samedi 8 octobre 2011

Primaires : l'équipe et le candidat

Finalement, j'irai voter demain à l'occasion des primaires socialistes.
Ce n'était pas couru d'avance. Je n'aimais pas notamment cette idée de payer.
Aller finalement voter, c'est pour moi reconnaître ce dispositif, dont j'ai apprécié qu'il ait finalement lieu, moi qui au lendemain de l'affaire DSK pensait qu'ils feraient mieux de laisser tomber, de choisir leur candidat, de ne pas demander aux français de faire le choix à leur place.
C'est aussi saluer l'implication de toutes celles et ceux qui, demain, passeront un dimanche pour s'occuper de ces primaires.
Et puis personnellement, j'ai cheminé. Ce n'est pas leur candidat que je vais aller choisir mais le mien. Celui qui m'a le plus parlé.
Car j'ai apprécié les débats conduits dans le cadre de ces primaires.
J'ai apprécié le fait qu'ils aient lieux, déjà. Ca m'a fait du bien pendant quelques semaines,de moins voir les gouvernants,  malgré leurs efforts désespérés parfois, de voir d'autres visages, d'entendre d'autres discours, d'autres mots. De sentir qu'on parlait d'autres choses, autrement. L'exercice a eu aussi ceci de bien qu'on évoquait enfin aujourd'hui, demain, des perspectives. Ca change de la grisaille entretenue.
Et s'il faut choisir un candidat, je n'oublie pas m'être dit lors du second débat, et avoir ressenti, que c'est leur force collective, en fait, qui m'intéresse le plus. Je me suis dit à plusieurs reprises que quoi qu'on nous dise, s'il faut un chef, il faut aussi une équipe. Et cette équipe, avec ses diversités, ses points communs, m'a convaincue. J'aurais d'ailleurs aimé que les écolos et le front de gauche jouent le jeu, histoire que les primaires socialistes soient réellement des primaires citoyennes.
Quelque chose est enclenché. Tant mieux.

16 commentaires:

  1. Bah moi c'est leur "force collective" que je ne vois pas. Cette équipe est trop disparate. Les adducteurs des électeurs ne sont pas chauds pour un si grand écart dans les philosophies.
    Et c'est cela qui m'a semblé intéressant avec ces Primaires. Enfin, on nous a dit clairement ce que nous savions déjà : ces gens-là (surtout le PS) sont trop différents. La meilleure qui puisse leur arriver c'est d'exploser. Un centre-gauche sérieux et raisonnable et des gauchistes.
    J'irai voter Valls parce que c'est normal d'être sérieux : La vérité même si elle est faite de sang et de larmes m'a toujours plus motivé que les illusions ; les rêves qui restent des rêves c'est bon pour les gogos.
    A chacun son optimisme. L'important c'est de croire.

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  2. Trop différents de quoi ?
    Entre eux ?
    Ben tant mieux, non ? ;-)

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  3. Sauf qu'on a découvert des idées totalement incompatibles. Je ne fais pas la liste. Et pas seulement entre Valls et Montebourg.

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  4. Découvert ? ;-)
    La vérité ? ;-)
    Ben v'là !

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  5. lu et approuvé le billet de Didier, le cheminement et cette idée de voir ENFIN quelque chose de citoyen.
    Pour une fois et depuis longtemps, les socialistes ne m'ont pas déçus.

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  6. Voilà. A voté. A aimé poser son euro citoyen. Mon choix s'est porté sur Montebourg.
    J'ai baptisé ce dimanche jour du Peuple de gauche et ça me faisait sourire de croiser dans la ville des gens en me demandant s'ils en étaient ou pas, de ce peuple de gauche.
    On ne sait finalement pas trop quelle tronche il a, au juste, ce peuple de gauche ;-)

