A froid, à chaud, comme ça me vient, comme ça me touche, comme ça me touche…
Le décors en 3 lignes… A quelques jours de Noël, de la musique s'échappe des hauts parleurs que la municipalité a dispersés dans les rues de la ville.
L'heure est à la nuit bleue, le froid est sec, les coeurs sans doute un peu plus sensibles que d'habitude.
D'un côté il y a le bazar où tout le monde va chercher, fouiner, une décoration pour le sapin, un cadeau, une idée, un objet inutile ou un gadget précieux.
L'allée qui mène aux caisses. J'ai les bras chargés. Elle vient face à moi, petite, usée, avec son espèce d'anorak que je lui vois porter tous les hivers. Cette année il semble plus lourd, il est plus lourd, moins chaud, il doit faire froid dans son coeur. j'aimerais disparaître et réapparaitre juste derrière elle pour ne pas avoir à lui dire bonjour et puis surtout le "Ca va?" qui vient après. Lorsque nos corps se croisent, elle a encore la tête tournée vers l'arrière, vers celui qui me fait un sourire et qui lui dit "bon courage". Pourtant, nos bonjours s'échangent et mon "ça va?" machinal se fond dans le brouhaha du magasin. J'ai honte de ces mots tout fait, qui sortent bien malgré moi et pourtant oui, je sais, non ça ne va pas… comment ça peut aller en ce 19 décembre.
Le froid me saisi à la sortie, "Wicked Game" me sussure le Chris Isak du Boulevard Marinoni.
Quelques pas, perdue dans mes pensées.. Wiked Game et se sont des souvenirs qui me remontent.
De l'autre côté, à quelques mètres, il est là, lui, avec son blouson clair, je ne lui ai jamais donné d'âge, je sais qu'il doit avoir l'âge de mes parents. Je le vois de loin, mais lui ne me voit pas. Il a le sourire, il court après un ballon, il court après un petit garçon, et là, c'est comme si rien ne s'était passé comme si la vie avait continué alors qu'elle semble s'être arrêtée ce jour de novembre, juste à la porte de Madame, celle de l'allée du bazar et pourtant…..
Il y a moins de deux mois, ils étaient encore parents, aujourd'hui, ils restent grand parents de deux enfants....
On comprend bien ton sentiment et tes interrogations Barbara. On croit comprendre ce qui s'est passé. Et on serait aussi mal.
RépondreSupprimer(En revanche le rapport à la musique m'est resté étranger - Mais la musique et moi ça fait deux)
Merci.
C'est la réflexion que je me suis faite en l'associant, mais c'est le morceau qui passait quand je suis sortie du magasin.
RépondreSupprimerCe n'était pas une amie, ni même une copine, juste une jeune femme que je connaissais de Beaulieu car tout le monde se connaît. Cancer des os.
Et c'est vrai qu'en cette période, je pense à ceux qui restent. Aux enfants, aux parents, parce que je suis enfant, parce que je suis parent.
Comment peut on gérer de tels moments...
Chacun a sa façon....
J'y ai vu la vie s'arrêter et la vie qui continue.. dans un même couple...
Pas terribles toutes ces considérations.