jeudi 24 juin 2010

Le principe de précaution

Un ministre l'a dit : Le principe de précaution est un «bon concept» mais l'expression est abusivement utilisée dans le langage courant et médiatique, comme dans le cas du volcan islandais.
Un autre ministre a ajouté : Il y a en réalité une forme de quiproquo, de malentendu entre l'utilisation faite dans le grand public de la notion de principe de précaution, et la notion juridique. Si on fait dériver le principe de précaution dans le langage courant, si on l'invoque à tout bout de champ dans des domaines où il n'a pas à s'appliquer, évidemment on affaiblit sa portée et puis surtout, on le fragilise, on le décrédibilise.
Le principe de précaution s'applique en cas d'incertitudes fortes face à un risque, alors que le principe de prévention est déclenché quand un danger est clairement identifié.
Comme tout cela est bien dit (et souvent bien mal fait) !
Le principe de précaution est en réalité devenu une sorte de bouclier qu'on brandit dés qu'un danger menace.
Il est reflet d'une trouille érigée en mode de gouvernance. Voire en mode de vie. Car à chacun son principe de précaution.
On dirait une arme inventée pour des responsables qui n'osent (ou ne savent) prendre leurs responsabilités.
Mon père disait souvent que gouverner, c'est prévoir. Ca doit être la même chose. En pas pareil.

32 commentaires:

  1. Les gouvernants, tous, malheureusement, s'adaptent à l'opinion publique, versatile, malhonnête et négative.
    Nous avons eu des expériences où on a reproché aux gouvernants de ne pas réagir assez vite (sang contaminé par exemple)
    Alors forcément, pouvoir échaudé... Et le balancier change de côté, toujours de façon excessive.
    Le juste milieu à adopter ne peut être déterminé qu'après. Pendant ce temps quoi qu'on fasse ce sera trop ou pas assez. C'est pour cela que je disais que l'opinion publique est malhonnête.
    Si chacun de nous se posait la question suivante nous y gagnerions en sérénité et donc en efficacité :
    Qu'est-ce-que moi je ferais si j'avais la responsabilité de mettre en place... un principe de précaution ? Ferais-je mieux que les autres ?
    Humilité toujours.

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  2. C'est aussi pour cela que les fameux "gouvernants" ne doivent pas perpétuellement "suivre l'opinion publique", ne serait-ce que par ce qu'elle leur donne mandat pour les gouverner.
    Que ces gouvernants redécouvrent le sens de la démocratie et ça ira mieux.
    C'est à dire : je suis élu, je conduit une action, c'est stop ou encore aux élections suivantes.
    Mais au milieu, trop d'influence liée aux sondages, trop de sondages pour savoir quoi faire et quoi penser, trop de démagogies de tous poils.
    Là encore, une précision : nous parlons bien ici de 30 ans de "gouvernance électorale"...

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  3. Ajoutons ceci : trop de justifications après coup, trop de discours pour masquer l'inertie....

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  4. (com. groupé pour 2 billets) Un peu d'indulgence : on leur demande d'avoir le courage de ne pas suivre l'opinion publique et on fait grève pour faire pression contre des réformes évidentes.
    C'est une double injonction, celle qui crée tous les maux, parce que qu'on qu'on fasse on a tort.
    Quand dans 30 ans nos enfants auront du mal "à vivre leur vie" parce qu'on n'aura pas suffisamment anticiper les choses, on se demandera de quoi on aura été complice. la société égoïste c'est celle des conservateurs, celle qui ne voit rien venir, qui fait du déni de réalité. L'Europe est en plein déclin, on le sait, on le voit et on s'entête à faire plus de la même chose. Quand on se sera fait complètement bouffés, on dira que c'est les autres les méchants.
    Quand les bleus ne sont pas un groupe solidaire, on gueule, mais quand la France est dans la panade, au lieu de s'unir et de s'entraider, on fait des crocs-en-jambe, on savonne la planche et on dit que c'est les autres.
    La défense de ses propres intérêts est détestable. Mais tout va bien, aujourd'hui, les privilégiés seront dans la rue.

