Un peu de compassion, s'il-vous-plait. Ce matin, je pars en vacances.
J'ai horreur des vacances et horreur des voyages. Je pars huit jours. Une éternité.
Et en plus, je prends l'avion. Je me moque des turbulences et des appréhensions absurdes. Mais, c'est insupportable de faire la queue comme un mouton aux enregistrements, de se faire fouiller comme un délinquant, de se concentrer pour oublier les conversations débiles des voisins, les odeurs des fumeurs, les passages obligés, les bagages, les effervescences qui font désespérer de l'espèce humaine.
Je pars en vacances. Je m'en vais trouer la couche d'ozone. Il parait que je devrais être content, me détendre, me lâcher, me reposer, me laisser aller. Pourquoi pas se divertir pendant qu'on y est ? C'est tout ce que je déteste.
Je veux seulement Aimer, Vivre, Apprendre et Donner (partager). Le reste ne m'intéresse pas.
Quand on a une vie intérieure riche, on n'a pas besoin de vacances.
Les vacances, c'est bon pour les travailleurs qui acceptent de souffrir puis de se reposer. Ne souffrez pas, vous n'aurez pas besoin de vous reposer.
User de palliatifs, d'échappatoires, de drogues, d'exutoires... Avoir besoin de "se lâcher", de décompresser, de vacances... S'autoriser la colère, le pétage de plomb, le délire...
N'est-ce-pas la preuve d'un manque d'anticipation et de gestion en amont ?
C'est pourtant possible de faire en sorte de ne jamais subir, de choisir, d'être. A feu doux plutôt que d'attendre que la cocotte-minute explose. La tempérance plutôt que les hauts et les bas. L'alternance du travail et des vacances me fait penser à l'alternance euphorie/dépression des bipolaires. La masse serait-elle bipolaire ?
Mais pourquoi je pars en vacances alors ?
Parce que des fois, il me plait de faire plaisir. Là, je fais plaisir.
Je vais revenir sur les genoux. Je me reposerai plus tard.
Condoléances plus que compassion, non ?
RépondreSupprimerOn sent la joie de faire plaisir :-)
Ceci dit, merci pour ce billet.
J'ai fait mon curieux du net en me disant, au fait, c'est quoi les vacances ?
J'aime bien ce que dit wikipédia :
Le concept des vacances est lié à l'apparition des civilisations urbaines où contrairement au monde agricole le climat ne dicte pas un rythme de travail continu tout au long de l'année.
Au Moyen Âge il existait déjà en Europe de l'Ouest des "vacances" qui correspondaient à la période des moissons en été où les universités fermaient pour permettre à tous d'aller travailler aux champs.
Au xixe siècle, les vacances se répandent dans toute l'aristocratie et la bourgeoisie d'Europe occidentale. Elles correspondaient donc à la période où les classes supérieures de la société quittaient leurs demeures principales (elles les laissaient vacantes) pour rejoindre des résidences secondaires, profiter de la nature (le romantisme est à son apogée) ou des bienfaits du climat marin pour la santé.
Les Anglais, dont l'économie était largement en avance sur son temps, ont été les premiers à se tourner vers les stations balnéaires, d'abord sur leurs côtes, puis de l'autre côté de la Manche (à Deauville, Dinard, etc.) puis enfin dans le sud de la France (sur la Côte d'Azur mais aussi à Biarritz).
À partir de la fin des années 1940, avec l'apparition des congés d'été, les vacances deviennent au contraire un moment où l'on bouge, où l'on voyage. Avec l'essor de la publicité, les vacances deviennent incontournables bien qu'elles restent inaccessibles à environ un foyer sur trois en 2009 en France.
Voilà, c'était la minute culturelle :-)
Avec pour sourire cet utile prolongement : http://www.psycho-ressources.com/bibli/vacances.html
Bon, ben... Bonnes vacances à Jalila et... Bon courage à Claudio (on est tous avec toi, on compatit ;-) )
RépondreSupprimerMêmes les pires choses ont une fin. De retour , ça fait du bien ;-)
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