jeudi 11 novembre 2010

Jules Mougin

Tu comprends ce que je veux dire, j’ai une idée fixe, elle, la guerre, la plus salope des saloperies ! Je pense à elle toujours, comme d’autres, des mil-lions d’autres pensent à leurs sous, à leurs vacances, à leur retraite, à leurs bons du Trésor, à la becquetansse, aux coucheries, aux moissons, à leur pe-tite peinture, à leur petite poésie, à leurs petites affaires. La jeunesse souffre. Oui, elle souffre. Alors, moi, Mougin, je suis avec elle.
Jules Mougin. (Ecrit au moment de la guerre d’Algérie).
Extrait du blogue : In girum imus nocte consumimur igni

Le facteur-poète troglodyte, figure de l’art brut et ancien proche de Giono et de Dubuffet, était aussi un antimilitariste viscéral, obsédé par la guerre, la mort et la révolte. Il a sa vie durant écrit, peint et «bricolé», comme il le disait, vivant longtemps dans une maison à Chemellier (Maine-et-Loire) dotée de caves troglodytiques dont il orna les parois, et où il reçut nombre d’artistes. «Il a fait avec les mots de la langue française ce que le Facteur Cheval a fait avec des pierres», résume Claude Billon, l’un de ses amis, qui lui a consacré une exposition rétrospective à Metz en 2005. ( Source AFP)

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