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  5. Si je résume ce que je comprends de ce que tu écris, la raison est forcément du côté des gouvernants et le tout faux forcément du côté de l'opinion publique.
    Donc on les laisse faire, ils sont courageux, et on fera les comptes dans 30 ans, puisque nous sommes pleutres.
    Ces gouvernants, justement, empêchent en permanence de s'unir et de s'entraider. Ils font des croches pieds à tire larigot, savonnent les planches, prennent au passage en disant serrez vous la ceinture ça va chier et on devrait dire que c'est nous les couillons ?
    Les conservateurs sont précisément ceux que tu décris comme réformateurs, Claudio.
    Ils ont du talent, visiblement.
    Car les progressistes, avec eux, deviennent de la naphtaline.
    Si c'est pas de l'escroquerie, ça :-)
    PS : de l'indulgence ?

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  6. Et te voilà, par cette vision des choses, (SELON MOI) dans le moule classique de l'air du temps.
    C'est l'éternel refrain des victimes arrosé comme il se doit par des médias qui tentent d'exister et une opposition irresponsable qui croit encore que le rapport de force peut créer de la solidarité... heu pardon qui fait croire qu'elle croit, c'est différent, elle est manipulatrice de la masse.

    Non mais sérieusement, c'est progressiste de tirer la couverture à soi quand on est cheminot, fonctionnaire, ou CDI ? C'est honteux et ça véhicule des idées de solidarité et de partage, c'est le monde à l'envers.

    Je crains que le débat ne soit stérile aujourd'hui. Mais au moins il est.

    PS A propos de débat, très bon billet chez notre ami Trader.

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  7. Point 1
    Je te défie de trouver trace dans mon discours de la moindre idée que je me positionne en victime.
    Je ne suis absolument pas sur ce terrain-là.
    En plus, je ne le pense pas.
    Je sais que je suis dans les privilégiés, je sais aussi que je m'en suis donné les moyens, je connais ma vie et les choix que j'ai faits.
    Ce qui me gêne toujours chez toi, c'est ce besoin de constamment passer par des partis politiques pour positionner une pensée. Puis de classer. Ainsi, tu lis dans tout ce que j'écris une prose masquée en faveur des socialos ? Ou d'autres mouvements dits d'opposition ? Mais c'est n'importe quoi ! Je ne me préoccupe pas de tous ces gens là, parce que pour moi, c'est bonnet bleu et blanc bonnet. Les mêmes. Exactement les mêmes.
    Je trie les médias. J'essaie de ne pas tomber dans leurs panneaux. Je me fais mon opinion. Je pense des choses. J'ai des avis. Rien que tout cela est suspect, non ? ;-)
    Et je me rends compte de quoi ? Que je suis aujourd'hui un citoyen qui n'a besoin ni de partis politiques pour penser des choses, ni de syndicats pour se défendre tout seul et faire ses choix.
    Et je suis content de cela, content du chemin parcouru, content surtout du chemin à parcourir.
    Point 2
    Non, ce n'est pas progressiste de tirer la couverture à soi quand on est cheminot ou fonctionnaire. Mais ce n'est pas progressiste non plus de ne vouloir percevoir que cela à travers une grève, ou à la suite d'un billet tel que celui que j'ai pris la peine d'écrire. Ce n'est pas progressiste non plus de toujours décrire une grève en disant, les transports ça va être le bordel, vous allez être gênés par ceci, et par cela. Une grève, une manifestation, c'est aussi fait pour dire des choses. C'est facile de se boucher les oreilles en prenant des airs outrés et de refuser d'entendre.

