Plonger dans la forêt de Démocrite.
Éclairer la grotte de Diogène.
Arroser le jardin d’Épicure.
Chevaucher la monture de Montaigne.
S'abreuver à la source du savoir.
Se perdre dans les noirs de Soulages.
J'adore les voyages.
Ces déplacements d'âme n'ont pas leur pareil. Ils remplissent d'or liquide, enrichissent sans tintement, "paroxysent" l'Être, construisent en coulisses, nourrissent sans fard.
J'aime ces voyages.
Je hais les voyages.
Con comme une valise, dit-on ? J'ai trouvé pire. Une valise à roulettes... Une carte postale... Le récit de voyage d'un autre...
Je déteste les voyages.
Troupeau de m'as-tu-vu déguisés.
Surexcités alignés, fouillés, cadrés, fliqués, encadrés, minutés, stéréotypés.
Euphoriques au badge VIP de moins VIP qu'eux.
Satisfaits, rassasiés d'apparence.
Je hais ces voyages.
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