mercredi 29 décembre 2010

Dix ans

Dix ans. Tous ronds. Ronds comme des ballons.
Dix ans que nous avons posé nos meubles dans cette région de France. Dans cette ville où j'avais dit jamais.
Dix ans, m'étais-je dit cet été, que je travaille ici.Il y a dix ans, au bout de trois jours, je songeais à partir, croyant en l'erreur de casting...
C'est curieux, dix ans.
J'ai dix ans, chante le Souchon.
C'est long, c'est court, dix ans. On est tenté par le déjà ? Par le seulement !!!
Je bloguais comme on balbutie. Je percevais la magie.
C'était lendemains de tempête, aussi. Celle de 1999. Comme un avant goût ?
Il y a dix ans, je m'incrustais dans les collectivités locales, madame s'essayait au chômage avant de bifurquer vers un congé parental. Mon grand allait sur ses trois ans et mon petit n'était pas encore de ce monde. Nous allions bientôt changer de voiture. La maison, déjà. J'étais un farouche de la location.
Il y a dix ans, j'écoutais encore de la musique sur des cd. Je lisais déjà des polars et dévorait des revues. Je n'avais pas encore inventé la pèche mais ça n'allait pas tarder. Nous tirions sur les cordons de la bourse, comme au burin, pour que chaque fin de mois ne ressemble pas à un étau. Venait le temps des économies. Du qui dure. Il y a dix ans je perdais deux personnes de mon entourage, avant le drame de l'année suivante. Cancers, coma. Des jeunes personnes. Ca me mettait des coups.
Il y a dix ans, nous entrions coup sur coup dans l'an 2000 et dans le 21ème siècle, et dans le troisième millénaire. Ca en fait, des lignes de la main.

14 commentaires:

  1. J'aime cette phrase :
    "Il y a dix ans, j'écoutais encore de la musique sur des cd"
    Elle me rappelle qu'on a vu encore en 2010 des gens acheter des choses matérielles, volumineuses et inutiles, quand tout est possible en numérisé, en affection, en regard, en communication.
    Mais, chut, on n'a pas le droit de leur dire, sinon on est rabat-joie, on gâche la fête. La bonne attitude c'est de faire le gâté, de remercier, d'embrasser. La bonne attitude c'est d'être hypocrite. (et parfois c'est tout de près de soi que ça se passe)

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  2. Tout près tout près, tu veux dire :-)

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  3. Je rebondis.

    Depuis qq temps, l'homme et moi nous nous interrogeons. Peut-on poser des limites à son entourage sur le quantité et la qualité de cadeau qu'ils nous font ?

    Pas facile. Un cadeau c'est un don.L'autre attend d'être totalement libre de son choix.

    En même temps un cadeau qui fait gros gros flop, c'est reçu comme une intrusion ou un foutage de gueule (genre dosette de café).

    Par ex, nous nous aimerions poser des limites telles que pour les enfants pas de plastique, pas de piles, pas de jouets bruyants. Du simple, du d'occaz, du pas trop encombrant et du peu. Pour nous, ce serait plutôt du pratique et pas encombrant. Exit les objets décoratifs par exemple.

    Autour de nous, milieu alternatif "oblige", bcp de personnes fixent ce genre de limite à leur entourage. Nous nous n'osons pas encore. Oserons-nous d'ailleurs un jour ?

    C'est quoi votre avis les gens ?

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  4. Moi mon avis est simple, simpliste peut-être : interdiction de cadrer les cadeaux faits par les autres. Ca a permis à mes gamins d'avoir des pistolets, mitraillettes, voitures qui font du bruit et autres chienlits :-)
    Plus sérieusement, c'est pour moi de l'intrusion précisément que de vouloir "orienter" les cadeaux des autres.
    Ce que j'essaie de faire, juste, c'est de réussir à limiter les dépenses, faire en sorte que ne soient pas claquées des fortunes pour rien, par exemple en demandant à ce que les cadeaux soient réservés aux enfants pour Noël, ou en proposant qu'entre grands on ne s'en fasse pas, des cadeaux.
    Du coup, je me dis qu'être alternatif, c'est un choix "perso" et que ce n'est pas le choix de tous. Sauf à ne plus aller aux agapes qui seront contraires à ses convictions. Mais c'est peut-être un autre débat ?

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  5. Je comprends ton point de vue. C'est bien le côté intrusion et peut-être extrémiste qui nous retient de cadrer.

    En même temps nous ne voulons plus être envahi par les jouets en plastiques cracrabeurk et c'est aussi le droit de chacun d'avoir des limites et de les faire respecter, je trouve. Mais en matière de cadeau c'est plus compliqué forcément.

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  6. Mon avis c'est qu'il faut cadrer. Mais radicalement. Plutôt dire "Pas de cadeau". Ce qu'un d'entre nous a osé faire.
    Résultat Noël et réunion totalement gâchée. Frictions et débordements d'émotions comme jamais vu. Le bordel quoi !
    A cause de qui ? De celui qui a osé pour certains, qui se sont pas sentis respectés. A cause de ces derniers selon moi, qui n'ont pas respecté la consigne, pourtant annoncée depuis longtemps et qui ne parviennent même pas à comprendre que c'est eux qui n'ont pas respecté l'autre.
    Ça sent le Nöel prochain dispersé. Le clash aura donc été peut-être salutaire.