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  8. Défier c'est s'opposer. Dommage.
    Je ne passe pas par les partis politiques. J'ai dit "pouvoir" ou "gouvernants" et "opposition". C'est différent.
    je suis loyal et démocrate et je respecte le résultat des élections, par conséquent, comme je suis bon citoyen, je ne savonne pas la planche. cela n'empêche nullement d'avoir un esprit critique et je ne me gêne pas. J'évite seulement la contestation systématique et les attaques personnelles, comme les débats sans importance et souvent démagogiques. (type frais de bouche de l'Elysée par ex).
    je ne suis pas contre le droit de grève, j'aimerais seulement qu'on n'en abuse pas quand la situation est difficile. Surtout pour les précaires, les pauvres... bon disons les non-privilégiés.
    Je suis sûr que tu te forges ton opinion en fonction de ta grande capacité à intégrer et analyser de l'information et je ne doute pas de ton honnêteté intellectuelle. Cependant, trouvant ton billet un peu trop "dans l'air du temps", je me demande si une vision globale, plus mondialisée, ne permettrait pas d'avoir un jugement plus précis de l'état de notre société et de ramener à sa juste valeur et pourquoi ne pas dire à son archaïsme de pensée binaire notre cher pays qui s'enfonce faute de révolutions. Et les révolutions aujourd'hui doivent se faire en douceur et par les gouvernants.
    J'ai choisi mon candidat à l'élection Présidentielle car j'estimais qu'il révolutionnait la pensée politique.

    Non, par les temps qui courent, une grève ne sert qu'à créer du rapport de force. Dans les faits ça ne sert à rien.
    On a reculé sur le CPE. On a eu tort. Les plus pénalisés ont été ceux qui auraient pu mettre un pied dans l'étrier. Que se passera-t-il ? Bientôt nous passerons par des emplois encore plus incertains et plus dévalorisants que le CPE. Donc parfois il vaut mieux prendre des risques que toujours refuser le changement.
    Je ne serais pas contre l'idée d'éliminer le salariat, que chacun ne fonctionne qu'en missions. Ce serait juste et partagé.
    pour ce qui est des slogans des manifs, à part en faire un bêtisier, je ne vois rien de bien sérieux.
    C'est fini la lutte des classes. Et je sais de quoi je parle, parce que tout ça je l'ai vécu... mais en d'autres temps, quand cela se justifiait. Les remèdes d'hier aux maladies d'aujourd'hui ne feront que laisser pourrir le malade.

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  9. Justement !
    La vision globale, mondialisée invite à prendre d'autres mesures que celles qui sont prises, à faire montre de plus de courage et d'ambition. De plus d'idées, tout simplement.
    J'ai l'impression que ce que fait ce "pouvoir", c'est zappé et qu'en lieu et place, tu le reproches aux gens ! Le monde à l'envers, presque. C'est pas l'oeuf puisque c'est la poule !
    C'est bien de respecter la démocratie.
    Mais c'est con de respecter des gens qui ne la respectent pas.
    Oserais-je parler de l'Europe ?
    Non, je vais plutôt parler du Grenelle et du développement durable.
    La manière dont il a été organisé puis dézingué est un cas d'école exemplaire.
    Il y avait là matière à ce que tu dis. Vision globalisée, mondialisée, consciente des enjeux de maintenant, source potentielle de vision su monde et de la place que notre pays peut avoir dans ce monde, vision de notre pays aussi, avec des choix qu'il aurait alors fallu enclencher d'autant que le "peuple" est prêt. Car lui, je le vois partout autour de moi, il agit au quotidien, bien plus qu'on ne le dit et le pense. Il est prêt à faire des efforts, à suivre un cap.
    Le "pouvoir", lui, a tout retoqué, arguant de la crise, construisant encore plus de routes pour les voitures et les camions, revenant sur ses décisions, les planquant derrière la crise, l'Europe, etc. L'opposition n'a pas fait mieux, ceci dit.
    Autrement dit, oui, les révolutions doivent se faire en douceur mais non, les gouvernants ne les font pas car ils ne veulent surtout pas. Ils ont les manettes pour protéger leurs acquis, ils seraient bien cons de s'en priver !
    Bien sûr qu'une grève ne changera rien puisque de toutes façons, ce gouvernement a décidé de ne pas les voir. Est-ce la grève qui créé le rapport de force ? Ou est-elle le reflet d'un rapport de force créé par ailleurs ? Et pourquoi avoir peur de ce reflet ?
    La grève est aussi un droit, comme le vote.
    Un bon citoyen ne se juge pas qu'à son vote et sa politesse démocratique.
    J'ai décidé de passer ma journée à réfléchir, à produire de la pensée. Je ne me sens pas spécialement dans une lutte des classes, la bave aux lèvres, à jeter des pavés :-)

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  10. Ps : défier, c'est aussi parier, inviter à :-)

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  11. "J'ai décidé de passer ma journée à réfléchir, à produire de la pensée"
    Mais alors tu n'es pas en grève !
    Moi non plus. J'ai un rendez-vous sur une plage pour une deuxième séance de coaching... bénévole.
    Toi et moi ce soir, auront été bien plus productifs que quelques exités qui attendent tout des autres.
    Alors produit de la pensée mon Ami. je prie qu'elle ne soit pas stéréotypée. Laissons celle-là au troupeau.

