Dans la série lu sur le net.
Comme une évidence.Il y a chiffre... et chiffre
remue.net : Le crabe recto-verso
Le chiffre est le nouveau langage dominant : pas une once de réel qui échappe à son ambition de description, de réduction. Pas un secteur de l’activité humaine qui ne donne lieu à l’extraction massive de données brutes, puis à leur corrélation, à leur mise en taux, en indices et indicateurs.
L’ambition de ce langage n’est pas seulement la description : partout se font jour, fondées sur ces données accumulées, des tentatives de prévisions, des tentations de prédictions.
Un écrit qui a le grand mérite de mettre en mots un truc que je ressens sans toujours pouvoir l'expliquer, encore moins l'exprimer.
RépondreSupprimerJ'ai sur le sujet une théorie "à deux balles" si je puis dire mais qui me tient compagnie depuis pas mal d'années.
Pour faire court, ceci : l'un de nos grand problème aujourd'hui, c'est la presque obligation d'avoir son Bac, de poursuivre par des études, et je pense parfois que c'est une grave erreur politique que d'avoir à un moment donné osé le "80 % d'une génération bachelière". Parce que dans le même temps, on valorisait plus que plus, et peut-être qu'on valorise encore, le tout "mathématique". Genre c'est noble, tout ça. Genre le reste c'est de la m...
Résultat : des générations de comptables, nous sommes !
Résultat bis : que faire de tous ces gens, ensuite ?
Résultat ter : le savoir a pris le pas sur la connaissance, avec les conséquences que l'on connaît et dont on mesure des années plus tard à quel point des "destins" ont été déformés, contrariés, etc.
Combien de gens, en effet, la quarantaine ou la cinquantaine venues, remettent en cause leur vie professionnelle, revenant à d'anciennes amours, ou à des passions oubliés, mises sur le côté, etc.
Mais bon. Je dis ça en m'excusant, hein. C'est pas très rangé dans ma tête. Je suis pas sûr d'être très clair ;-)
Bah moi qui suis plutôt un littéraire, bien que non-diplômé et fils d'analphabètes, j'aime les chiffres, les graphiques, les statistiques et autres camemberts. C'est clair et net, limpide. Bien sûr, il nous appartient de déjouer les pièges de l'interprétation et parfois les vices de l'influence, mais ça me plait bien ; "ça m'parle", disent certains.
RépondreSupprimerUn exemple d'actualité ici : http://www.netpublic.fr/2011/12/internet-en-france-en-2011-11-infographies/
Ce qui m'inquièterait plus moi, c'est plutôt la domination du sentiment face à la rationalité dans notre époque... Mais c'est un autre sujet.
Ce qui ne manque pas de paradoxe, finalement, le sentiment, la rationnalité, le chiffre roi :-)
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