    PS : J'ai aussi repensé à ton commentaire, Claudio.
    Cette vision "sérieuse", "raisonnable", comme tu dis, pour ne pas dire "blasée" voire "déçue". Autrement dit assez chiante en vérité.
    C'est vrai que Valls et les deux favoris des sondages incarnent ça.
    Précisément, je n'ai pas eu envie de voter ça.
    Et j'ai trouvé que Montebourg amenait autre chose, ces fameuses différences peut-être, une suite dans les idées aussi (le non à l'europe, la sixième république).
    Ce "sérieux", ce "raisonnable" n'est de toutes façons que ce que l'on veut bien nous montrer et que ce que l'on veut bien recevoir.
    En regardant les yeux de mes enfants, je me disais que j'avais envie de mieux que ça pour eux.
    Et un peu de Montebourg me semble répondre à cela.

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  7. Sauf qu'on ne choisit un film au ciné : Aujourd'hui, tu veux quoi, une comédie pour te distraire ou un film politique... ?
    Ici, il s'agit de sérieux. Je n'imagine pas du tout que quelqu'un de sérieux puisse penser que le protectionnisme, par exemple, sera possible et sera bon pour notre pays. Pour moi ça ressemble à du racisme, c'est étriqué, frileux, apeuré.
    Nous qui parlons souvent de "champ des possibles", allons au bout de la logique, ouvrons, ouvrons les bras et libérons les cerveaux, c'est de la liberté qu'il nous faut, pas des contraintes, des ailes et pas des corsets, des horizons et pas des barreaux.
    Je ne partage pas l'idée selon laquelle Hollande et Aubry feraient partie des sérieux ; ce sont des conservateurs et dépensiers en plus. Les libéraux Valls et Baylet ont d'autres ambitions, les mêmes que les miennes, celles qui oxygènent nos esprits. C'est fini la vieille politique. La vérité, l'espoir et l'optimisme sont désormais représentés. Faiblement pour l'instant mais c'est l'avenir.

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  8. Dans l'un de ses livres Alice Miller s'interroge sur les conséquences de l'objectivité froide, la rationalité à toutes épreuves. Elle se demande ce que peut produire l'Histoire écrite par des historiens qui veulent s'en tenir aux faits objectivement observable et qui refusent de voir émotions et sentiments ? Elle se demande ce que peut produire sur des enfants, futurs adultes, futurs citoyens d'apprendre les atrocités perpétrées au cours de l'Histoire relatées de façon purement objective. Quand on te dit que des milliers d'enfants juifs ont été gazés, comment s'en tenir à des faits ? A des chiffres ? Comment ne pas ressentir effroi, tristesse, colère, honte, peur ?

    De la même manière, choisir un candidat ne peut pas être purement et strictement objectif et rationnel. Choisir avec les yeux de ses enfants me semble la (l'une des) voie(s) de la sagesse.

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  9. Voilà des propos qui me remplissent d'effroi du coup !
    Quand je choisis un candidat ou relate un évènement avec objectivité et rationalité c'est en pensant à nos enfants (et petits-enfants) mais sûrement pas avec leurs yeux, c'est la cata assurée ; leur innocence, aussi respectable soit-elle, n'a pas la sagesse (du coup) de la maturité.
    Alors nos destins seraient le fruit de décisions ou de votes guidés par l'émotion ; ça me fait penser à l'autre comédienne "boumeuse" qui, sans honte, avoua avoir tiré au sort pour voter ; quelle cruche !
    Alors suivant qu'on se sera levé du pied gauche ou du pied droit on filera notre voix à x ou à y. Suivant qu'on se sera pris la tête avec son conjoint ou son employeur etc. etc. C'est absurde !
    Je crois d'ailleurs que cette satanée mode "d'écouter ses émotions" nous a foutu un sacré bordel ces dernières années : on n'a plus que ça à la bouche, comme si ceux qui rationalisent étaient dénués de sentiments et de sensibilité. Foutaises ! C'est souvent un refus de se prendre en mains et de se doter de tous les moyens d'agir au mieux (apprendre, triturer, réapprendre, réfléchir, s'ouvrir, douter, changer, reculer, avancer, etc. etc. C'est du boulot !
    Bon y'a pire, y'en a qui vote Valls parce qu'il est beau gosse et Ségolène parce que c'est une fille. Au royaume de la niaiserie, les émotifs sont rois.
    Alors pour conclure, ne confondons pas intuition (fille de la raison et de l'intelligence) avec le ressenti (fille de la spontanéité et du primaire).
    Je me suis un peu lâché mais j'ai des excuses, je suis à cran, je pars en vacances demain ;-)

