Lorsque j'ai pris connaissance de la sortie du livre Rouler, de Christian Oster (lire ici), ça m'a fait un choc. Une drôle de sensation. Car ce livre, j'étais en train d'une certaine manière de l'écrire dans ma tête. J'en faisais un projet, disons. Alors pensez donc l'effet que ça fait de se dire que quelqu'un quelque part non seulement a pensé peu ou prou comme vous, à sa façon bien sûr, mais en plus a déjà réalisé ce que vous projetiez de faire, à sa façon bien sûr.
Fissa, il me souvient, je suis allé acheter le bouquin.
Pendant quelques jours, je n'ai pas osé le lire.
Je le prenais, je le remettais, je n'osais plongé mon nez dedans, je brûlais de le faire.
J'ai triché.
J'ai lu quelques pages par ci, par là.
Mais c'était compliqué à vivre. J'avais peur d'être déçu, je crois. Ou laminé, c'est selon.
Et puis enfin j'ai pu le lire, ce livre. J'en suis très heureux.
D'abord, j'ai aimé. L'écriture de Christian Oster, c'est quelque chose ! Tout le monde n'aimera pas, c'est sûr. Mais moi j'adore.
Ensuite l'histoire. Il l'a traitée évidemment d'une manière qui ne me serait pas venue à l'idée. A la fois, j'ai pu mesurer en toute humilité tout le travail qui m'attend pour être capable de sortir des choses comme ça.
Ce bouquin n'est ni mon bouquin ni mon projet.
Mais il est des hasards et des connivences qui font du bien.
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