lundi 13 septembre 2010

La confiance

Les aventures réussies partent souvent d'une question de confiance.
Aventures au pluriel. Amour, amitié, vie professionnelle, projets divers et variés.
La confiance est une croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle... d'une autre personne, qui fait que l'on est incapable d'imaginer de sa part tromperie, trahison ou incompétence.
Les aventures ratées ont souvent pour origine une confiance selon : gâchée, perdue, enfouie, trahie, etc.
Les relations humaines tiennent à pas grand chose, quand on y pense. 
Et comme ce fil fragile qu'est la confiance peut peser des tonnes, mesurer des kilomètres, aussi.
Il y a quelque chose de fascinant dans cette confiance. Et de déconcertant. Si simple. Si compliqué.
On ne m'ôtera toutefois pas de l'esprit qu'en la matière, il n'y a pas de fatalité. Qu'elle est un jardin. Qui s'entretient. Ou qui pourri sur pied si laissé à l'abandon.
En nos heures contemporaines, il m'apparaît que la confiance est une valeur en berne. On la reprend facilement. On la donne avec rictus. On la consomme. 
Et si on la restaurait ?

26 commentaires:

  1. Si elle est bien construire la confiance n'est pas un fil si fragile que cela.
    c'est la fausse confiance, comme la fausse assurance, celles qui sont construites sur du sable qui s'écroulent.
    Comme on sait, la confiance est l'un des trois points du cercle vertueux qui s'alimente. Et c'est le dernier, le plus important.
    Le point de départ c'est l'estime de soi, suivie de l'affirmation qui crée la confiance qui de résultat devient point de départ à une meilleure estime de soi et ainsi de suite.
    La confiance donc, ça se construit de façon méthodique et rationnelle et ça ne se décrète pas.

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  2. Tout est dans cette première phrase, finalement.
    "Si", "Bien", "Construite".
    Dac et complètement dac alors qu'elle n'est pas un fil fragile, au contraire, c'est du solide et du sacrément solide !
    (et tant mieux, d'ailleurs)

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  3. Oui, la confiance se construit d'abord en soi-même puis avec l'autre, "bien" étayée et "bien" échangée elle et un ciment solide sur lequel et avec lequel on peut avancer et grandir.
    Elle ne se décréte pas en effet, elle s'instaure et se travaille aussi, un peu comme l'amour au fond, en la cultivant...

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  4. Bigre! J'ai confiance! Merci!

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  5. Il y a quand même aujourd'hui toute une "ambiance sociétale" où la relation de confiance est absente. J'y vois l'effet d'une société du commerce, et je pense ici aux relations avec des commerçants, artisans par exemple. J'y vois l'effet d'une société de l'argent, où pour de la thune, on trahirait profond.
    J'ai confiance. Mais je suis étonné du nombre de climats dans lesquels je n'évolue pas en confiance.
    Et c'est pas facile tous les jours !

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  6. C'est tout le problème car ceux dont tu parles se comportent ainsi car ils se croient eux-mêmes victimes d'une société où il n'y a plus de confiance entre les gens.
    Combien de fois entendons-nous valoriser un temps où se taper dans la main valait contrat.
    Par conséquent, il faut avoir la force de continuer à FAIRE CONFIANCE même si les autres ont choisi un autre camp. c'est le seul chemin.

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  7. j'aime mieux le faire confiance que l'avoir confiance. Pas qu'une question lexicale. L'un est dynamique, l'autre passif. Et au jour le jour, je m'y efforce, y compris en essayant parfois de faire confiance à des gens en qui je n'ai pas confiance ;-)

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  8. C'est sûr que l'ambiance sociétale n'est pas propice à la confiance. Tu as une société basée sur l'économie de marché dont tu sais qu'elle ne vise qu'à prendre les sous que tu gagnes en t'inventant des besoins, en faisant en sorte que les biens de consommation que tu acquiers soient vite périmés. En plus de ça, tu vis dans une démocratie qui n'en a que le nom puisque au bout du compte la voix du peuple n'est jamais respectée. Comment avoir confiance en des commerçants ou des politiciens ? Normal que la défiance suinte de notre société.

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  9. Normal je ne sais pas mais logique, explicable, oui. Insupportable aussi :-)
    Cela confirme si besoin que les logiques de type décroissance, mais aussi responsabilité du consommateur donnent des directions.
    On est responsable de ce que l'on ne consomme pas. Comme on est responsable, je pense à la télé, des émissions que l'on ne regarde pas. A la longue, on se fait entendre...
    Cela confirme aussi les "replis sur soi" qui, à défaut d'être des solutions, sont des moyens utilisés. Avec les risques d'intégrisme et de corporatismes qui en découlent...

