Léon aime finalement cette période électorale.
Non que les "candidats" lui plaisent. Non que les "médias" le ravisssent.
C'est plutôt qu'il a la sensation de vivre de plein-pied une fin de cycle.
Pas seulement le leur.
Le sien aussi.
Il rit d'il y a dix ans, ce "vote utile".
Il rit d'il y a trente ans. Ce "tout est possible". Cette "génération". Cette "force tranquille".
Il sourit, plutôt.
Que d'arnaques gobées !
Léon se dit que c'est pas mal, déjà, de sourire alors que partout tout n'est que grimace(s).
Du coup, Léon se détache de ce que disent les uns, de ce que relaient les autres. Il note d'ailleurs que vice et versa. Il se détache en effet aussi de ce que disent les médias et de ce que relaient les candidats.
Léon finalement apprend peut-être enfin à penser par lui-même. Il trouve cela plus classe que ne penser qu'à lui, ou que pour lui-même.
Il rit des intégrismes et des partisans.
Il a compris, sans doute.
Ce qu'il aime dans cette période électorale, c'est que finalement, elle l'invite à réfléchir. A cogiter. A se demander comment on a fait pour en arriver là. A se demander vers quoi Léon aimerait aller. A se demander aussi ce qui serait souhaitable. Avec les années, Léon a élargi son champ d'investigations. Il salue le net.
Il se sent parfaitement citoyen du Monde. Et pas seulement petite fourmi nichée dans un territoire hexagonal.
Oui, Léon aime cette période électorale.
Parce qu'elle invite non à attendre des réponses aux questions. Mais à trouver des réponses.
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