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  12. Ne m'en veux pas mais j'aime vraiment pas quand tu dis troupeau.
    Je suppose qu'il y a le brin de provocation qui va avec ?

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  13. J'essaie de comprendre ce qui dans les idées débattues avec Claudio nous conduit à de pareils désaccords ?
    Les deux personnes qui commentent ici, à travers ce qui est dit, le travail fait sur soi, par l'un et l'autre me semble d'un même niveau d'excellence.
    Toutefois, que d'oppositions !
    Cela tiendrait il à :
    ...
    ...
    ...
    Chacun pensera ce qu'il aura perçu, je le dirais et ne l'écrirais pas.

    L'opposition majeure n'est elle pas entre individu et collectif ?

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  14. Je ne sens pas d'opposition, Christian. Et à peine du désaccord !
    Je perçois juste des curseurs placés différemment, des vécus et des quotidiens qui conduisent à des conclusions différentes, mais c'est cela qui est intéressant, non ? Dans cette acceptation de l'autre.
    Il y a aussi la difficulté à comme tu le soulignes si bien d'écrire pour dire (j'aimerais bien quand même que tu écrives ce que tu veux dire de ce que tu penses et de ce que tu as perçu !!!).

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  15. @ Didier :
    Ecrire ce que je pense, j'ai perçu et veux bien en dire :
    Nous avons sur la société la même vision.
    Ce gouvernement dont je dirais qu'il sait où il va en conduisant une politique simpliste : De belles paroles qui sortent avec force du ventre, sans conséquences pour le résultat, car ce qui divise et oppose les uns aux autres est bon pour eux. Notre Président donnant l'exemple.
    Qu'il est bien difficile d'obtenir de bons résultats du collectif, que c'est là à travailler, qu'une addition d'individus, les meilleurs qu'ils soient, ne permet pas l'optimum.
    Peut être comme toi, au début, je n'étais pas syndiqué, ne faisais pas grève ... J'ai éprouvé un sentiment d'égoïsme, puis j'ai fait l'inverse. J'ai mesuré combien cela était plus difficile d'y travailler qu'observer avec condescendance.

    L'importance que nous accordons à la famille, l'égalité homme - femme, l'éducation, le sport, l'amitié, la nature ...

    J'éprouve une fascination pour ceux qui ont l'aisance d'écrire, argumenter, sortir des idées ... aiment les artistes. Je regrette ne pas avoir l'oreille musicale.

    Ce que tu écris, "ne m'énerve pas"; ce qu'écrit Claudio "m'énerve" .
    Je sais que c'est une faiblesse, je me corrige.
    Alors qu'une écriture piquante me blesse, un sourire doux, des yeux rieurs m'apaisent.

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  16. En allant acheter mes carottes, pommes de terres et autres radis, je ne cultive pas mon jardin ;-), je me disais avec du Dire Straits en fond sonore :
    ce qu'il faudrait analyser, finalement, c'est notre fascination pour le malheur.
    C'est une société du désespoir qui glapit sous nos yeux, et plus on y va, plus ça demande de l'espérance, plus ça se préoccupe de son "plaisir" immédiat, faute de.
    Ceci peut expliquer la déliquescence du collectif, expliquer aussi que des gens comme Claudio "énervent" parce qu'ils n'y croient pas ou plus, en ce collectif. Et objectivement, tout leur donne raison. Pour autant, j'en ai la conviction : ils ont tort.
    Forcément, l'individu dans ce contexte prend le relais. Il peut être une réponse et je comprends cela. Je comprends que l'on puisse penser cela. Juste je ne le partage pas même si dans mon quotidien, je suis de ceux qui n'ont pas le goût des machins collectifs. Mais je ne suis pas à un paradoxe près !
    Ce "faute de" est probablement ce qui me taraude depuis des années et des années. Je cherche à le comprendre. Je cherche à en extraire la racine. J'ai du boulot !
    Je discutais l'autre soir avec un copain.
    L'écoutant, je me faisais la remarque que c'était dingue comme on passait notre temps à nous perdre de vue à nous-même, et que ce serait fabuleux si dans la vie en société, tout ce temps, toute cette énergie, on pouvait la consacrer à nous trouver nous-même.
    C'est en tout cas le sens que je donne à ma journée d'aujourd'hui.