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  10. Encore ce mot "corporatisme"... On croirait un gros mot. Il est à rapprocher de "corporate". C'est plutôt bien vu d'être corporate dans une société. C'est ce qui fait l'esprit d'une entreprise. En tant que fonctionnaire d'État je suis fier de ce que je suis, d'appartenir à un grand ministère et je suis fier d'y accomplir mes fonctions. Si ça c'est du corporatisme...

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  11. Oui, je crois comme Claudio que c'est en faisant confiance qu'on donne confiance et moi qui suis dans le commerce indépendant j'instaure ce genre de relations avec mes clients et je ne trahirais pas pour tout l'or du monde mes convictions profondes pour de l'argent. Alors ça doit de sentir, en retour j'ai la confiance des gens qui viennent me voir, c'est un climat qu se travaille par l'exemple. Avoir confiance dans la confiance et dans l'effet feed-back qu'elle installe!
    Et ce n'est pas pour les quelques rares qui en ont abusé que je vais changer, je suis très " gentleman agrément"!!
    :-)
    Et je persévère à y croire!

    On peut donc faire confiance à des commerçants s'ils sont charismatiques, évidemment cela devrait être la même chose avec les politicies, mais bizarrement je pense que le pouvoir corromp encore plus que l'argent, mais ce n'est qu'un point de vue personnel, je dois bien avouer voir des gens autour de moi tuer père et mère pour une poignée d'euros!!
    Reste , que même si je fais tâche et bien je continue à faire confiace et à en recevoir.

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  12. La confiance est fragile... si dur à gagner, si facile à perdre...
    Le pire est de la regagner et de la redonner...

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  13. Ce n'est pas si dur à gagner, il faut juste de la méthode, de la rigueur et de la persévérance, ce que chacun possède.
    je reprends le début de mon premier commentaire : "Si elle est bien construite la confiance n'est pas un fil si fragile que cela.
    C'est la fausse confiance, comme la fausse assurance, celles qui sont construites sur du sable qui s'écroulent"

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  14. à Nikkos : Être de fier de son travail et de son entreprise c'est une chose, ce n'est pas du corporatisme, c'est de la loyauté ou la moindre des choses;
    En revanche, défendre ses pairs juste parce que ce sont ses pairs c'est du corporatisme et c'est, selon moi, moralement malhonnête.
    Exemple : Qu'un enseignant défende l'Education Nationale et son ministre, je trouve plutôt cela bien, mais qu'il défende tous ses collègues et son statut, je trouve que c'est réactif, donc primaire. Je pense qu'on est plus crédible en dénonçant ceux qui font mal leur travail parmi ses collègues qu'en défendant toute une corporation.

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  15. Claudio, ton exemple est clairement celui d'un syndicat. Mais c'est son boulot que de défendre les intérêts de ses adhérents. Et en défendant ses adhérents il défend par extension tous les personnels. Mais c'est sa fonction. Imagine si chaque agent devait se représenter personnellement face à sa hiérarchie (et la hiérarchie d'une administration, du petit chef au ministre, c'est lourd) il serait broyé, il n'aurait qu'une chose à faire, se taire. Or que voulons nous, une administration à la soviétique ou un service public dans lequel les agents ont plaisir à venir travailler. Parce que c'est facile de démotiver ses "troupes", il suffit qu'il n'y ait aucun dialogue et que toutes les décisions soient unilatérales, du haut vers le bas. Mais ça, ça s'appelle l'armée, et je n'ai pas signé pour l'armée, et les administrations de ce type ne sont pas celles de pays démocratiques.
    ;-)

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  16. Ah! Dans l'idéal, l'administration devrait se vivre comme une entreprise, et dans l'idéal l'entreprise devrait aussi se définir comme telle mais ce n'est pas si simple...
    Pour l'avoir tenté, je sais qu'il y a beaucoup de résistances et que tout le monde n'est pas près à être partie prenante et à donner sa confiance et faire confiance aussi, il y a encore beaucoup d'individus qui ont besoin de directives, ça les rassure, qui ont beoin d'ordres, ça les conforte et ne sont pas encore open pour participer, j'entends par là à coopérer à connaître les tenants et les aboutissants à s'affirmer à se responsabiliser, à prendre des risques à faire valoir son idée et à la défendre. Pourtatnt j'aurais aimé qecela soit possible, à ma petite échelle ça était un échec, j'imagine à une échelle plus grande le désastre!!
    Quelle est alors la voie?

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  17. En courant tout à l'heure, je pensais à un truc qui m'a horrifié. Je découvrais à bientôt 53 ans (avec la naïveté qui me caractérise) que certaines personnes finalement acceptaient un emploi "par confort" et non "par envie de faire avancer les choses".
    J'ai voulu vérifier si je l'avais déjà fait. Bien réfléchi. Jamais. A chaque fois que je me trouvais bloqué, je partais.
    Me suis retrouvé dans un vide mental en pleine course. Ça fait vraiment peur de faire quelque chose sans ambition.
    J'ai encore beaucoup à apprendre.

