mardi 29 juin 2010

"Chers gouvernants"

Si je devais dire deux ou trois choses à nos "chers gouvernants", je préciserais déjà que si je mets des guillemets, c'est parce que l'habit ne fait pas le moine et la fonction ne fait pas le job, ce serait surtout une demande. Qui pourrait tenir en ce quelques mots : Pourriez-vous cesser de nous prendre pour des imbéciles ?
J'y mettrais un défi, une proposition : En seriez vous capables ? Pourriez vous imaginer, par exemple de septembre à décembre (je vous laisse la trève estivale pour vous préparer), que vraiment, vous prenez des décisions (sans toujours vous planquer en affichant des mines responsables), que vraiment, vous dites les choses comme elles sont ?
Je ne le pense pas.
Cela pourrait pourtant permettre
- que sans mépris, vous remarquiez que deux millions de personnes se sont mobilisées pour évoquer les retraites.
- qu'alors que se prépare un sommet mondial, vous ne vous sentiez pas obligé d'annuler un rendez-vous avec des organisation non gouvernementales, humanistes donc, pour recevoir un joueur de foot,
- que quand le pays par le prisme des retraites est prêt au débat sur le maintenant et sur l'avenir, vous évitiez de parler pendant la moitié du temps, certes les médias vous posent des questions, de vos affaires personnelles, fussent-elles graves.
Pour dire les choses autrement, chers "gouvernants", sachez que votre politique permanente de l'écran fumée, voire de l'écran de fumée de l'écran de fumée, ma fatigue. Personnellement, je n'ai pas le temps de jouer à vos conneries, mon existence n'est pas un truc virtuel. Elle n'est ni un numéro, ni un dossier et ce n'est pas parce que je fais partie de la masse que je suis à la masse.
Je sais, cela peut vous déranger aux entournures. J'ai bien compris que vous n'aimiez la démocratie et la république que pour ce qu'elles vous apportent. Mais bon, quand même. Un peu de décence ne ferait pas de mal. Moins d'arrogance ferait du bien.
J'aime mon pays. Ca me contrarie quand même de ne pas apprécier ce que vous en faites.
A suivre : deux ou trois choses aux médias.

3 commentaires:

  1. Les "gouvernants" parlent aux Didier :
    "Cher Didier, nous avons bien reçu votre missive et sachez qu'elle nous a touché au plus profond. Ne comprenez pas autre chose, il s'agit bien du fond de notre cœur. Nous sommes certains cher Didier, que votre fond à vous sait bien que nous gouvernons rien du tout, que nous gérons à la marge et que le système est autonome. Il sait bien que seule notre façon de slalomer, de communiquer et de jouer la comédie est encore de notre ressort. Nous jouons un rôle et le public applaudit ou siffle, c'est selon; La mascarade est partagée. Sans public, nous ne sommes rien et sans nous, le public n'a pas l'illusion d'exister.
    Comprenez cher Ami, que si nous devions gouverner un pays de Didier, la tâche serait plus aisée, quoiqu'un peu ennuyeuse. Il nous suffirait d'expliquer, des cerveaux-Didier écouteraient, analyseraient et nous finirions par nous mettre d'accord. Mais malheureusement nous gouvernons un pays majoritairement primaire. Si nous nous avisions à lui parler vrai, nous finirions la tête au bout d'une pique. Le primaire ne veut pas la vérité, il préfère le rêve et donc notre spectacle lui va très bien. Qu'en plus nous oublions notre texte, nous trichions sur nos déplacements et mentions comme des arracheurs de dents, lui va très bien. Cela lui permet de s'exprimer, à son niveau, c'est-à-dire que son expression n'est qu'expectoration. sans nous et nos "conneries" il n'existe pas.
    Aussi cher Didier, acceptez votre rôle, vous êtes des nôtres. Jouez ou acceptez qu'on joue.
    Nous vous promettons de ne rien changer, un jour vous nous le reprocheriez.
    C'est donc par respect pour vous que nous vous décevons.
    Recevez cher Didier, l'assurance que nous ne changerons rien... pour votre bien.

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  2. Pas mal du tout ! ;-)
    Mais chers gouvernants, notez juste que je ne suis pas déçu de vous. Cela est rigoureusement impossible. Désolé :-)

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  3. J'aime bien : http://www.rue89.com/riwal-ferry/2010/06/29/affaire-woerth-le-probleme-de-gouvernance-est-une-petaudiere-156833

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