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  10. Tu peux partir en vacances tranquillement, Claudio.
    Nous savons tout en effet que l'objectivité n'existe pas et que la rationnalité des uns ne sera jamais celle des autres et vice versa (et parfois tant mieux !).

    De toutes façons, aujourd'hui, on ne parle que du pied de gauche ;-)

    Bon, plus sérieusement maintenant...
    - Choisir un candidat, c'est AUSSI de l'émotion, c'est évident.
    - réduire Montebourg à protectionnisme, c'est facile. Ce qu'il dit aussi, c'est recréer une France avec de l'industrie. Je crois plus à cela qu'au fameux relancer l'emploi par la croissance.
    Depuis 73, on entend que ça... C'est bon, on a vu !
    - la politique, c'est aussi le rêve, l'utopie, et je préfère des candidats qui me parlent d'une nouvelle France que des candidats qui m'expliquent que la vaseline, y'a que ça de vrai.
    - la France crève d'un chômage lié à plus aucune industrie. L'idée que mon gouvernement va s'employer à remettre l'industrie sur pied me plaît. Et même si ça doit coûter cher, ça, je suis prêt à payer. Et les pistes du développement durable, à ce propos, sont intéressantes. Redonnons du souffle aux campagnes, ça désengorgera les villes ! Allons vers les énergies renouvelables, c'est aussi de l'emploi ! Mangeons protectionnisme, c'est à dire produits français et filières courtes, c'est mon voisin, mon cousin...
    - Etc.
    La politique sérieuse, c'est bien, mais qu'est-ce que c'est chiant !
    Ouvrons les fenêtres, un peu :-)

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  11. Ecouter ses émotions pour se comprendre donc se connaître, donc analyser, donc savoir ce qui est juste pour soi et ce qui pourrait l'être pour les autres n'a rien à voir avec la rationalité pure dont je parle ni avec le hasard dont tu parles.

    Je trouve que voter avec le regard de ses enfants, c'est s'ouvrir à ses émotions et c'est s'ouvrir à pleins de questions dont celle-ci : quel monde je veux pour eux ? C'est émotivo-rationnelle ! C'est mature.

    La rationalité pure est un leurre. L'émotionnel pur est une prison.

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  12. et puis aussi quel monde je veux pour moi, pour nous... aujourd'hui... pour que demain quel monde j'aimerait qu'ils trouvent... ;-)

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  13. Plus que la même chose. Tout changer pour que tout reste pareil ! Mais j'ai la sensation que les choses évoluent sensiblement, doucement. Léger souffle d'espoir avec Montebourg et d'autres.

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  14. Montebourg l'espoir ? Mais vous avez bu dans l'Est ou quoi ? C'est étriqué, rabougri, ringard, populiste, démagogue, irréaliste et impossible. On dirait un Mélenchon-Royal-Arlette-Besançenot. Le passé, quoi !
    Ouvrir les fenêtres et bien oui, c'est ça, ouvrons les fenêtres, les frontières, les esprits, la créativité, l'Humain, la liberté... C'est sérieux, rationnel et possible et en plus ça me crée des émotions genre Passionneur, si vous voyez ce que je veux dire.

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  15. On voit bien, on voit bien. C'est vrai que Valls inspire tout ça. Ou Bayrou...
    Bon, ceci dit, tu lis que des bouts de ce qu'on écrit ou quoi ?
    un peu d'espoir, j'ai dit :-)

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  16. ça doit être mes nouvelles lunettes ;-)

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