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  18. Ah! Dans l'idéal, l'administration devrait se vivre comme une entreprise, et dans l'idéal l'entreprise devrait aussi se définir comme telle...

    Je ne partage pas du tout cette idée. Je me faisais même la remarque inverse l'autre jour. Me disant, le service public et les entreprises, c'est pas pareil, ça répond pas aux mêmes objectifs, ni aux mêmes manières de faire.
    L'un des problèmes, mais je déborde de la confiance, là, c'est précisément qu'on met tout dans le même sac et qu'on compare calculettes en main ce qui n'est pas comparable.
    Pour bosser dans une collectivité où il y a beaucoup de travailleurs sociaux, je mesure comme les notions de temps, par exemple, sont essentielles. Or le temps, il n'est pas souvent l'allié du privé, de l'entreprise. Je mesure aussi comme chaque personne a son histoire, et comme chaque "traitement" est du coup différent. Or on veut tout mettre dans les mêmes machines.
    C'est du courte vue, tout cela. Du logiciel unique. C'est dommage.

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  19. @ Claudio : tu as oublié dans ta prise de conscience les gens qui occupent un boulot par défaut, parce qu'il faut bien bouffer, parce qu'ils habitent là, parce qu'ils n'ont pas trouvé autre chose.
    D'un autre côté, ces gens là ont peut-être quand même envie de faire avancer les choses. Les leurs.

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  20. Ah non ! Par défaut et par confort, c'est pareil mon cher.

    Sinon, je crois comme Helena, que la gestion c'est la gestion. Gagner en temps, en productivité, en efficacité, ça devrait être l'objectif de toutes les structures, quelles qu'elles soient. et l'efficacité ne se mesure pas qu'en Euros, je le sais.

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  21. ça tourne en rond! c'est toujours le même débat sur lequel on ne sera pas d'accord...
    Je me lève, je vais au travail, je suis fonctionnaire, je suis à mon avis pas assez payée vu le service rendu à la nation, j'observe le droit de réserve et je suis ravie d'être invirable! C'est confortable mais je n'ai pas choisi ce job par défaut!
    J'y ai gagné en bonheur, le bonheur au travail rend le travail efficace et productif
    J'ai confiance en ces enfants que je mène sur le chemin de la connaissance et je fais tout ce qui est en mon petit pouvoir pour qu'ils aient confiance en moi...

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  22. effrayant, Claudio !
    La gestion c'est la gestion...
    Par confort et par défaut c'est pareil...
    Tu es sérieux ?
    Régénérant, Mcb !
    J'ai confiance...

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  23. Je suis sérieux Didier.
    Pourquoi le mot "gestion" fait-il peur , C'est comme le mot "stratégie" c'est devenu un gros mot.
    On se doit d'être efficace et performant dans tout ce qu'on fait. C'est ce qu'on doit aux autres, surtout.
    Exemple : Si mcb pense qu'elle apporte à ses élèves, c'est bien qu'elle gère son travail, son temps, sa classe que sais-je. c'est bien qu'elle applique une stratégie pour les emmener là où elle pense que c'est bon pour eux. En cela elle est efficace. Et si elle le mesure à sa rémunération, elle est performante.
    Tout cela de son point de vue bien sûr. Car je ne suis pas d'accord pour le parallèle avec la rémunération, disons que ce sont des rapports qui ne m'intéressent pas.

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  24. Ce n'est pas le mot gestion qui fait peur. C'est ceux qui tiennent ce discours.
    Ils ne me font pas peur, ils me terrifient !
    Le monde qu'ils proposent est déshumanisé, il prend l'homme pour de la ressource, il enlève l'âme, le temps, la patience.
    Il remplace la main par le robot, la tête par la procédure.
    Il est une forme de dictature.
    Il ramène tout au fonctionnement, oublie d'investir.
    Sinon, je suis d'accord.
    Gérer, c'est important.

    Quant aux stratèges, pas mieux !

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  25. J'espère que je ne te fais pas peur Didier.
    J'aime les mots Gestion, Stratégie, Organisation, Optimisation, Anticipation... et je pense que c'est en ayant ces mots-la comme support qu'on œuvrera au service de l'Humain, donc de l'individu.

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  26. Si, un peu...
    Disons qu'il y a le mot, son sens, et la manière dont il est entendu, compris, utilisé.
    J'imagine que la réalité que tu mets derrière eux est noble.
    Mais d'autres s'en emparant, c'est tout un autre monde qui peut surgir, au grand dan de l'Humain et de l'individu.
    C'est le problème des concepts.

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