le portable était plus polluant, pesait 1,5 kg contre 100 g actuellement. Moins polluant le nouveau ? Oui. Mais comme il y en a des millions de plus en circulation, voilà voilà. Autre exemple : les appareils électroménagers. Une panne sur deux n'est plus réparée. Ere du jetable. Z'allez me dire, rien de bien nouveau. Et de fait, oui, rien de bien nouveau. Mais il est des piqûres de rappel qui piquent et qui rappellent. Car derrière tout cela, comme c'est écrit dans l'article, voilà "une valse absurde entre la technologie la plus inventive de tous les temps et la gabegie la plus aveugle". Heureusement, il y a le piste du recyclage et de la transformation de nos poubelles diverses et variées en matières premières. Un espoir dans cet océan de trou sans fond. Nouveaux métiers à la clé.

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