Voilà. Pour la septième fois, je suis à la veille de mon premier marathon. Car à l'approche de la course, l'expérience ne sert à rien. Les mêmes inquiétudes, les mêmes doutes et les mêmes appréhensions s'invitent et bizarrement, à chaque fois plus nombreuses. On cherche les raisons et on trouve toujours. On saurait rassurer les autres mais qu'ils ne s'avisent pas d'essayer de le faire avec soi, on les verrait venir et ne croirait aucune de leurs salades, même sincères.
Dimanche, c'est le (et mon) quatrième Marathon des Alpes-Maritimes et j'ai trois ans de plus qu'à mon premier. Marseille, Rome et Paris ont évité la monotonie, mais jouer à domicile déclenche une adrénaline particulière, surtout lorsque le "à domicile" nous offre un tel parcours dans un tel cadre. Adrénaline chauvine, partisane, subjective ? Peut-être. Assumons.
Cette course sera pour moi le Marathon de la Vérité. C'est ainsi que je l'ai qualifié lors de mon inscription. Dimanche, il me dira si je suis définitivement sur la pente descendante et peut-être en phase terminale ou si ma catastrophique prestation d'avril dernier à Paris n'était qu'une méforme ponctuelle et passagère. Réponse Dimanche après-midi.
Jamais aucune préparation n'aura été aussi variée et aussi chaotique : Me fiant toujours au même programme (dix semaines à raison de 4 sorties dont une longue) estampillé "senior", j'ai dû pour des raisons familiales arpenter des parcours et des latitudes où mes baskets n'avaient pas encore aventuré leurs semelles. L'estuaire de la Gironde et ses vastes plages ont plutôt été accueillants et la chaleur de la Côte d'Azur de l'époque ne m'a pas trop manqué. La Tunisie m'a été moins bénéfique. Le charme et le décalage de devoir s'entrainer en des lieux insolites n'ont pas suffi à compenser l'inquiétude et la trop forte concentration à devoir s'entrainer en des lieux insolites. La mythique course Marseille-Cassis est venue s'intégrer dans le programme. Elle fut ravissement, explosion de joie et grande et belle découverte ; cependant, elle laissa quelques traces de fatigue, plus dues au voyage qu'à la course.
Enfin, à 10 jours du top départ, un gros rhume ou angine ou autre rhino-pharyngite, dont je refuse même de connaitre le nom m'a cloué sur place, en plein envol, en pleine préparation. C'est déloyal, n'est-ce-pas ? Les vents traitres du bord de mer n'ont pas reconnu le mérite d'un senior aussi rigoureux dans sa préparation et lui ont infligé une épreuve supplémentaire. Et comme prévu, c'est plus l'inquiétude de l'épreuve que l'épreuve elle-même qu'il a fallu combattre. A cette heure, je ne sais toujours pas si je suis sorti d'affaire.
Quoi qu'il en soit, je serai sur la Promenade des Anglais, dimanche à 8 heures, avec quelques milliers d'autres coureurs, avec en ligne de mire la Croisette à Cannes, 42,195 kilomètres plus loin. La dernière fois, ce fut 4 heures 21 minutes et 18 secondes plus tard.
12 h 10...
RépondreSupprimerOn doit pas être bien loin ;-)
Mais loin de quoi ?
Quelle vérité, alors ?
Merci pour vos commentaires Bertrand et Didier. Tout va bien et s'est bien passé. Je raconterai plus tard.
RépondreSupprimerLa vérité ? C'est que je ne suis pas foutu. J'ai battu mon record personnel de 2' 38". Je n'ai pas trop souffert. Et mon rhume et mes appréhensions se sont envolés dès le passage de la ligne de départ. kilos perdus entre le matin et le soir malgré plus de 3 litres d'eau ingurgités sans compter les ravitaillements solides indispensables.
RépondreSupprimerMétéo idéale, ambiance habituelle.
Résultat : très content de ma performance. Cela dit, je crois que je vais ralentir un peu. Deux marathons par an pour mon grand âge, c'est peut-être un peu beaucoup. Pour 2012, je m'en tiendrai à un. Ce n'est pas tant la course qui passe mal, mais les dix semaines de préparation physique et mentale occupe le temps et l'esprit de façon exagérée en ce qui me concerne (X 2, c'est trop). Alors, un peu de distance, si je puis dire, me fera du bien.
"2 kilos" "occupent"
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