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  17. Tu m'as déjà vu en vouloir à quelqu'un Didier ?
    Tu n'aimes pas le mot "troupeau" ? Décide que tu n'y appartiens pas.
    Christian, ce ne sont pas mes mots qui t'énervent, c'est toi qui t'énerve.
    On peut avoir une écriture "piquante" un sourire doux et des yeux rieurs en même temps, chez la même personne sans que ça puisse paraitre contradictoire.

    Sans me justifier :
    J'aime la Vie et les Hommes. Alors je crois chacun assez fort potentiellement pour faire sa part de travail pour le bien commun et toujours toutes les secondes pour le bien commun. ce travail il ne peut le faire que sur lui. On ne changera rien sous la contrainte ou en laissant les perdants sur le carreau. Donc, j'essaie de ne critiquer personne et de faire mon travail. Bien sûr, on ne va pas s'entendre sur le "critiquer personne" et "faire mon travail" mais je crois avoir déjà bien expliqué tout ça.
    Si on veut changer les choses sans se changer soi-même on va dans le mur.

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  18. "Bien sûr, on ne va pas s'entendre sur le "critiquer personne" et "faire mon travail" mais je crois avoir déjà bien expliqué tout ça." Je veux bien que tu le ré-expliques parce que moi il y a toujours qq chose qui m'échappe.

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  19. @ Claudio : Ce n'est pas une question de décider ou non d'appartenir ou non. Ce mot-là, aussi juste soit-il ;-), ne sied pas à l'humanisme qui me colle au basque. J'aime pas comme tu le prononces ;-) à propos des gens, c'est tout. Après, no souci !
    @ Christian : Je ne dis pas que je vais réussir mais je pense que je vais essayer. On va travailler ton oreille musicale :-)

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  20. Soit.
    1. Critiquer une personne, un individu, c'est porter atteinte à sa dignité ; cela peut l'humilier, le diminuer, lui faire perdre pied et bloquer son développement.
    Remettre en question des comportements, c'est donner et se donner la possibilité d'évoluer, de se remettre en question, de s'ouvrir d'autres pistes de réflexion ; c'est bon pour tous. Condition sine qua non, faire preuve d'humilité.
    Critiquer un groupe ce n'est que remettre en question des comportements. Il n'y a donc aucune raison de prendre mal les choses pour l'individu.
    J'ai un ami qui travaille chez Pôle Emploi, il se sens attaqué lorsque je critique le personnel de l'agence ; pire il se dit blessé. il ne s'appelle pas Pôle Emploi pourtant. Il ne devrait pas s'identifier ainsi.
    On peut critiquer tous les bruns d'origine italienne qui ont entre 50 et 55 ans et des lunettes, je ne me sens pas concerné du tout. On peut me dire que d'écrire ceci ou cela sur un blog peut heurter quelqu'un, je suis prêt à en discuter. Mais si on me dit que je suis nul ou minable, je ne discute pas, on a porté atteinte à mon être.

