dimanche 22 janvier 2012

D'un dimanche à l'autre

Dimanche, j'ai pu boucler la lecture de j'ai débranché. Je conseille.
Ce bouquin, écrit par Thierry Crouzet, raconte l'expérience d'un accro aux réseaux sociaux, échanges sur le net, and co. Il décroche d'un coup et observe. J'ai accroché. C'est bien écrit. L'auteur livre ses réflexions sur cette ère nouvelle qui est la nôtre. Et rappelle à quel point on n'a pas de repères dans tout ça. A quel point nous sommes des pionniers. Je partage.
Comme un écho, noté cette phrase de Cécile Portier :  Disons qu’écrire Internet, j’aimerais que ça signifie, écrire dans un espace public. Un espace ou se réunir, sans avoir a montrer patte blanche sur qui on est et ce qu’on veut. Pas de transparence. Un espace ou les individus soudain se rapprochent, se reconnaissent comme personnes. Pas de distance. Ou cette proximité neuve n’est pas aussitôt dévoyée en décryptage, ciblage, vente. Pas d’atteinte. Dit comme cela, peut être qu’on voit mieux que c’est aussi une question politique.

Côté musique, écouté avec plaisir une chanson de Zaz et noté que l'heure de la consécration venait lentement mais sûrement du côté de Hubert-Félix Thiéfaine.
J'ai repensé à l'une de ses vieilles chansons, Psychanalyse du singe, dans laquelle il dit par exemple ceci : Émerveillé par l'art pour l'art / Comme une poule devant un mégot / J'étais déjà un petit barbare / Qui chantait pour sa libido / Et franchement c'est beaucoup plus tard / Que j'appris à être cabot.
Egalement cela : Pour être chanteur populaire / Faut avoir l'esprit de mission / La position du missionnaire / Ça manque pas d'imagination / Et je me jette sous les projos / Avec mon sourire engagé / En me disant: vas-y coco / T'as la meilleure place pour tomber.
Et enfin : Le jour de ma naissance / un éléphant / est mort / Et depuis ce jour-là je le porte à mon cou / Je me fais un peu prétentiard / Mais c'est la règle des gogos / À trop squatter les lupanars / On prend l'affreux rire de l'idiot / Alors je me montre et me marre / En agitant tous mes grelots / Je ne chante pas pour passer le temps / Mais pour me rendre intéressant.

Côté bouffe, d'étranges retrouvailles. J'ai mangé du corned beef. Cela devait faire deux cent trente trois ans que je n'avais pas dégusté ce plat qu'enfant je mangeais parfois. Ce qui m'a épaté, c'est qu'enfant, j'aimais cela. Alors que cette semaine, pouah. L'horreur. Dégeu, ce truc. Mais ça m'a aussi rappelé mes années dans l'Ouest. Le fameux corned beef était en effet fabriqué là où j'habitais.

Côté boulot, j'ai eu la chance de partager un moment avec un auteur de bandes dessinées. C'était réjouissant.  

Lundi, j'ai appris que nous traversions un jour bleu. Le jour le plus déprimant de l'année, disent des scientifiques. Je n'ai pas spécialement trouvé. Pas plus, pas moins.
Dans la semaine, également, le rapport de l'INSEE sur la vie quotidienne des français m'a également intéressé. En particulier cette synthèse :  Les activités quotidiennes les plus appréciées sont celles qui relèvent du temps libre. Il est particulièrement agréable de se promener ou de pratiquer des activités culturelles artistiques, ludiques et sportives, un peu moins de surfer sur Internet ou de regarder la télévision. Dormir et partager un repas sont également très appréciés. En revanche, une activité contraignante comme étudier, travailler ou se soigner, est jugée moins agréable. Le contexte reste un élément déterminant du jugement : faire un trajet seul est désagréable, faire un trajet accompagné l’est beaucoup moins ; un temps ensoleillé éclaire notre journée.

Pour finir, citation cadeau. Elle est de l'écrivain Stanislas Wails. Il dit :
L’idée qu’il faut abandonner nos réflexes conservateurs, et accepter que la vie n’est rien d’autre qu’un perpétuel et merveilleux changement. Il me semble inutile et douloureux de regretter ce qui disparaît ou se transforme. Absurde de s’accrocher aux choses matérielles. Il faudrait arriver à se laisser aller au gré du courant, varier avec les éléments. S’en convaincre, l’apprendre à nos enfants. Ou nous ne serons jamais heureux.

PS : rien sur la présidentielle ? Non, rien. Si ce n'est que je lis régulièrement ceci et cela. Et j'aime.

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