vendredi 27 avril 2012

La forêt ne cache plus l'arbre

Et soudain, voilà que quelques uns se mettent à trembler. Comme des feuilles. Comme des feuilles qui tombent des arbres. Comme si c'était l'automne. L'hiver. Alors qu'on est au printemps.
Personnellement, je ne suis pas tombé des nues, dimanche.
Je ne sais ce qui est le plus étonnant.
Qu'ils tremblent parce qu'un dimanche d'avril leur a mis sous le nez une réalité qu'ils ne cessent pourtant de décrire, d'alimenter, voire d'organiser ?  Réalité que finalement, visiblement, ils ne voulaient pas voir. Ou alors du bout des yeux. Du bout des lèvres.
Ou qu'ils continuent de se mettre des oeillères et de s'envoyer des oeillades, comme on chercherait encore et toujours à se rassurer ? A ne pas voir ce qui crève les yeux.
Depuis tant de semaines, de mois, d'années, les uns, les autres contestent, constatent, disent, vitupèrent.
La France, ceci, cela, plus ceci, plus cela.
Depuis tant de semaines, de mois, d'années, les uns, les autres oublient de voir ce qui est bien, pas si mal, pas si pire.
Forcément, à la longue...
Tout ça pour ça ?
Tout ça pour amnésier encore plus ? Agiter chiffons rouges et drapeaux noirs ?
Je m'étonne, vraiment, de ce manque de confiance. Confiance, oui.  Un mot dont nous avons besoin de la réalité.
Confiance en nous, d'abord. Confiance en ce qui est dit, fait, vu.
Que la dureté de l'époque prenne le dessus, que les blocs soient plus violents, cela ne fait aucun doute.
Mais alors pourquoi le découvrir entre deux tours ? Et pourquoi ne pas voir non plus ce qui se passe dans ce pays depuis 10 ans au moins ?

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