samedi 3 juillet 2010

C'est pas la classe

France Inter, je n'écoute pas vraiment. Mais j'en entend beaucoup de bien et j'apprécie chaque fois qu'elle me tombe entre les oreilles. Elle n'y est pour rien : je suis assez peu radio, en fait. Mon réflex est plutôt de couper le robinet quand je tombe sur des trucs à pub version ondes ou quand je tombe sur des radios dites musicales qui sabrent les chansons en coupant la fin voire en parlant en plein milieu. France Inter, France Info, FIP, ça me va. J'aime globalement ce qui est estampillé Radio France. C'est un label. Comme en version télé, j'apprécie assez France 5, France 3 et globalement (à quelques exceptions près bien sûr) ce qui est siglé France Télévision.
Attachements de vieux schnock. Indécrottable, je suis. Le service public, j'y crois. J'ose encore imaginer qu'il est possible d'avoir des moyens pour proposer de la qualité, que voulez-vous. Et jusqu'à peu preuve du contraire, le privé n'est pas sur ces logiques-là. Je ne lui en veux pas, il est dans son rôle.
Mais de là à aller manifester dans les rues pour défendre une station de radio qui vient de virer un type mal rasé qui crache soit disant avec humour sur des gens, là, non, je ne peux pas.
C'est peut-être aussi parce que la ficelle est trop grosse.
En être, c'était sans doute aussi dénoncer le "pouvoir" au nom de raccourcis en masse et en mode accéléré. Sarko, Val, Guillon viré donc manifester pour Guillon, c'est gueuler après Sarko.
Franchement ? Je trouve cela ridicule. Pénible. Démago. On a d'autres chats à fouetter.
Que les fanas se mobilisent, oui. Evidemment. Qu'ils voient du principe là où où il y en a peut-être, pourquoi pas. Mais débouler dans la rue pour réclamer, c'est donner raison à un président qui dit ne plus voir les manifestations. C'est aussi continuer de se noyer dans des affaires qui n'en sont pas pendant que les vraies affaires, elles, et je ne parle pas des soldes, passent sans qu'on s'en aperçoive. Regardez comme très vite on a causé retraites et comme soudain on n'en parle plus. Regardez comme l'affaire Woerth est arrivée pile au moment d'un débat et que le pays, émoustillé par les "traitres bleus", a jeté son dévolu sur une autre chasse à l'homme.
Heureusement arrivent les vacances. Car c'est pas la classe, tout cela.

2 commentaires:

  1. J'aurais presque pu l'écrire ce billet.
    Voilà sur le sujet ce que je dépose partout depuis 3 jours :

    Écrit le 01 juillet 2010 :
    "Parce que j'aime Jean-Luc Hees et Philippe Val,
    Parce que je n'écoute pas systématiquement France Inter,

    Je vais, aujourd'hui, par solidarité avec sa direction, écouter France Inter TOUTE LA JOURNÉE.

    Parce que c'est quand même pas des petits "mer...." comme Guillon qui vont donner des leçons d'impertinence à Hees et Val qui en matière de contestation ont largement fait leurs preuves... et à une époque où le risque était tout autre.

    C'était mon combat du jour"

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  2. J'aime bien le "à une époque où le risque était tout autre".

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