Par moments, envie de musiques électroniques.
D'artifices. De synthétique. Comme un besoin de sons qui n'existent pas dans la nature. Qui se nichent sous nos crânes, dans notre électrique cité, quelque chose comme ça.
Des sons venus de femmes et d'hommes qui voient par-delà les bouches d'égout, sous les routes, derrière les fibres, dans les tuyaux. Des sons qu'ils cherchent, et qu'à certains moments, ils trouvent.
Ecouter ces musiques et voir ce qu'un homme de Cro-Magnon verrait s'il déboulait là, par inadvertance, ou suite à un jeu de pipettes maléfiques, regards hallucinés de scientifiques partis à moins qu'ils ne soient revenus. Sentir ce qu'il sentirait.
Imaginer qu'il aurait beau partir en courant, rien n'y ferait.
Imaginer que peut-être au contraire il aimerait ça, finalement, la surprise passée. Ce serait un grand terrain vague de béton, un parc d'attraction, ce serait rigolo.
Se demander alors quelles seraient ses palpitations de ce monde étrange devenu, qu'il se coltinerait sans notices et dont peut-être n'aurait-il aucun besoin.
Deviner sa solitude immense dans ce fatras de villes et de dédales. Et peut-être son besoin des autres, alors.
Lui souhaiter une main tendue, espérer un langage qui l'aiderait à se calmer, s'adoucir.
A moins que violence soit et qu'il n'ait pas le désir d'aller plus loin ?
S'endormirait-il en souriant ?
Ou pleurerait-il à sa grande stupéfaction, lui qui n'avait jamais pleuré de sa naguère existence ?
Les musiques électroniques nous disent ce que nous sommes, et à la fois ce que nous ne sommes pas, ce que nous ne sommes plus et ce que peut-être nous serons.
Musique inspirante
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