Léon comprend que l'on puisse écrire cela (lu ici), l'idée est fort répandue et quand elle ne l'est pas, elle est largement véhiculée : la décentralisation a favorisé la multiplication de ces collectivités, et elles ont tendance à s'attribuer des missions qui ne sont pas institutionnellement les siennes. Il y a les mairies, les collectivités de communes, les conseils généraux et les conseils régionaux... A chaque fois, une administration entière. Pour les ceux qui les dirigent, être à la tête d'une grosse administration est valorisant. Mais les effectifs sont gonflés à coup de cadres, bien au delà des besoins. On se retrouve donc avec du personnel théoriquement qualifié, coûteux mais structurellement désœuvré. C'est une source immense de déficits publics, et donc une source aussi considérable d'économies à réaliser.
Léon a juste envie de dire que ce n'est pas aussi simple que cela, et surtout, que ce n'est pas la décentralisation qu'il faut allumer mais la manière dont elle a été faite, et surtout, dont elle n'a pas été poussée jusqu'à son terme. C'est un peu comme une logique qu'on ne suivrait plus à un moment donné, refusant finalement le changement que l'on dit vouloir porter.
Ceci dit, il partage cette idée que parfois, les effectifs exagèrent.
Léon adore la décentralisation parce qu'elle permet de conduire une action publique en connaissance de cause. L'état, l'Europe, c'est loin. Et s'il est de bon ton de cogner sur le local, au local, Léon constate qu'avec la décentralisation, les services de l'état bien ont bien souvent continué d'exister et du coup doublonnent avec les collectivités.
Léon a aussi envie de préciser que souvent, les marges de manoeuvres des collectivités sont bien plus "encadrées" qu'on ne le croit et que si elles interviennent dans de nombreux domaines, c'est aussi parce que la constitution leur en a donné la possibilité.
Léon, enfin, note que personne ne parle de l'intercommunalité alors que bien souvent, c'est elle qui s'est rajoutée sans rien changer alentour. Et surtout sans être élue au suffrage universel alors que c'est elle qui bien souvent gère au quotidien.
Au fond, la vraie question, se dit Léon, c'est celle de la proximité et du lien élu - administration - habitant. On le veut proche ? Ou on le veut loin ? Quoi que plein de gens s'en foutent ;-)
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