    2. Faire mon travail pour mon prochain, le bien commun, les autres, appelons ça comme on veut, c'est à chaque instant penser à l'Autre avant moi, chercher à lui apporter le maximum pour lui donner son autonomie, pas qu'il me soit assujetti ou qu'il soit comme moi. Ce travail je le fais tous les jours, tout le temps, c'est ma vie. Chacun en fait ce qu'il veut, mais jamais je ne laisse quelqu'un sans réponse ou au bord d'un chemin. Je n'ai pas d'ennemi. Qu'on m'aime ou qu'on ne m'aime pas est sans importance, je fais ce que je dois. Et, il me semble être bien plus utile à l'humanité avec cette mission permanente que d'aller brandir une pancarte en chantant des slogans débiles qui ne réchauffent que les esprits frileux et vides. Ils ont eux aussi la possibilité de ne plus l'être et si on me demande je suis là.

    Si ce n'est pas clair, je peux développer... même si le match avec l'Italie va bientôt commencer. L'important c'est l'humain.

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  21. Je répondais à Ludivine, mais tu dois pouvoir trouver aussi ton bonheur dans ce commentaire Didier.

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  22. @ Claudio :
    Christian, ce ne sont pas mes mots qui t'énervent, c'est toi qui t'énerve.
    On peut avoir une écriture "piquante" un sourire doux et des yeux rieurs en même temps, chez la même personne sans que ça puisse paraitre contradictoire.

    Oui, Claudio, je parlais de moi.

    Où ai-je relevé une contradiction chez toi ?

    J'ai dit que ton écriture est piquante.
    Que tes yeux et sourire sont apaisants.

    Cela a donc un effet chez toi ?

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  23. Je reprends tes termes Christian.
    ce qu'écrit Claudio "m'énerve" : Le sujet est "ce qu'écrit Claudio" et le complément "m", donc c'est bien ce qu'écrit Claudio qui énerve. Si tu parlais de toi, tu aurais dû écrire "je m'énerve de ce qu'écris Claudio".

    "Alors qu'une écriture piquante me blesse, un sourire doux, des yeux rieurs m'apaisent"
    Le "Alors que" crée une opposition entre la première et la seconde partie de la phrase, ce qui m'a fait pensé que tu ne l'attribuais pas à la même personne.

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  24. On est pas loin du congruent, là ;-)
    (précision : toujours pas vraiment intégré ce que ça veut dire pourtant j'en ai lu, des définitions !)

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  25. C'est souvent la définition psychologique dont on parle.
    Si on veut faire très vite on pourrait parler de "cohérence interne"
    Si on veut bien faire un peu moins vite on va là : http://www.dicopsy.com/congruence.htm

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  26. elle fait partie des définitions qui me causent pas, celle-ci ;-)
    C'est d'ailleurs curieux. Je capte les mots. Assemblés, je capte pas.

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  27. C'est d'ailleurs intéressant, quelque chose qu'on capte pas, sur lequel on bloque :-)

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  28. Je sais pas si ça peut t'aider Didier, mais je vais te donner la définition qu'on utilise en hypnose (au fait, moi aussi j'adore mon boulot !). On oppose classiquement le langage verbal et le non verbal (en gros et pour faire vite, celui du corps). On dit qu'une personne est congruente quand les deux langages semblent en accord. Si tu fais par exemple attention aux mouvements de tête, tu te rendras compte qu'il est assez fréquent que les gens fassent oui de la tête quand ils approuvent, et inversement. Quand il y a opposition, genre tu fais non de la tête mais ta bouche dit oui, on dit que ce n'est pas "congruent".
    C'est plus clair ? :-)

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  29. "cohérence interne" c'est bien aussi, y'a que deux mots.
    "Je dis ce que je fais, je fais ce que je dis" C'est pas une définition mais ça relève de ça.

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  30. Vouloir le dernier mot !
    Pour ce qui est de l'écriture en français, nous avons un professeur, Tiphaine.
    Là où je suis performant, c'est en dessin technique, avec la lime, les clés, un marteau, ... la faucille mécanique pour couper l'herbe aux ânes.
    J'en viens.
    Le blog m'apprend à écrire, j'ai essayé de faire passer ma pensée, dommage que ce que j'écris ne corresponde pas à ce que je pense.
    A moi de persévérer pour me corriger.

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  31. Nous en sommes tous là Christian. Humbles et ambitieux de tous les pays unissons nous !

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  32. @ Tiphaine : ça me va bien, je commence à comprendre la congruence :-) Et l'incongruence, du coup !

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