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  7. Chez nous, le pas de cadeau a été "testé" il y a quelques années.
    Mais à mesure que l'échéance approchait, y compris dans ma propre maison :-), je sentais que c'était de plus en plus compliqué, que les gens ne tenaient plus, et finalement, cadeaux il y a eu.
    Je n'en ai pas pris ombrage. J'avais tenté. Je trouve crétin la gabegie de thunes, je supporte pas les cadeaux que les gens font "parce qu'il faut", mais je fais avec.
    Une autre année, j'avais proposé, pas d'achat de cadeaux, on offre des trucs à soi, ou des trucs que l'on a fait. Résultat : j'étais tout seul ou presque avec mes bouquins et mes compiles :-) "On n'a pu s'empêcher" me disait-on.
    Je ne crois donc pas au cadrage, sauf comme je le disais plus haut à couper l'herbe à la racine.
    Mais il faut alors être sacrément solide dans la familia pour réussir à "tenir".
    Ou partir...
    Moralité : les plastiques beurk, à la poubelle ! [si telle est la conviction des parents. Le cadeau servira alors de support pédagogique pour expliquer aux enfants. Sera utile, finalement !]

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  8. Perso, tout comme toi, de "Chez nous...à...disait-on"
    Je ne suis donc pas celui qui a osé.

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  9. Ce qui nous amène à nous poser la question chez nous c'est que des personnes proches, très proches, la famille quoi !!! qui connaissant nos convictions pour en avoir discuté avec eux offre tout de même des jouets que l'on ne veut pas pour nos enfants (plastiques, jeux agressifs par exemple). Et là je me demande quel est le message ? Que doit-on comprendre ? Genre on sait mais on s'en fout ! On est pas d'accord avec vos convictions donc on fait à notre manière genre passif agressif. Ou puisque vous ne faites pas correctement avec vos enfants on le fait à votre place.

    C'est difficile de jeter le cadeau en plastique beurk à la poubelle. Déjà jeter un truc tout neuf qui n'a pas servi, je ne trouve pas cela pédagogique. Et puis le gosse est le dindon de la farce. Il se retrouve sans cadeau pour les convictions des parents et l'esprit de contradiction de la famille. C'est pourquoi, je préférerais cadrer à la base.

    C'est comme si on offrait un paquet de clopes à Claudio au mépris de ses convictions !!!

    Je ne suis pas pour le radical "pas de cadeau". J'aime en faire et j'aime en recevoir mais je n'attends pas du lourd. Un petit livre de poche ou un cadeau fait maison j'aime beaucoup. Un petit mobile fait de branches et de pâte à sel par exemple, ça me va. J'aime bcp le fait par soi-même comme ta compil de Didier. Au contraire, je trouve que c'est encore mieux parce que l'autre y met vraiment un bout de lui, il se livre un peu. Pour moi c'est ça l'esprit cadeau et l'esprit Noël.

    En toutes occasions, pour poser ses limites il faut être sacrément solide !

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  10. En te lisant, Ludivine, je crois que le message c'est "on ne partage pas votre choix de vie". Je ne connais cependant pas assez ces gens pour savoir si le plastique pourri, c'est l'acte manqué par execellence ou si c'est conscient et du genre on s'en fout (préférence quelque part pour l'acte manqué). Il me souvient que des papys mamys par exemple, nos parents quoi, ont parfois une tendance à faire précisément le contraire de ce que nous parents préconisons ou préconisions.
    Personnellement, j'ai choisi d'en sourire. Et de le gérer avec quelques principes "à la con" du style quand c'est chez moi que ça se passe je laisse pas passer et quand c'est chez eux, je laisse filer.
    Sans doute y'a-t-il dans ces situations merdiques des "adultes" qui se crépent le chignon, une question de "pouvoir" quelque chose de ce goût-là.
    Dommage. Je trouve cela dommage. Vraiment.
    Plutôt que de chercher à mettre des limites aux autres, ce que je me dis souvent, c'est où sont les tiennes, de limites, dans tout cela. Qu'est-ce tu acceptes, pourquoi, et qu'est-ce que tu n'acceptes pas.
    Grosso modo, je m'en sors :-)
    PS : je trouve qu'ils ne veillissent pas bien, nos anciens, globalement...

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  11. L'excuse invoquée par les personnes fut "ce n'est pas nous qui avons choisi c'est notre fille." Du coup ils se sont dédouanées et nous on ne pouvait plus rien dire. J'y vois un je m'en fous, je suis pas d'accord, je fais ce que je veux puisque c'est moi qui offre. Ceci je peux le voir aussi à la lumière de conflits en cours larvés ou non d'ailleurs avec ces mêmes personnes.

    La question de nos limites nous nous la posons. En matière de plastique pour rester là-dessus, on est au clair. C'est alors qu'on se dit si nos limites ne sont pas respectées bien qu'étant connues, ne doit pas cadrer ? Au risque de paraître extrémistes pour ceux qui ne voient pas de problème avec ce matériau.

    Ton principe chez les autres c'est comme ils veulent chez nous c'est nous qu'on décide, nous l'appliquons pour d'autres choses genre l'alimentation. Quand ils vont en we chez tonton et tata par exemple on sait qu'ils mangent pâtes ketchup à volonté. Mais là Ok nous nous disons que les oncles et tantes sont là pour ça.

    Je trouve que GLOBALEMENT ils ne vieillissent pas mal nos vieux. Certains LOCALEMENT oui.

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  12. Moi je trouve que ce sont nos jeunes, enfin une majorité d'entre eux, qui ne vieillissent pas bien !

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  13. Ce n'est pas incompatible :-)
    Et puis sûrement que ça te rassure d'ainsi penser ;-)

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  14. Déjà que j'en veux aux conservateurs de nous faire stagner le monde, alors quand ils sont jeunes, ça me défrise un peu plus.
    Et la révolution Bordel !?

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